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Articles de ce numéro

  • La justice nous indique la longueur de la laisse

    Ce lundi 30 janvier, on est sortis du tribunal avec NTM dans la tête. La Cour d’appel de Grenoble vient de nous condamner à 2000 euros d’amende pénale avec sursis : on les paiera peut-être au bon vouloir d’un juge, dans l’éventualité d’une condamnation dans les cinq ans à venir. Une muselière pour qu’on apprenne la « prudence dans l’expression  ». On doit, en outre, verser 500 euros de dommages et intérêts à Christophe Ferrari, et 1000 euros à Yveline Denat. Enfin, même si le juge ne les a pas mentionnés, on doit a priori également rembourser leurs frais d’avocat, soit deux fois 1200 euros pour une diva qui n’a pas daigné assister au procès en appel.
    Au total, ça fait donc une somme de 3900 euros à cracher pour ces gens nécessiteux, contre 6900 euros en première instance (pour rappel, Ferrari et Denat réclamaient 21000 euros à eux deux).

  • Délocalisez-vous !

    Salut Medhi et Cédric. On ne se connaît pas : sans doute n’avez-vous jamais ressenti le plaisir de lire Le Postillon, même si vous êtes tous les deux grenoblois. Vous n’êtes pas élus, chefs d’entreprise, ou responsables de quoi que ce soit, donc a priori nous n’avons aucune raison de parler de vous sans vous prévenir.
    Mais vous avez la chance d’avoir été choisis complètement arbitrairement pour notre « portrait Twitter ». En 2009, le curieux magazine Le Tigre avait fait sensation en dressant le « portrait Google » d’un inconnu, entraînant un débat national sur la quantité d’informations privées laissées sur Internet. Depuis Le Tigre a hélas disparu, en même temps que les possibilités de livrer sa vie privée aux internautes se sont démultipliées. Joie du monde moderne : il y a maintenant des applications de géolocalisation qui permettent de littéralement suivre à la trace des inconnus.
    Chers Mehdi et Cédric, vous en êtes adeptes, quoique de façon très différente. Grâce à vos comptes Twitter et Instagram, on va donc raconter un peu vos vies. Pardonnez-nous cette indélicatesse, mais après tout, vous n’aviez qu’à faire un peu attention.

  • Pourquoi les bibliothèques ont été sacrifiées

    Entre chaque numéro, nous recevons notre lot de mails et autres courriers anonymes plus ou moins instructifs, plus ou moins sympathiques… Le dernier reçu est une petite bombe : il révèle qu’en août 2015, contrairement à ce que Piolle affirme depuis la présentation du Plan de sauvegarde en juin 2016, il y avait plusieurs scénarios budgétaires sur la table, tous évitant la mise sous tutelle préfectorale. La municipalité a délibérément choisi celui qui sacrifiait certains services publics (le fonctionnement) au profit d’investissements électoralistes de fin de mandat.

  • Gilles Chabert, le gredin dauphinois

    Avez-vous déjà connu ce sentiment de trahison ? Invité par des gens que vous pensiez être des amis à manger du gratin dauphinois, vous vous retrouvez devant un plat de patates avec du fromage dessus. Hérésie ! Les vrais savent qu’il n’y a jamais de fromage dans le gratin dauphinois, ceux qui en mettent sont des usurpateurs, des brigands ou – pire – des parisiens. (1)
    C’est la même sensation de tromperie sur la marchandise qu’on subit à chaque fois qu’on entend Gilles Chabert parler. Le nouveau monsieur « montagnes » de la région Auvergne-Rhône-Alpes a toutes les caractéristiques du dauphinois : il a grandi dans le Vercors, parle avec un accent rocailleux et utilise des expressions bien de chez nous comme « on va pas piocher dans l’eau quand même ». Il se pose en défenseur du terroir et de la montagne, et à l’écouter distraitement on pourrait presque le croire.
    Mais dès qu’on gratte un peu derrière la couche folklorique du personnage, on réalise rapidement qu’il défend avant tout son pouvoir et son enrichissement. Loin des forêts et des alpages, il passe l’essentiel de son temps à faire du lobbying à Paris, manigance pour implanter un maximum de canons à neige dans les stations, et multiplie les situations de conflits d’intérêts. Comme dirait ce bon vieux Dauphinois de Papagalli : bon appétit « quand même » !

