Mais qu’est-ce qui unit le Lyon-Turin, les JO de 2030, les grands projets d’aménagement urbain ? Le béton, bien entendu, qui dans le coin est surtout coulé par un de nos « fleurons » grenoblois : Vicat. Alors que le cimentier proclame partout ses bonnes intentions écologiques, plongeons dans un de ses méfaits actuels très concrets : le projet de ligne à grande vitesse reliant Lyon à Turin.
Hiver 2024-2025
- Un greenwashing en béton armé
- La vi(ll)e sauvage
- L’éléphant (du déferlement technologique) dans la pièce (de l’anti-fascisme)
- Extension du domaine de l’entrepôt
- À travers le Nord-Isère : Balades à gauche et à l’extrême droite
- Le RN ne perd pas le nord
- « On m’a plusieurs fois dit que je m’étais grillé, je vous le confirme aujourd’hui »
- entre fête et diarrhée
- Sans papiers et sans contact humain
- Humanité vacante
- Arrêtez STIP !
- Père chlorate raconte-nous des histoires
Articles de ce numéro
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Un greenwashing en béton armé
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La vi(ll)e sauvage
La ville est pleine de vies autre qu’humaine : arbres, buissons, arbustes, herbes, fleurs ; insectes, oiseaux, rongeurs, reptiles, mustélidés, félins, canidés, et même chevreuils et sangliers. Certaines sont soignées, entretenues, conservées et renouvelées, d’autres sont contrôlées ou carrément combattues, voire même considérées comme envahissantes. Qu’est-ce qu’on laisse ? Qu’est-ce qu’on entretient ? Qu’est-ce qu’on contrôle ? Qu’est-ce qu’on combat ? Mais, surtout, pourquoi sont-elles là ? Plongeons dans les multiples manifestations de la ville sauvage.
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L’éléphant (du déferlement technologique) dans la pièce (de l’anti-fascisme)
Le 18 juin, on reçoit un mail groupé du Fonds pour une presse libre, demandant à plus de 100 médias de signer l’appel « pour un front commun des médias contre l’extrême-droite ». Dans les jours d’après, quantité de mails en retour annonçant que Le Courrier des Balkans, Le Crétois, Youpress, etc., signent. Au final 90 médias valident cet appel diffusé largement à partir du 20 juin.
Au Postillon, on n’a pas répondu, comme d’habitude. On nous demande régulièrement de signer des tribunes, appels, courriers, prises de position et à chaque fois on fait les morts. À vrai dire, on croit bien être atteint de tribunophobie. Oui mais là quand même, avec l’extrême-droite aux portes du pouvoir, l’heure est grave, non ?
Le 24 juin on reçoit un courrier papier (merci, ça fait toujours plaisir) d’un de nos abonnés, qui nous demande « je vois que Le Postillon ne figure pas dans la liste des médias contre l’extrême droite. Pourquoi ? » Bonne question, Laurent. Alors pour une fois, on va tenter de répondre, ce long texte étant une sorte de complément d’analyses et de réflexions à côté de notre reportage dans le Nord-Isère. -
Extension du domaine de l’entrepôt
Si l’Isère est connue pour la microélectronique, elle l’est moins pour la logistique. Pourtant à Saint-Quentin-Fallavier, il y a « la plus grande plateforme logistique de France ». Petite plongée dans ces entrepôts envahissant les campagnes, où – avec quelque temps d’avance sur le reste de la société – les machines remplacent les humains.
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À travers le Nord-Isère : Balades à gauche et à l’extrême droite
« Où commence le Nord-Isère ? » Cette question, j’ai dû la poser une cinquantaine de fois. J’étais allé dans le
Nord-Isère pour parler politique, domination du Rassemblement national (RN) et fossé grandissant avec les métropoles. Mais ce n’est pas facile de parler politique avec des inconnus dans des bars - ou peut-être que je m’y prends mal. J’ai essuyé beaucoup de refus polis « moi je parle pas politique » ou suspicieux « mais c’est quoi votre parti ? Il est de quel bord votre journal ? », alors j’ai décidé de plutôt engager la conversation sur la géographie. Faut dire que le Nord-Isère, c’est terra incognita pour moi. Comme la plupart des Grenoblois, je connaissais juste l’autoroute et la ligne de train qui va à Lyon. Alors j’ai déjà commencé par demander : « Mais ça commence où le Nord-Isère ? » À partir de Voiron, du lac de Paladru, de la Tour-du-Pin ? -
Le RN ne perd pas le nord
Après avoir élu trois députés aux dernières législatives, l’extrême droite vise les municipales de 2026 pour poursuivre son implantation locale dans le Nord-Isère, « territoire de conquête qui lui tend les bras ». Rapide état des lieux des mouvements et personnalités d’extrême droite dans le Nord-Isère.
