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Décembre 2016

Articles de ce numéro

  • Le Postillon n°38 est dans les kiosques !

    Enfin. Cette longue attente est terminée. Vous pouvez dès maintenant vous précipiter en dehors de votre appartement, vous ruer chez votre buraliste muni d’une pièce de trois euros, et acheter le numéro 38 du Postillon.

  • Quand je dis « start-up », vous dites « week-end » !

    À Grenoble les événements conviviaux autour des nouvelles technologies pullulent presque autant que la pyrale du buis. Pas une semaine ne se passe sans un « apéro pitch » (voir Le Postillon n°30), un « apéro entrepreneur », un « business club café », une soirée « beer & biz », ou autre moment liant alcool, high-tech et vénalité. Tenez par exemple, mi-octobre il y avait le « Start-Up Week-end », qui a réuni une centaine de personnes pendant 48 heures. Nos deux reporters, Bouquetin-Transpirant et Renard-Reniflant, se sont incrustés à la soirée d’ouverture et y ont même apporté leur touche espiègle. Où l’on voit que dans ce genre de moment, on peut proposer n’importe quelle idée de business, même les plus scandaleuses.

  • « Matrix, c’est un peu le monde que nous construisons »

    Deux losers du Postillon sont allés au start-up week-end (voir page précédente) pour faire une blague provocatrice : proposer de développer une puce sous-cutanée calculant tout ce que notre corps ingurgite, et qui enverrait les informations à notre assureur. Il y a bien eu quelques soupirs de dégoût, mais presque pas de réaction franchement hostiles. La plupart des objections qui ont suivi pointaient surtout des difficultés techniques ou le côté trop précurseur de cette idée arrivant « vingt ans trop tôt ». Mais cette idée est-elle si farfelue et avant-gardiste ? Les puces vont-elles prochainement proliférer dans le corps des humains ? Jusqu’où va nous mener la « santé connectée » ? Fin octobre, il y avait à Grenoble un salon international autour de l’Internet des objets. Où l’on a pu voir que notre blague provocatrice était en fait totalement crédible.

  • Secret à Clinatec : Un homme « implanté »

    Mais que fait la police ? En plein centre de Grenoble, un laboratoire mystérieux réalise depuis des années des recherches expérimentales dans le plus grand secret. Son nom de code ? Clinatec. Une clinique fondée par le CEA (Commissariat à l’énergie atomique) et le CHU (centre hospitalier universitaire) dont le but est de commercialiser des « innovations » pour agir sur les maladies du cerveau. Afin d’obtenir rapidement des résultats spectaculaires et de faire les gros titres de la presse, les responsables de cette clinique expérimentale n’hésitent pas à tenter des expériences aux résultats incertains sur des animaux ou des humains. Au printemps 2016, les équipes de Clinatec ont ouvert sur cinq centimètres le crâne d’un tétraplégique pour lui inclure un implant muni de dizaines d’électrodes. Mais l’expérience a complètement échoué et les chercheurs ont dû retirer le dispositif technique, laissant des séquelles inconnues au patient.

  • « Vous ne travaillez pas, vous faites du vélo »

    Jeunes, beaux, étudiants, et livreurs à vélo. Ils sont quatre-vingts à Grenoble à servir des repas grâce à l’entreprise Deliveroo. Vous les avez sans doute déjà remarqués : ils sont généralement habillés en vert fluo, et ont un gros cube derrière le dos. C’est « green », c’est frais, c’est une nouvelle « appli », c’est moderne, c’est smart. Et c’est aussi bien représentatif du business du XXIème siècle, de la précarité des « auto-entrepreneurs », des mirages de la nouvelle économie et des gros bénéfices qu’empochent certains. Car avant Deliveroo, il y avait Take Eat Easy, qui s’est cassé la gueule en juillet dernier, en ne payant pas ses livreurs. Comme dans tous les contes modernes, on se demande bien quelle est la morale.

  • « Je suis surtout au service de machines et d’algorithmes »

    C’est bien beau l’écologie, la solidarité ou le social, mais ça ne rapporte pas de fric. Un des axes de développement de la métropole grenobloise, c’est le « tourisme d’affaires ». « Les atouts de notre territoire sont nombreux, mais il faut aujourd’hui les rendre plus sexy pour faire en sorte de continuer à développer le tourisme d’affaires », pérore Fabrice Hugelé, vice-président de la Métropole à l’attractivité du territoire (Le Daubé, 22/09/2016). Le « tourisme d’affaires », c’est la transhumance saisonnière d’encravatés à Alpexpo où ils échangent sur les meilleurs business à développer. Quel est l’intérêt de ce genre de pince-fesse pour les simples habitants grenoblois ? Eh bien l’emploi, pardi ! Car le tourisme d’affaires, ça remplit les hôtels, et donc ça fait vivre des petites gens, valets de chambre, bagagistes-voituriers ou réceptionnistes. Tous ces braves gens sont-ils heureux de leur travail ? Est-ce qu’il s’agit de « boulots de merde » ? Le Postillon est allé papoter avec un réceptionniste de l’agglomération.