  • Pipeau-litiquement correct

    Ils sont partout. Dans les mairies, les conseils départementaux, les banques, les associations, les structures de l’économie sociale et solidaire : dans la cuvette on peut tomber dessus à n’importe quel coin de rue. « Ils », ce sont les anciens élèves de Sciences Po Grenoble. Ils sont souvent cadres ou dirigeants, ou les deux, et savent généralement bien parler. Quand on les côtoie un peu, on se rend vite compte qu’ils peuvent même parler de tout, alors que leurs connaissances sur bien des sujets sont proches du rien : le sobriquet facile de Sciences-Pipeau est amplement mérité. Deux anciens élèves sont venus toquer à la porte du Postillon pour mettre en garde leurs potentiels successeurs.

  • Comment payer votre visite Google avec le droit à la formation

    «  Une commerciale de Google a appelé pour nous proposer de mettre des photos de l’intérieur du Café Vélo sur Google map », nous apprend Fabien, un des associés de cette Scop qui propose restauration et réparation de vélos. «  Nico lui a dit qu’on avait pas de budget, elle a dit : ‘‘c’est pas grave ! J’ai passé une formation pour être formatrice agréée, je peux le financer sur le DIF (droit individuel à la formation des salariés)’’. Je lui ai dit que le principe ne me plaisait pas et qu’on allait refuser, elle a pas cherché et a dit au revoir... »

  • Ineptes tablettes

    C’est Noël après l’heure. Les élèves de cinquième de quinze collèges de l’Isère vont recevoir des tablettes numériques. Un cadeau du Conseil départemental, très fier de lancer son « Plan numérique  », visant à terme à mettre dans les mains de chaque collégien un nouveau joujou numérique. Au XXIème siècle, toute l’ambition des classes dirigeantes, en l’occurrence ici la majorité Les Républicains du département, à propos des jeunes et de l’éducation consiste à les abreuver de gadgets technologiques. Quitte à gaspiller des millions d’euros d’argent public pour le plus grand bonheur de la multinationale Apple, qui s’apprête à embrigader plein de futurs clients.
    Ces tablettes vont servir à « lutter contre les inégalités et améliorer les apprentissages », assurent les communicants en ayant l’air d’y croire. Le Postillon pense exactement l’inverse et dresse, avec l’aide d’une enseignante concernée, les principaux enseignements de cette ineptie.

  • La fac veut donner des « émotions » aux robots

    Connaissez-vous « l’informatique affective » ? Cette nouvelle discipline enseignée à l’Université Grenoble-Alpes essaye de faire émerger le « robot social » afin que les robots puissent aussi remplacer les humains en tant que copain de jeu ou confident. Comme le dit une chercheuse : c’est « une révolution culturelle féroce » !

  • Comment les collégiens avalent déjà des pilules électroniques

    Une prof de techno au collège, quelque part dans la cuvette, nous raconte comment on formate les collégiens au nouveau monde connecté.

  • Ensemble, réduisons les pics de pollution.

    Faire des roues arrières en quad, manger des haricots en boîte ou se chauffer au brasero, c’est pas bueno pour ton karma. Si on décidait plutôt de shopper malin et mourir solidaire, pour rester in et vert sans se culpabiliser ?

  • Un combat à charges

    Au moment de payer son loyer, et les charges qui vont avec, on râle souvent, mais on ne s’interroge pas beaucoup sur ces sommes. C’est ce qu’ont entrepris des habitants de la Villeneuve, qui tentent depuis des années de faire un «  contrôle des charges » demandées par leur bailleur social. Une démarche qui pourrait donner d’autres envies, dans ce quartier soumis aux affres de la rénovation urbaine.

