Actualités

  • La noix connectée – le meilleur du pire de l’innovation grenobloise

    On a fait un nouveau hors série ! Mais plutôt que de choisir l’option brochure (comme Mélancolie postale ou STMicro, gros dégâts des eaux) on a fait le choix cette fois-ci d’en faire un vrai bouquin qu’on autoédite à 1000 exemplaires. « La noix connectée – le meilleur du pire de l’innovation grenobloise » – sortira autour de mi-mars et proposera 115 pages pour dix balles. Il sera disponible dans un certain nombre de points de vente (librairies et tabac-presse) qu’on démarchera à partir de mi-mars. Ce sera aussi bien entendu possible de le commander par correspondance, contre douze euros frais de port compris, à envoyer en espèces ou en chèque à Le Postillon, 42 avenue Jean Jaurès 38600 Fontaine. En attendant voilà un bout de notre préface.

Derniers articles en ligne

  • La noix connectée - Hydrao

    C’est vrai que des douches, j’en prends pas tous les jours. Certains trouvent ça sale, je réponds que j’aime bien mon odeur et que je gaspille moins d’eau. Pour autant, je ne félicite pas les concepteurs d’Hydrao, une innovation visant à « consommer moins d’eau » sous la douche. Le concept, c’est un « pommeau de douche connecté » qui « change de couleur dès lors qu’un certain volume d’eau s’est écoulé ». Au bout de dix litres consommés, le pommeau s’éclaire en bleu, au bout de cinquante (…)

  • A480 : on a trouvé les derniers climato-sceptiques…

    « Les conclusions du Giec sont actuellement contredites par un certain nombre de scientifiques. Qui croire alors ? » Ces propos ne sont pas issus d’une discussion à la machine à café d’une start-up, mais sont écrits par des commissaires-enquêteurs. Ceux qui viennent de pondre le rapport sur la « demande d’autorisation environnementale » pour l’agrandissement de l’autoroute A480, l’autoroute urbaine grenobloise. Vu que plusieurs avis d’habitants hostiles à cet agrandissement leur rappellent (…)

  • Le Daubé milite pour la montagne connectée

    « Comment voulons-nous vivre la montagne en 2030, nous, Isérois ? » C’est la question centrale d’une « vaste consultation » menée par Isère Tourisme sur le site Internet du Daubé pendant l’été. Pour en rendre compte, Le Daubé (9/11/2018) titre « Les Isérois amoureux de leurs montagnes », amalgamant ainsi les Isérois aux lecteurs de son journal. Plus qu’une synthèse de la « consultation », l’article du Daubé est une libre tribune pour Vincent Delaitre, directeur d’Isère Tourisme, qui se (…)

  • Un glacier facétieux

    On en avait parlé l’année dernière : depuis 2017 la station des Deux Alpes a équipé son glacier de canons à neige pour soi-disant « protéger le glacier ». Une bonne blague qui visait surtout à « protéger » les bénéfices de la station, menacés par la fonte du glacier rendant de plus en plus compliquée la vente de forfaits l’été et à la Toussaint. Mais cet été, patatras : le lac naturel d’eau de fonte glaciaire qui avait été aménagé l’année dernière pour alimenter les canons à neige s’est vidé (…)

  • Les réseaux sociaux, incubateurs à fachos

    Au Postillon, on n’est pas vraiment enthousiastes par rapport au développement du numérique et de la vie virtuelle. Une position « réactionnaire » qui nous vaut régulièrement de grandes discussions, où on nous affirme des trucs du genre « Le numérique, c’est génial », « Non mais tu te rends pas compte, on peut savoir tout sur tout en trois clics », « C’est beaucoup plus facile pour s’organiser, pour convaincre les gens, pour faire passer des idées. » Bref, on serait bien mignons mais quand (…)

  • Et pouf, les robots !