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« On m’a plusieurs fois dit que je m’étais grillé, je vous le confirme aujourd’hui »
C’est la dernière « affaire » concernant Piolle. Selon Enzo Lesourt, qui a été son « conseiller spécial » pendant huit ans, le maire de Grenoble et « l’insoumise » Élisa Martin (députée qui, à l’époque, était première adjointe) lui avaient imposé un deal fin 2016 : faire passer son salaire de 3 000 à 3 600 euros à condition qu’il reverse 400 euros en liquide chaque mois à Élisa Martin (qui venait de perdre ses indemnités d’élue au Conseil régional et devait se contenter de 3 100 euros brut). Au total, cet arrangement, qui a perduré jusqu’en 2020, a entraîné le détournement de 16 800 euros d’argent public – d’où l’ouverture d’une enquête par le parquet pour « concussion et recel de ce délit ». Après avoir été entendu par la police, Enzo Lesourt a décidé de sortir du silence et revient dans cette interview – sans toutefois toujours répondre aux questions – sur cette affaire, sur la condition de salarié politique et sur « l’obsession des élus pour la toute-puissance, même à gauche ».
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entre fête et diarrhée
Avant ici il y avait un aéroport. Depuis les Jeux olympiques de 1968, les avions ont disparu et ont été remplacés par quelques habitations mais surtout des grands bâtiments où plein de gens fourmillent. Il y a le côté commerce, avec le centre commercial Grand’Place, en pleine panique suite à l’ouverture récente du mastodonte Neyrpic à Saint-Martin-d’Hères. Et puis il y a le côté « événementiel » avec le Summum, Alpexpo, Alpes Congrès, etc. Début novembre, deux complices du Postillon sont allés traîner leurs dégaines de « pacifistes » 24 heures dans et autour de ces grandes bâtisses. Et reviennent avec plein de questions sur la Foire, et sur ce qui foire.
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Sans papiers et sans contact humain
Afin de donner du grain à moudre à tous les participants du Tech&Fest (le 5 et 6 Février à Alpexpo), Le Postillon se penche sur la « fête » de la « dématérialisation » permise par les « techs ». Les premiers à la subir sont les étrangers, qui doivent composer avec la fermeture de tout accueil physique à la préfecture de l’Isère, entraînant – outre un immoral marché noir de rendez-vous à la pref’ – quantité de situations kafkaïennes.
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Humanité vacante
Cette année, quantité de propriétaires isérois ont reçu une « taxe pour logements vacants » alors que leur logement est occupé. La faute à un bug informatique (un peu) et à la dématérialisation (beaucoup).
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Arrêtez STIP !
Mais comment diable notre mathématicien fait-il pour trouver des sujets de chroniques ? Le génie de la gabegie numérique, c’est de déborder partout, jusqu’à la porte du bureau… Nul effort à produire, il suffit de tendre la main et de se délecter. Ce mois-ci, c’est au tour de l’Inria de produire les fruits gâtés du numérique.
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Père chlorate raconte-nous des histoires
Les plateformes chimiques du sud grenoblois ont maintenant plus d’un siècle et approchent peut-être de leur fin, les menaces de fermeture qui planent sur Vencorex pouvant entraîner la fermeture des autres entreprises des plateformes. Elles ont déjà laissé derrière elles quantité de pollutions, de maladies professionnelles et d’armes chimiques. Dans un avenir proche, elles laisseront peut-être en plus des chômeurs (et leurs situations humaines dramatiques) et des friches industrielles polluées. On s’est déjà penchés sur leur histoire à plusieurs reprises (voir notamment les Postillon nº12 et n°54), et voilà qu’on découvre ici quelques nouveaux faits édifiants.