  • La légion d’honneur pour Rambo

    5 octobre au matin, devant la préfecture de l’Isère. Une trentaine de personnes protestent contre l’expulsion imminente de Kader Tahar Besseghier, alias « le Rambo de Grenoble ». Nombre de Grenoblois le connaissent autant pour sa musculature imposante - qu’il dévoilait torse nu même en hiver - que pour son ghetto-blaster et les pas de danse qu’il déroulait un peu partout dans la ville. Quatorze ans qu’il est à Grenoble, mais ce soir, voilà : c’est fini. À 19h, il est prévu qu’il soit expulsé vers l’Algérie.

  • Réponse aux argumentocs sur les fermetures de bibliothèques

    La lutte contre le plan d’austérité se concentre surtout contre la fermeture des trois bibliothèques Hauquelin, Prémol (qui ont déjà fermé) et Alliance (qui devrait fermer au printemps 2017) et la suppression de treize postes dans le service des bibliothèques. Pour les justifier, la mairie utilise quelques arguments qu’il est facile de démonter.

  • Sauver des bibliothèques, un « conservatisme » ?

    Il y a cinq mois, la municipalité Piolle présentait un vaste plan d’austérité, déclenchant de multiples protestations. Depuis, malgré quatre conseils municipaux sous protection policière et des dissidences internes, les élus verts & rouges n’ont rien concédé du tout, et pas une seule des 102 mesures de ce « plan de sauvegarde » n’a été amendée. Alors que les opposants sont taxés de « conservatisme », cet épisode nous en apprend un peu plus sur ces alter-élus persuadés d’être du côté du Bien.

  • Hydrogène : désamorcer la pompe à conneries

    À Grenoble on n’a pas de pétrole, on n’a plus qu’une pile nucléaire, mais on a de l’hydrogène. Enfin, on aura ; enfin, peut-être, mais l’important dans la grande course à l’énergie, ce ne sont pas les résultats : c’est de participer en faisant beaucoup de bruit.

  • « La vérité et la transparence sont loin d’être la meilleure solution »

    Cet été, deux jeunes journalistes sont allés une semaine à Roybon, dans le but d’écrire un long papier sur le projet de complexe touristique Center Parcs (voir Le Postillon n°28 et n°29). Sans a priori partisans, ils voulaient rencontrer des pour et des contre, et tenter une publication dans la presse nationale (à l’époque, ils ne connaissaient pas le prestige du Postillon).
    Depuis un an et la suspension du projet à cause de décisions judiciaires, la pression médiatique est bien moindre dans les Chambaran. Mais ils n’ont pas mis longtemps avant de se rendre compte que les reporters n’étaient pas les bienvenus dans le village. Secrets, mensonges, menaces et insultes : il règne toujours une sacrée ambiance à Roybon.

  • Les Portes du Vercors partent à vau-l’eau

    Gigantesque projet d’aménagement urbain, à cheval sur les communes de Fontaine et Sassenage, l’opération « Portes du Vercors » devrait bouleverser l’équilibre environnemental du territoire et faire disparaître de vastes terres agricoles. Mais les velléités bétonnantes des élus se heurtent au tempétueux Drac, et au risque d’inondation. Pour longtemps ?

  • Tensions autour de la nouvelle loi du marché

    C’était un sujet rêvé pour nous. Depuis fin octobre, la polémique enfle sur un projet de nouveau règlement des marchés grenoblois.

  • « Quand on vient bosser, on a mal au bide »

    « Finalement à quoi a servi cette grève ? On a eu quelques reportages sur France 3, Place Gre’net ou Le Dauphiné Libéré, mais aujourd’hui, on reprend le travail et rien n’a changé. Et rien ne risque de changer dans le futur ». Elle est un peu dépitée, Maryline, mais toujours combative. Salariée du SIAO 38 (service intégré d’accueil et d’orientation du département de l’Isère), elle est une des voix qui répond au 115, le numéro d’urgence pour les personnes sans-abri ou en grande difficulté. Ce service est censé leur permettre de trouver une place dans un centre d’hébergement pour au moins une nuit. Sauf que – faute de places disponibles – ces demandes n’aboutissent quasiment jamais, et la situation empire de mois en mois.

  • Nouveau ! L’arbre à feuilles recollées

    Encore une innovation grenobloise ! Avez-vous déjà vu un arbre avec des feuilles fixées grâce à du fil de fer ? Non ? Eh bien faites le détour par la Cité des territoires, ce mini-campus regroupant dans le sud-grenoblois l’institut de géographie alpine (IGA) et l’institut d’urbanisme de Grenoble (IUG). Il s’agit d’une curiosité moderne absolument épatante. Tout commence le 3 novembre dernier.

