À quoi reconnaît-on un porte-parole du gouvernement ? À son maniement parfait de la langue de bois, évidemment. Dans la vie, il n’y a pas de secret : le travail paie. Avec un entraînement quotidien, on peut arriver à des résultats spectaculaires. Habitué à défendre l’indéfendable macroniste devant les médias nationaux, Olivier Véran n’a pas trop à forcer son talent quand il nous fait l’honneur de sa présence dans sa ville de Grenoble. Il faut dire que Le Daubé, subjugué depuis toujours par le ministre aux dents longues (deux micro-partis politiques de promotion de son action sont déclarés à Grenoble), lui facilite grandement la tâche en ne l’interrogeant que sur des sujets convenus. Par exemple, dans le dernier « face aux lecteurs » du quotidien avec le ministre, le 24 novembre dernier, aucune question à l’ancien ministre de la Santé sur l’état déplorable des hôpitaux et de l’accès aux soins – dans l’agglomération grenobloise comme ailleurs. Alors les cinq personnes venues l’interroger s’émerveillent : « Il a réponse à tout. » Ça c’est son rôle de porte-parole. Quant à savoir si ses réponses sont pertinentes… La journaliste Eve Moulinier a des étoiles dans les yeux : « Visiblement, cela a épaté nos lecteurs, même s’ils n’étaient pas tous sur la même longueur d’onde politique que lui. » Elle, la question qui l’intéressait, c’était de savoir s’il sera candidat à la mairie de Grenoble. Réponse de l’intéressé : ni oui, ni non. « Je vous fais une superbe réponse langue de bois comme je les déteste mais parce que c’est sincère. » La langue de bois « sincère » : ça lui va bien comme résumé de ses compétences professionnelles.
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