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Articles de ce numéro

  • Ultra-méga bassine de ST Micro : à quand un soulèvement ?

    Fin octobre, des milliers de militants et élus écolos se sont mobilisés contre les méga-bassines à usage agricole dans les Deux-Sèvres. Le parallèle avec la situation locale nous a frappés : ici personne ne s’est mobilisé contre le « plus gros investissement industriel depuis les centrales nucléaires », l’agrandissement de l’usine STMicro à Crolles, annoncé en grande pompe cet été. Pourtant cet industriel pille bien plus d’eau qu’une méga-bassine : dans un an ou deux, la consommation annuelle des usines de puces du Grésivaudan équivaudra à 16 méga-bassines de Sainte-Soline ! Alors que les élus écolos soutiennent toujours ce pillage de l’eau, bingo : de simples habitants entament une mobilisation.

  • Le détournement d’argent public à l’insu de son plein gré

    Dans notre précédent numéro, on révélait – grâce aux informations données par son ancien chef de cabinet – les pratiques irrégulières du président de la Métropole, à propos de l’utilisation de sa voiture de service et du chauffeur mis à disposition. À l’époque, fin septembre, Christophe Ferrari n’avait pas daigné répondre à nos questions. Pas plus de réaction aux demandes des nombreux médias (Le Daubé, Place Gre’net, France 3, etc) qui ont repris nos informations à la sortie du journal (le mardi 4 octobre). Le président de la Métropole a tourné sept fois son clavier dans sa bouche avant de finalement pondre un communiqué le jeudi 6 octobre au soir. Voici donc une large partie de ce texte, accompagné de nos nombreux commentaires et nouvelles informations. S’il reconnaît avoir fauté, il prétend que c’est à l’insu de son plein gré et menace quand même notre journal de poursuites judiciaires.

  • À la recherche des trésors de la Silicon Valley

    4 pages sur des tonnes de déchets chimiques dans la forêt de Champ-sur-Drac et alentours. Une balade instructive à l’heure ou un nouveau site Seveso s’érige à Champagnier : l’usine d’Aledia. Alors que le commissaire-enquêteur a rendu un avis défavorable, la construction du bâtiment prend fin.

  • Inventaire après liquidation

    On parle beaucoup des usines quand elles s’installent et qu’elles créent de l’emploi. Mais une fois qu’elles sont parties, que reste-t-il des terres occupées et des emplois ?
    À deux kilomètres de l’usine en pleine extension de STMicro Crolles, se trouve l’ancien site d’Atofina (devenu Arkema) de Brignoud. Fermé depuis 2004, il reste néanmoins quelques traces indélébiles de ses cent cinquante ans d’histoire. Dans les entrailles du site, on trouve toujours du mercure et une douzaine d’autres polluants. Les anciens ouvriers eux peuvent se faire diagnostiquer des cancers jusqu’en 2044 à cause des produits qu’ils ont manipulés. Certains se débattent dans des méandres administratifs et judiciaires pour que leurs souffrances soient reconnues et indemnisées comme des maladies dues au travail.

  • La désindustrialisation racontée par le vélo

    Si je sais faire un gâteau, je sais faire une bombe, proclame un slogan féministe.
    En France justement, on a des tas d’usines d’armement. Fabriquer des missiles, ça paraît plus compliqué que faire des vélos, alors : puisqu’on sait faire des bombes, est-ce qu’on saurait encore fabriquer des vélos ?
    Le Postillon est allé papoter avec Jean-Paul Routens, qui a fabriqué des vélos toute sa vie et qui a assisté impuissant à la fermeture de toutes ces petites et grosses entreprises nécessaires à la fabrication entière d’un vélo. C’est une histoire de la mondialisation, de la désindustrialisation et d’une dépossession de nos moyens de production. En selle !

  • Le « Street Phone Box Project »

    Le week-end des 25, 26, 27 novembre, c’était le « start-up week-end Grenoble », trois jours d’euphorie entrepreneuriale connectée qui, cette année, mettait à l’honneur – ô comme c’est original – l’intelligence artificielle.
    Il y a six ans, deux zozos du Postillon (n°38) y étaient allés pour faire un reportage et tenter de provoquer des réactions avec un projet de start-up orwellien. Cette année, Jean-Michel Sepultura, partisan du retour des cabines s’y est pointé pour pitcher un projet de réinstallation de cabines téléphoniques. Enfin, il en a vachement mieux parlé, comme vous pouvez le voir dans ce texte.

  • Kafka connecté - épisode 1

    Le Postillon entame un nouveau feuilleton participatif : des récits de situations ubuesques ou kafkaïennes vécues à cause du progrès qui ne s’arrête pas. Actes basiques irréalisables faute d’avoir un téléphone portable, impossibilité de rentrer dans un lieu faute d’avoir un smartphone, ou toutes situations connectées virant à l’absurde. Pour les prochains épisodes, on compte sur vos témoignages ! Pour celui-là, voilà l’histoire de Julien, qui n’a pas de téléphone portable mais qui a quand même essayé d’accéder à ses comptes en ligne à la Banque Postale.

