Toujours à la pointe de l’adaptation à l’ultra-libéralisme, l’Université Grenoble Alpes (UGA) a inventé un nouveau concept de gestion salariale, réalisant un vieux rêve du Medef : le travail non rémunéré. Embauchés le 1er septembre, les étudiants travaillant dans les bibliothèques universitaires de l’UGA (droit-lettres, sciences et sciences humaines) n’ont en effet toujours pas reçu leur salaire. « On est mené en bateau par l’administration qui nous répète depuis des semaines que les paies seront versées la semaine d’après », s’indigne Alex (pseudo), qui fait partie de la vingtaine d’étudiants concernés. Moniteur à la BU droit-lettres, il se souvient avoir été « payé au bout d’un mois et demi les autres années. Là, on a reçu un mail nous disant qu’on serait payés entre le 10 et le 15 novembre. » Il attend environ 350 euros, correspondant au salaire du 1er au 23 septembre plus 80 % du brut du 24 septembre au 21 octobre. « Si on n’a toujours rien le 25 ou 26 novembre, on se met en grève à partir du 28. » Mercredi 16 novembre, une quinzaine d’étudiants s’est rendue au service des ressources humaines pour faire pression sur l’UGA et obtenir le versement des salaires. « On leur a dit qu’on était dans la merde, qu’on avait des gros découverts. Les RH ont proposé de débloquer une aide d’urgence, sorte de prêt à taux zéro qu’on devrait rembourser d’ici la fin de l’année. Mais on veut juste nos salaires. » Motifs invoqués par l’UGA pour justifier ce retard : la fusion des universités, les nouvelles modalités de gestion des RH. « Ils nous embobinent, on a l’impression d’être dans la maison qui rend fou dans Astérix », lance Alex. Jeudi 17 novembre, des étudiants ont mené une opération « restaurant universitaire gratuit », « en solidarité avec les jeunes en contrat étudiant et les travailleurs du CROUS » et pour « le boycott de la carte Izly », système de paiement sans contact désormais obligatoire dans la plupart des restaurants universitaires et machines à café et partenaire de banques. Depuis cette « auto-réduction », dont des récits mensongers sont parus dans Le Daubé et sur France 3, une plainte a été déposée par l’administration de l’UGA et des fourgons de police circulent sur le campus. On dit merci qui ?
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