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Le RER : encore une « fausse solution »
Pour défendre ce choix de mettre en place les ZFE, les élus métropolitains insistent beaucoup dans leur vœu voté le 30 septembre pour dire que c’est un devoir : « celui de respecter la loi climat et résilience de 2021 » et une nécessité pour « répondre à l’impératif sanitaire », à savoir la pollution de l’air. Curieusement, cet « impératif sanitaire » ne les fait pas rompre avec les logiques d’attractivité du territoire, visant – et réussissant – à attirer toujours plus de monde dans notre cuvette étriquée. Qui dit « attractivité » dit toujours plus de constructions, de déplacements, donc de pollution…
À ce propos, le très consensuel projet de RER métropolitain, défendu tant par l’État macroniste, les élus locaux que par le collectif pour la gratuité des transports en commun, ne risque que d’aggraver la situation. Le RER parisien a permis avant tout à la ville de s’étendre et aux employés d’avoir la joie d’habiter à deux heures de transport de leur lieu de travail. Les dernières lignes de tram de l’agglomération grenobloise ont imposé un « contrat d’axe », à savoir un certain nombre de construction pour que le tram soit « rentable ». S’il aboutit un jour, le RER aboutira aux mêmes résultats et permettra avant tout de poursuivre dans cette logique d’attractivité et la bétonisation. Pour « l’impératif sanitaire » comme pour les problèmes de circulation, il faudrait déjà commencer par arrêter d’être attractif.