On a fait un nouveau hors série ! Mais plutôt que de choisir l’option brochure (comme Mélancolie postale ou STMicro, gros dégâts des eaux) on a fait le choix cette fois-ci d’en faire un vrai bouquin qu’on autoédite à 1000 exemplaires. « La noix connectée – le meilleur du pire de l’innovation grenobloise » – sortira autour de mi-mars et proposera 115 pages pour dix balles. Il sera disponible dans un certain nombre de points de vente (librairies et tabac-presse) qu’on démarchera à partir de mi-mars. Ce sera aussi bien entendu possible de le commander par correspondance, contre douze euros frais de port compris, à envoyer en espèces ou en chèque à Le Postillon, 42 avenue Jean Jaurès 38600 Fontaine. En attendant voilà un bout de notre préface.
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Derniers articles en ligne
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La chasse au mâle des montagnes
Ces dernières années, les sports de montagne se féminisent de plus en plus. Même si c’est pas toujours facile pour les pratiquantes. Marcia fait le point dans une lettre à une illustre inconnue.
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« À l’époque, dans la vallée, il y avait beaucoup d’entraide »
Une vie quotidienne sans eau courante, sans électricité, sans route, sans moteur. Toute l’année, malgré six mois enneigés et les dangers omniprésents de la montagne. À l’heure de la dépendance accrue à toutes sortes de prothèses technologiques, cette vie exempte de modernités semble inconcevable et appartenir à une époque lointaine et depuis longtemps révolue. Et pourtant, certains la menaient encore dans des montagnes pas très éloignées de Grenoble jusque dans les années 1960. Marie-Thérèse Turc a grandi au Puy, un hameau de Saint-Christophe-en-Oisans accessible uniquement à pied. Loin des clichés sur la vie de souffrance menée en ces territoires reculés, elle garde un « bon souvenir de son enfance » et nous livre nombres d’anecdotes sur ses jeunes années.
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Les bastons du berger
Un héros. C’est ce qu’on s’est dit cet automne quand on a vu les multiples articles de presse titrant : « Un berger détruit un drone ». Lui a été moins euphorique en subissant la tempête médiatique nationale déclenchée par son interview initiale accordée à France Bleu Isère, racontant une de ses mésaventures vécues l’été dernier.
Alors qu’il attend son procès pour cette destruction, Félix aimerait surtout parler d’autre chose que de cette histoire – certes cocasse et symptomatique – mais anecdotique. Si son troupeau a été « attaqué » par un drone, c’est surtout à cause des différents conflits d’usage qui s’intensifient dans les terres d’altitude. Surpâturage, protection des espèces, chiens de protection, invasion des touristes, partage de la montagne : c’est parti pour une grande balade dans les alpages. -
Charbon pour le moral
Jusqu’à peu, les charbonnières ne semblaient appartenir qu’au passé. Un passé fumant et laborieux où, dans toutes les forêts autour de la cuvette, des exploités veillaient nuit et jour autour d’une meule afin de transformer le bois en charbon. Mais depuis quelque temps, deux associations du Vercors et du Trièves se sont remises à produire du charbon de manière artisanale. Avec des objectifs divers : apprentissage d’un savoir-faire ancestral, créations artistiques, expérimentations autour des multiples usages possibles du charbon, prétexte pour vivre un mois à plein en forêt ou pour créer des moments de liberté festifs, de plus en plus rares par ailleurs. Balade au pays des gueules noires.
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Pour le Néron
« Le Néron est pourtant une petite montagne très belle et très originale. Son seul tort est d’être différente. » C’est une partie de la préface d’un impressionnant livre consacré à cette montagne « maudite » qu’est le Néron. Une mine d’or d’informations et d’histoires humaines.
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Retrouver le temps de se perdre
Pourquoi avons-nous tenu si longtemps ? Douze ans à faire un journal tous les deux mois, cinq par an avec la pause estivale. Une régularité de métronome. Une discipline à toute épreuve.
Jamais rien ni personne ne nous a obligés à tenir ce rythme. On aurait pu espacer. Ou en sauter un de temps en temps. Ou arrêter. Mais non. Depuis douze ans, tous les deux mois, un journal. Soixante-cinq numéros (avec le numéro zéro). C’est peu et beaucoup à la fois, surtout pour une petite équipe de (…) -
Contrôle zèle
Depuis six mois, on ne peut officiellement plus rentrer dans un troquet sans scanner un QR-code. Ce qui aurait paru scandaleux et inimaginable il y a un an est devenu pour beaucoup normal. Vu qu’aucun bar ne peut claironner être contre le passe, sous peine de lourdes sanctions, on pourrait avoir l’impression que tout le monde accepte et respecte cette énième avancée vers une société de surveillance totale. Alors s’est-on habitué ? Tous les bars contrôlent-ils le passe ? Un intrépide reporter du Postillon vous paie sa tournée générale des troquets de la cuvette.
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Détruire la planète et sauver les bouchons
Depuis mai 2019, une Zone à faibles émissions (ZFE) est officiellement en place, interdisant aux véhicules de livraison thermiques trop vieux de rouler dans l’agglo de Grenoble. Mais concrètement comment ça se passe pour tous les propriétaires de ces fameux véhicules de livraison ? Une reportrice du Postillon est allée faire un tour à un « afterwork B2B » : soit une « rencontre après le boulot » en « business to business », c’est-à-dire entre entreprises. Cet afterwork là, qui portait sur la « transition énergétique des véhicules utilitaires et poids-lourds », était organisé par la Métropole le 9 novembre dernier au Marché d’intérêt national. En attendant que ces obligations touchent les véhicules des particuliers au début de l’année 2023, voici un compte-rendu de cette petite sauterie.
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Le potentiel subversif du haricot
Le 10 décembre, Le Daubé sort un scoop : « Des pneus de 4x4 crevés au nom de la défense de l’environnement. » Encore une fausse information : ces pneus n’ont pas été crevés, mais simplement dégonflés. Comment ? Roger nous raconte tout, en rebondissant sur les deux articles du Daubé (10/12/2021 et 13/12/2021) consacrés à cette affaire.
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Jacquot, le brûleur de palais
Dans le numéro précédent, j’ai fait le portrait de Nasa, Don Quichotte de Saint-Martin-le-Vinoux. On y entrevoyait Jacquot, un de ses amis proches, ancien SDF et taulard, qui m’a invité au repas de Noël organisé chez lui par l’association d’aide au logement Totem. Je comptais y faire un reportage sur un moment d’entraide et d’allégresse. C’était sans compter la vague d’annulations prophylactiques qui, comme pour tant d’autres petits événements, n’aura pas épargné ce modeste repas. Qu’importe, l’abattement n’entrant pas dans mes attributions, je vous propose tout de même d’aller à la rencontre de Jacques Petitpas.