    Polémique autour des bibliothèques à Grenoble, épisode 342. Dans Le Daubé (26/10/2018), l’adjointe écologiste aux cultures Corinne Bernard annonce mettre en œuvre l’automatisation des prêts, pour la modique somme de 800 000 euros (de quoi faire fonctionner les bibliothèques récemment fermées pendant huit ans) : « On peut permettre le prêt des ouvrages plus facilement. L’automatisation peut libérer les agents pour d’autres missions. J’ai vu ça au Havre, vous passez votre bouquin et pouf, (…)

  • En Marche et l’Europe : le bide

    Des « grands » rassemblements avec vingt personnes. Le 7 avril, la République en marche de l’Isère (LREM 38) avait lancé la Grande Marche pour l’Europe avec un rendez-vous au parc Paul Mistral : sur la photo de groupe, on compte 22 personnes en incluant les élus, les enfants et un représentant national de LREM venu pour l’occasion. Le 11 novembre dernier, le Mouvement européen de l’Isère, mouvement apolitique, organisait un « rassemblement transpartisan » pour célébrer une « Europe de la (…)

  • Exclusion scolaire : les tablettes innovent

    Valentine était scolarisée en sixième au collège Jean Vilar à Échirolles, un des collèges isérois équipés de tablettes par la grâce de l’État et du Conseil départemental. La famille de Valentine vit en dessous des minimas sociaux et connaît des conditions matérielles rudes qui compliquent ses études. Elle et sa famille ont été expulsées de leur logement lors du dernier trimestre de l’année scolaire en juin 2017. Fin août, après avoir été en transit dans un gymnase, puis dans un hôtel à (…)

  • Ingénieurs : pourquoi ?

    Les études d’ingénieur, c’est la voie royale. Combien sont-ils, ces adolescents, à qui on bourre le mou avec ce poncif ? Combien sont-ils, à subir deux ans de prépa’, puis trois ans d’école d’ingé’, en se demandant ce qu’ils font là ? Pas pour des histoires d’argent : avoir un diplôme d’ingénieur permet effectivement de gagner confortablement sa vie, et de faire partie des winners. Mais pour certains, un bon salaire ne suffit pas à répondre aux grandes questions existentielles. À quoi servent les ingénieurs aujourd’hui ? À être des bons petits soldats de la fuite en avant technologique ? À remplacer les humains par les robots, à les rendre toujours plus dépendants de la technologie, toujours plus avides d’énergie ?
    Alors que les rapports scientifiques alarmants sur l’accélération de la catastrophe écologique se multiplient, ces questions sont quasiment absentes des formations d’ingénieurs. On apprend essentiellement aux étudiants à se conformer aux attentes du marché du travail et des entreprises, qui n’ont pour but que la croissance de leurs bénéfices.
    Il arrive régulièrement de lire dans la presse des témoignages d’ingénieurs déserteurs : « Machin-truc a plaqué son poste bien payé chez STMicro pour aller faire pousser des carottes ». La désillusion ne concerne-t-elle que quelques individualités marginales ? Ou devient-elle un phénomène de « masse » ? Le Postillon a papoté avec une tripotée d’ex-ingénieurs, quelques étudiants sceptiques sur l’intérêt de leur formation et des profs plus ou moins critiques.

  • Le projet fantôme du pavillon fantôme

    Connaissez-vous le pavillon Keller ? C’est LE bâtiment connu de la vallée de Livet-et-Gavet. L’ancienne maison du patron des usines du coin, Charles Albert Keller, a servi de décor au film Les Rivières pourpres de Matthieu Kassowitz. Un endroit où même des touristes en transhumance vers les stations de ski s’arrêtent prendre une photo. Il y a trois ans, on apprenait par la presse locale qu’il y avait un grand projet sur ce bout de patrimoine local. France 3 (30/11/2015) affirmait : « Le célèbre pavillon Keller va être réhabilité. Restaurant, musée et espaces de loisirs surplomberont bientôt la vallée de la Romanche porte d’accès aux grandes stations de l’Oisans  ». Depuis, plus rien. C’est que les loustics à l’origine de l’annonce ont disparu, ou presque. Cette maison serait-elle « maudite », comme l’affirment plusieurs personnes ? Le Postillon sort de la cuvette pour vous conter cette histoire rocambolesque.