On a fait un nouveau hors série ! Mais plutôt que de choisir l’option brochure (comme Mélancolie postale ou STMicro, gros dégâts des eaux) on a fait le choix cette fois-ci d’en faire un vrai bouquin qu’on autoédite à 1000 exemplaires. « La noix connectée – le meilleur du pire de l’innovation grenobloise » – sortira autour de mi-mars et proposera 115 pages pour dix balles. Il sera disponible dans un certain nombre de points de vente (librairies et tabac-presse) qu’on démarchera à partir de mi-mars. Ce sera aussi bien entendu possible de le commander par correspondance, contre douze euros frais de port compris, à envoyer en espèces ou en chèque à Le Postillon, 42 avenue Jean Jaurès 38600 Fontaine. En attendant voilà un bout de notre préface.
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Derniers articles en ligne
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Jeunes paysans dans la silicon valley : le parcours du combattant
« Le plus beau jardin de France ». C’est ainsi que Louis XII qualifia le Grésivaudan lors d’une visite en 1507, charmé, paraît-il, « par la diversité de ses plantements, par les tours en serpentant qu’y fait la rivière Isère ».
Aujourd’hui, les « plantements » ne sont plus divers mais essentiellement dominés par le maïs et les noyers. Ces dernières années, de nombreux « jeunes porteurs de projets agricoles » aimeraient s’installer dans la vallée. Un véritable parcours du combattant qui devrait se complexifier à cause de la pression foncière que subit la vallée avec l’agrandissement des usines de microélectronique. Retours d’expériences et analyse. -
Jean François Clappaz, le jardinier artificiel
Après une longue carrière dans l’industrie à la tête de l’entreprise familiale Clappaz SARL, œuvrant dans la mécanique de précision, Jean-François Clappaz a décidé de se reconvertir. Une décision radicale afin de tout donner pour son idéal : faire pousser du béton et avoir la satisfaction de nourrir les entreprises du territoire. Après un stage de « chargé de développement économique d’un pôle aéroportuaire » chez Elegia, il a trouvé un terrain pour lancer son activité : la vice-présidence à l’économie et au développement industriel de la communauté de communes du Grésivaudan. Et depuis : ça pousse ! Récit d’un changement de vie réussi.
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« Grenoble, c’est le cerveau de l’armement »
Pour défendre l’extension de ST, les élus (droite, gauche et écolos confondus) parlent de « souveraineté industrielle », sans jamais questionner les débouchés des puces produites dans le Grésivaudan. Il faut savoir que les puces d’objets électroniques « basiques » (simples ordinateurs, téléphonie 3G) ne sont pas produites en Europe car pas assez « rentables ». Ici, on ne produit que des puces à haute valeur ajoutée pour des applications high-tech toujours plus inutiles ou nuisibles (satellites d’Elon Musk, voitures autonomes, mouchards intelligents, téléphones dernière génération). Sont aussi concernées des armes sophistiquées, comme certaines utilisées par les Russes en Ukraine (drones, missiles, avions de chasse), sur lesquelles ont été retrouvés plusieurs composants de ST. Elle est belle, la « réindustrialisation » !
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Ça manque d’eau... et d’arguments
« De l’eau, pas des puces ! » Le 1er avril dernier, 1 000 personnes ont manifesté – sous la pluie... – entre Brignoud et Crolles pour dénoncer « l’accaparement des ressources par les industriels de la microélectronique ». Cette mobilisation importante pour une lutte naissante (et qui n’est soutenue par aucune organisation à l’exception de Lutte ouvrière et du syndicat CNT) a entraîné des réactions indignées d’élus, persuadés de la bonne volonté des multinationales ST et Soitec de prendre soin de l’eau, ce « commun infiniment précieux ». Avec les industriels de la microélectronique, les élus ont à peu près autant d’esprit critique qu’une gamine de quatre ans avec l’existence du Père Noël... Le Postillon tente d’être un peu plus sagace en commentant une vidéo de communication interne à ST sur ce fameux thème de « l’eau ».
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Les magouilles fiscales de STMicro
Suite à la contestation de l’extension de STMicro, centrée sur sa consommation d’eau pharaonique, tous les élus défendent la multinationale en relayant sa communication sur le futur recyclage de l’eau. Comment ne pas croire aux bonnes intentions de l’entreprise ? La preuve par ses multiples démarches pour alléger le budget de la France.
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Où sont les chèvres ?
Cet épisode m’a rappelé une vieille histoire. Raphaël avait retrouvé dans une maison abandonnée de La Tronche un vieux tract intitulé « SOS pour les bergers » et me l’avait envoyé. Ce document datant de 1991 dénonçait : « L’Office national des forêts (ONF), qui gère en France des milliers d’hectares, se base sur la loi de Colbert pour interdire le pâturage des troupeaux moyennant amendes de 3 000 à 6 000 francs. Les bergers de la Bastille, eux, prétendent que dès lors que l’équilibre naturel est respecté, des chèvres ne peuvent qu’entretenir la montagne. […] Les bergers de la Bastille ont donc besoin de votre soutien. Acheter leur fromage, c’est soutenir leur projet. »
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« S’il n’y a pas d’opposition, rien ne bouge »
Pour chaque projet pouvant avoir des « conséquences sur la propriété privée, la population et son environnement », il doit normalement y avoir une enquête publique, censée informer les citoyens et leur permettre de donner leur avis auprès d’un « tiers indépendant » : le commissaire-enquêteur. C’est une des activités de Gabriel Ullmann, bien connu dans notre département. Après s’être fait radier en 2018 suite à un avis défavorable sur le projet industriel d’Inspira dans le Nord-Isère, il vient d’obtenir sa réintégration par la justice. Le Postillon en profite pour lui poser trois questions sur des dossiers locaux traités dernièrement dans notre journal.
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La métropolisation du foot
Il y a plusieurs de façons de raconter l’histoire d’un territoire. Par exemple, pour parler du siècle qui vient de s’écouler en Matheysine, on peut se pencher sur ses clubs de football. Leur évolution raconte l’âge d’or puis la disparition des mines de charbon. Elles nous disent des manières de vivre et de socialiser dans ce territoire montagnard où désormais comme ailleurs, on fusionne et on centralise les structures. Alors qu’il vient de fêter ses cent ans, le club de La Motte-d’Aveillans est en train de mettre la clef sous la porte. Trois de ses anciens tauliers permettent au Postillon de faire un voyage ballon au pied.
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Elle est belle la frange
C’est une de ces « belles histoires » dont les médias raffolent. Depuis cinq ans, Hasni, alias « Street Coiff » coupe bénévolement les cheveux de sans-abris et autres personnes en galère dans la rue. Mais en dehors de la « belle histoire », la trajectoire et les aventures d’Hasni racontent aussi une partie du rapport contemporain aux pauvres et aux « quartiers ».
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Quelles leçons de 1995 ?
Des réformes des retraites, il y en a eu pas mal. Des victoires contre ces réformes, beaucoup moins. La dernière remonte à 1995 ; le mouvement avait duré à peine trois semaines et avait abouti au retrait total du plan Juppé. Plongée dans les archives du Daubé et de l’institut d’histoire sociale (IHS) pour comparer les deux mouvements à 28 ans d’écart.