  • Déjà un second procès !

    Avec le tribunal de Grenoble, nous avons un petit problème de coordination. Notre dernier numéro était sorti quelques jours avant le résultat de notre procès contre le maire de Pont-de-Claix Christophe Ferrari et sa directrice de cabinet Yveline Denat. Beaucoup de nos lecteurs ont donc appris par ailleurs que le 26 septembre, nous avons été condamnés à verser « 2 000 euros d’amende, dont 1 000 avec sursis », à « publier en une du journal et sur [notre] site internet le jugement », à verser également « 2 (...)

  • Et si l’affichage sauvage renflouait les caisses de la ville ?

    On le sait : la mairie de Grenoble est à la recherche de sources de financement. Toujours à la pointe de l’innovation sociale, elle aimerait aujourd’hui ramener de la caillasse en faisant raquer les petites structures pratiquant l’affichage sauvage pour faire connaître leurs activités. Ainsi, le site internet Le Tamis (www.le-tamis.info, présentant « ce qu’il y a d’autre à Grenoble ») et le squat du 38, rue d’Alembert ont reçu des courriers du service « droits de voirie » de la ville leur reprochant (...)

  • Terres agricoles : des mensonges en béton

    Paroles, et paroles, et paroles, et... La préservation des terres agricoles, c’est comme l’amour. Il y a les grandes déclarations, et puis la réalité. Officiellement, tout le monde est pour l’agriculture de proximité et contre le bétonnage des terres agricoles. Aucun politicien, même « décomplexé », ne s’amuse à clamer qu’il meurt d’envie de mettre du béton à la place de champs nourriciers. Tenez, par exemple, la métropole de Grenoble. Tous ses responsables font des grandes déclarations pour s’engager à (...)

  • Votation citoyenne : la mairie à qui perd gagne

    En octobre a eu lieu la première « votation citoyenne » autour des tarifs de stationnement (voir Le Postillon n°37 pour plus d’informations). Le comité de liaison des unions de quartier (Cluq) avait demandé via une pétition l’abrogation d’une délibération municipale augmentant les tarifs de stationnement, et l’organisation d’une concertation. Rien de très méchant, vu que cette promesse de concertation faisait partie des engagements de Piolle. Mais chacun sait que les engagements n’engagent que ceux qui ne (...)

  • Reste-t-il des militants pour la majorité municipale ?

    Pour que la position de la mairie recueille quand même quelques voix à la votation, les élus de la majorité ont fait imprimer à des dizaines de milliers d’exemplaires un quatre-pages défendant leur choix de passer en force. Avec quel argent ? Mystère : des militants de l’Ades (une des composantes de la majorité) ont demandé quel imprimeur avait fait ce travail, combien ça avait coûté et qui avait payé, sans obtenir de réponse. Une fois imprimé, il fallait encore les distribuer. Le problème, c’est que les (...)

  • Une autoroute à vélo fait-elle plus peur qu’une pluie d’obus ?

    Sur le marché de l’Estacade, le dimanche 30 octobre : une femme pas toute jeune commence à discuter avec moi. « Ah Le Postillon.... c’est intéressant ce que vous faites. Parce que là avec Piolle, c’est n’importe quoi, catastrophique. Non, mais vous avez vu : pas un jour sans un fait-divers, et puis les bouchons, alors ils veulent faire des autoroutes à vélo, mais ça va faire qu’empirer la situation... ». Bon je vous passe les détails de son argumentaire. C’est en gros la ligne éditoriale du site internet (...)

  • Piolle : « les actions de Minatec sont à vendre »

    En marge du rassemblement anti-Front national et pro-migrants à Saint-Martin-d’Hères le 4 novembre dernier, Piolle nous a fait une lecture commentée de notre dernier numéro, en défendant sa politique. On n’a pas appris grand chose de plus que les éléments de langage répétés un peu partout (en résumé, il n’y a pas d’alternative aux choix qu’ils ont fait), à part ce fait concernant les 11 440 actions que la ville possède dans Minatec. Comme on se demandait pourquoi la municipalité ne s’en débarrassait pas, (...)

  • UGA : Université de la grosse arnaque

    Toujours à la pointe de l’adaptation à l’ultra-libéralisme, l’Université Grenoble Alpes (UGA) a inventé un nouveau concept de gestion salariale, réalisant un vieux rêve du Medef : le travail non rémunéré. Embauchés le 1er septembre, les étudiants travaillant dans les bibliothèques universitaires de l’UGA (droit-lettres, sciences et sciences humaines) n’ont en effet toujours pas reçu leur salaire. « On est mené en bateau par l’administration qui nous répète depuis des semaines que les paies seront versées la (...)