  • Réunionite aiguë à l’hôpital : un traitement sans effet

    Depuis le Covid, les acteurs responsables du système de santé de la région grenobloise se réunissent tous les mercredis dans des « cellules de crise territoriale ». Ces raouts – tout comme les multiples consultations et rencontres organisées par les responsables nationaux – semblent n’avoir aucun effet positif sur la chute libre de l’offre de soins dans l’agglomération. Immersion dans l’un d’entre eux.

  • Les bons tuyaux

    À Grenoble, il y a les risques nucléaires, chimiques et de ruptures de barrages. Même notre sous-sol n’est pas sans danger : plusieurs pipelines serpentent dans la cuvette, transportant des produits toxiques à haute pression, et en grande quantité. Encore un fabuleux avantage d’habiter dans la « Seveso Valley ». Partons sur les traces de ces réseaux souterrains.

  • Comment l’IA nous crétinise

    Dans le précédent numéro, un chercheur mathématicien grenoblois racontait sa prise de conscience récente sur les méfaits de son domaine de recherche (l’intelligence artificielle) et sa proposition d’étudier sérieusement l’option aujourd’hui tabou du « démantèlement du numérique ». Dans cette fournée, il raconte une des impasses absurdes dans lesquelles nous pousse la dévotion grandissante au Dieu intelligence artificielle.

  • Compost-à-porte

    Il n’y pas de sot métier, par contre il y a des métiers de seau. Comme celui qui consiste à amener chez tous les habitants des petites poubelles marron pour qu’ils fassent leur compost. C’était le job de Lama ces dernières semaines.

  • Dans la dech’

    Un bénévole du journal a bossé cet été dans quatre déchetteries du coin. Toute la population défile dans ces cimetières d’objets, qu’elle vienne en vieux diesel pourri-qui-pollue-et-qui-pue, en camion de location, en style SUV-tongs, en véhicule électrique-Polo, et même à pied et à vélo. Dans l’antre du déchet, qui se résume à deux allées longues de trente mètres où la circulation se fait au rythme des arrêts devant les bennes alignées là, on assiste à la mise au rebut de tous types d’objets : ceux qui n’ont pas servi une fois, certains très anciens qui appartenaient à notre défunte « mémère » ou à notre « pépère », d’autres en mille morceaux et qui trouveront un repos bien mérité… C’est assurément le cimetière de nos modes de consommation. Notre reporter-intérimaire a été touché par un virus là-bas, endémique en ces terres : la récupération. Interdite en théorie, elle est en pratique très répandue et pratiquée par pas mal de monde. Souvent honnie par les élus et techniciens, elle est à l’inverse adulée par les aficionados de l’autonomie et des militants du « zéro déchet ». Est-elle un syndrome ou une maladie ? Une passion ou un loisir ? Un art de vivre ou une nécessité pour vivre ? Voici une tentative de typologie de quelques profils des récupérateurs et récupératrices.

  • Délivre-nous du Linky

    En 2021, deux moines avaient été arrêtés, après avoir incendié une antenne-relais dans le Beaujolais. Un membre de la cure de Bourg d’Oisans s’est lui, contenté de démonter son compteur Linky et de le remplacer par un « vieux » compteur. Enedis n’a pour l’instant pas donné suite.

  • Les petits garages à contresens

    Les petits garages automobile des villes comme Grenoble, c’est un peu comme les tabacs-presse : des lieux en voie de lente disparition. Comme beaucoup de leurs clients ont des vieilles voitures, cette décrue devrait être accélérée par la mise en place des ZFE (zone à faibles émissions), interdisant progressivement les plus vieilles voitures de rouler. Petite tournée de ces lieux atypiques.

  • Les robots arrivent (aussi) dans les classes

    Au collège Gérard Philipe de Fontaine, les élèves ont dû accueillir un petit nouveau : un « élève-robot ». Cela fait partie des progrès de « l’école numérique inclusive » selon le rectorat, qui permet de travailler à la généralisation de l’enseignement « ensemble à distance et en interaction ».

  • Allez, tous au lit !

    Le froid, c’est aussi une question d’habitude. Il y a 200 ans, les maisons sans isolation étaient de vrais frigos. Le seul endroit où il faisait chaud, c’est le lit. Nous, on n’a plus trop de cheminées, et bientôt peut-être plus de chauffage du tout à ce qu’il paraît. Analyser les legs de nos ancêtres dauphinois, ce n’est peut-être pas une mauvaise idée pour survivre au froid dans les prochaines années.

  • Tentatives sur terrain gras

    Si en ce moment, on parle beaucoup de football, rien n’a jamais été écrit – à notre connaissance – sur un match entre l’US Abbaye et l’ASJF de Domène. Voilà cette injustice réparée grâce à Gabriel, joueur de Domène. Qui évoque aussi les différences de classe dans les loisirs grenoblois et la beauté du foot « deuxième langue la plus parlée du monde ».