C’est un peu comme si des chauves se mettaient à prendre un shampoing anti-chute des cheveux. Des communes presque entièrement urbanisées se mettent à signer des Paen, soit des « périmètre de protection des espaces agricoles et naturels périurbains » dont on parlait un peu dans le dernier numéro. Ainsi le conseil municipal de la ville de Fontaine vient d’annoncer avoir voté ce dispositif. Sauf que la réalité n’aura échappé à personne : sur la plaine de Fontaine, il n’y a presque plus d’espace agricole. Une ferme à la Poya, quelques terres restantes un peu plus au Nord, mais qui sont destinées à être urbanisées par le projet de Portes du Vercors, toujours porté par la mairie de Fontaine et ne faisant donc pas partie du « périmètre de protection ». S’il reste une autre ferme dans les pentes du bois des Vouillands, la mise en avant de ce dispositif ne ressemble-t-il pas plutôt à une opération de communication ? Dans le même temps, les élus fontainois et métropolitains continuent à vouloir attirer toujours plus de monde dans la cuvette, donc à accentuer la pression foncière sur les terres agricoles.
Le Postillon ?
Le journal papier Le Postillon
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