Depuis Piolle, il y a moins de publicités dans les rues grenobloises. Fini les sucettes Decaux et les colonnes Morris. Restent encore les arrêts de bus, et puis... un nouveau médium publicitaire en voie de développement : le vélo. Une start-up nantaise baptisée Ecovélo a lancé un nouveau concept : proposer à des cyclistes de faire de la publicité sur leur vélo, en échange d’argent ou d’un vélo gratuit. À Grenoble, ça a vachement plu au Crédit agricole, qui depuis septembre paye pour que dix vélos roulent dans Grenoble en vantant les charmes de la « banque verte ». Le Crédit agricole, c’est un bon copain de la municipalité de Grenoble : on se souvient que la banque a vendu à la mairie son ancien siège à côté de la MC2, et qu’en échange la ville lui avait vendu des terrains sur la presqu’île à un prix très avantageux (voir Le Postillon n°27). Mais on pouvait s’imaginer que sur ce sujet de la « pollution visuelle » qu’est la publicité, la ville n’allait pas être d’accord. Et bien, pas du tout : le responsable d’Ecovélo affirme à Place Gre’net (20/09/2016) : « Nous avons déjà échangé avec la mairie sur ce sujet, affirme Érick Laborier, et elle est favorable à notre implantation sur la ville. L’idée, in fine, c’est vraiment d’inciter à la pratique du vélo, et la publicité ici est un moyen pour le cycliste de rentabiliser son vélo, ou d’avoir un vélo offert. Et aussi de guider les annonceurs vers un type de communication plus responsable, et moins envahissant en terme d’espace. » Ah, si Jean-Claude Decaux s’était mis au vélo, il aurait pu mourir tranquille, sans avoir connu la vexation d’être chassé de Grenoble...
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