  • L’université en guerre contre la bonne bouffe

    C’est pourtant pas bien méchant : tous les lundis midi, des étudiants proposent une grande bouffe à prix libre sur le campus de Saint-Martin-d’Hères. Après avoir cuisiné plein de légumes récupérés le dimanche, ils amènent des grandes gamelles remplies de bonne bouffe pour la partager. Une initiative qui rencontre un certain succès, vu qu’au moins cent-cinquante personnes s’y pressent tous les lundis. C’est pas bien méchant, mais ça ne plaît pas aux autorités : la mairie communiste de Saint-Martin-d’Hères a (...)

  • Manif de policiers : en plein dans le mille

    Parfois les faits divers donnent un certain relief à l’actualité. Le 28 octobre, un homme de 52 ans a été abattu par des policiers à échirolles. Selon leur version, l’homme alcoolisé les aurait menacés avec un pistolet d’alarme, ce qui les aurait poussés à viser immédiatement la tête de cette personne sans histoire. Mais le meurtre de cet homme n’a presque pas fait polémique : ce qui a scandalisé nombre de commentateurs et de twittos, c’est la mise en garde à vue des cinq policiers, procédure pourtant (...)

  • Big Brother se construit aussi à Grenoble

    À Grenoble, on a de quoi être fiers : on est à la pointe de l’innovation-numérique-qui-va-changer-le-monde-et-créer-plein-d’emplois. En plus, nombre d’entreprises locales participent à quelques grandes œuvres contemporaines. Avez-vous entendu parler du fichier TES (titre électronique sécurisé) ? Il s’agit encore d’une merveilleuse idée du parti socialiste. En pleine torpeur de la Toussaint, le gouvernement français a décrété la création d’un nouveau fichier regroupant pas moins de 60 millions de français, (...)

  • Nan mais alu, quoi !

    « ‘‘Et si on reprenait l’usine ? Et si on faisait tourner les machines ? Et si on fournissait nos clients ? Et si on se payait avec ça ?’’ Ça ne vous rappelle rien ? Si : Lip, les années 70, l’imagination au pouvoir. C’est possible, aujourd’hui et à côté de chez vous. »
    Les salariés d’Ecopla, soutenus par le journal Fakir, pensent à relancer la production de barquettes aluminium destinées à l’industrie agro-alimentaire. Rabat-joie, Le Postillon s’interroge sur l’utilité sociale des barquettes en aluminium (...)

  • « Deux mois sans ma voiture »... mais avec des avions !

    La Maif, le SMTC, la Métropole ont lancé une opération « deux mois sans ma voiture ». Le principe : pendant deux mois, des particuliers laissent leur voiture dans un parking, et peuvent bénéficier d’un abonnement gratuit aux transports en commun et au système de location Métrovélo. Cette opération se déroulant en octobre et novembre a fait un carton : selon les responsables, deux cent cinquante personnes voulaient participer pour seulement quatre-vingt-dix places. L’occasion de voir que certaines (...)

  • Chassez la publicité, elle revient à vélo

    Depuis Piolle, il y a moins de publicités dans les rues grenobloises. Fini les sucettes Decaux et les colonnes Morris. Restent encore les arrêts de bus, et puis... un nouveau médium publicitaire en voie de développement : le vélo. Une start-up nantaise baptisée Ecovélo a lancé un nouveau concept : proposer à des cyclistes de faire de la publicité sur leur vélo, en échange d’argent ou d’un vélo gratuit. À Grenoble, ça a vachement plu au Crédit agricole, qui depuis septembre paye pour que dix vélos roulent (...)

  • Le rugby grenoblois à l’heure américaine

    Au FCG, le club de rugby grenoblois, on innove : le nouveau président s’appelle Eric Pilaud, et habite à Los Angeles. Ce quinquagénaire préside là-bas une boîte dénommée Innovista Sensors, développant toutes sortes de capteurs, contrôleurs, actionneurs pour l’industrie des transports ou de l’armement. Des finalités qui correspondent très certainement aux fameuses « valeurs du rugby ». Bref, les rugbymen grenoblois sont donc dirigés par un businessman qui vit à 10 000 kilomètres d’eux. Joli drop, mais ça ne (...)

  • La Métropiolle contre Trump ?

    Le lendemain de l’élection américaine, Piolle a réagi dans un texte appelé « Demain, un Donald Trump dans chaque pays, chaque ville, chaque village ? ». Pour une fois, ce communiqué n’est pas qu’un ramassis de banalités : Piolle prend le risque de s’éloigner des réactions indignées attendues et pose quelques constats pertinents : « Il est urgent d’entendre les témoignages des habitants de nos villages, de nos petites villes abandonnées par leurs industries et les courants porteurs.(...) Les dernières (...)