  • « On fait plus du gardiennage que de l’animation »

    Dans la catégorie « boulot de merde », il mérite amplement sa place. Et plutôt en haut du panier. Pourtant, faire de l’animation auprès des enfants c’est plutôt sympa, non ? C’est mignon, les gosses, comment peut-on souffrir en s’occupant d’eux ?
    Les animateurs périscolaires vivent pourtant une sorte de détresse. Pas à cause des gamins, non, le problème c’est leurs conditions de travail.
    À Grenoble, elles ont encore empiré depuis la rentrée. Cette détérioration a eu au moins un effet positif : entraîner un mouvement de contestation rarissime dans ce métier à la pointe de la précarisation du monde du travail.

  • La grande radiation

    Radiations abusives, offres de formation bidons, flicage des chômeurs, déshumanisation des rapports, délégation du suivi à des organismes privés, offres d’emploi illégales... De plus en plus, Pôle Emploi délaisse sa mission de service public – le conseil et l’accompagnement des chômeurs – au profit d’un objectif moins avouable : baisser artificiellement les statistiques du chômage et réaliser des économies. Pour cela, il n’hésite pas à flirter avec l’illégalité, profitant de la méconnaissance de leurs droits par les demandeurs d’emploi. Un gigantesque enfumage que confirment tous nos témoins : chômeurs, syndicalistes et même un conseiller Pôle Emploi remonté.

  • « Cette affaire remet des murs et ferme des portes »

    Le 14 décembre, la cour d’assises de Grenoble a rendu un verdict presque sans précédent : un psychiatre a été condamné à 18 mois de prison avec sursis pour homicide involontaire, suite au meurtre commis par un de ses patients en 2008. La famille de Luc Meunier, l’étudiant de 26 ans poignardé cours Berriat, s’est dite soulagée. Le médecin a fait appel de la condamnation. Et nous, spectateurs, on reste là, pantois ; ni rassurés par l’hypothèse de recevoir un coup de surin, ni convaincus qu’enfermer des gens sans jugement par commodité soit très innovant. On a discrètement consulté Claire Gekiere, médecin-psychiatre à l’hôpital de Bassens pour tenter d’introduire un peu de nuance dans la rubrique faits divers.

  • Vaut-il mieux croire aux ovnis qu’à la démocratie participative ?

    Au Postillon, on en a un peu marre des réunions publiques autour de la politique locale, des tarifs de stationnement, des bibliothèques, du budget, et de tous ces sujets bassement terre-à-terre. Nous on veut bien essayer de croire à la démocratie participative, mais quand même quitte à planer il y a des fantasmes plus marrants. Alors le 13 décembre, un de nos reporters s’est incrusté dans une réunion secrète d’ufologues, ceux qui croient aux ovnis et tout ce qui est en lien : une pincée d’extraterrestres, une cuillère de théorie du complot, et une louche de secret d’État, le fil rouge de la soirée. Tout cela réuni en une « conviviale » soirée participative.

  • « La seule attitude rationnelle, ne pas se laisser faire »

    " Contre la flexibilité du travail, ils proposent des contrats d’un mois rémunéré 1 300€. Opposants à la loi El Khomri, ils s’assoient sur la loi en vigueur quand il s’agit de prévenir un travailleur déjà précaire de ce qu’il va faire la semaine suivante. "

  • A la mairie comme au PG, unanimité obligatoire

    L’hémorragie interne continue au parti de gauche 38. Depuis 2014 et l’arrivée du PG au pouvoir municipal à Grenoble, plus de la moitié des 400 militants de ce parti avaient déjà quitté le navire en septembre 2016, comme nous le racontions dans Le Postillon n°37. Depuis, les départs se multiplient et fin janvier, une trentaine de personnes ont présenté leur démission collective

  • Les bons citoyens labellisés

    La citoyenneté aussi doit être labellisée. Sciences-Po Grenoble vient de mettre en place, en partenariat avec la mairie de Grenoble, le « Certificat d’action citoyenne ».

  • Crovella bouche ouverte

    La municipalité Destot avait accepté qu’un promoteur dénommé Olivier Crovella achète les anciens locaux du Greta, rue d’Alembert et rue Raspail pour y construire plein de logements. Suite à de multiples rebondissements et la pression de l’union de quartier, qui militait pour que ces lieux demeurent des locaux d’activités, Piolle a fini par annuler les derniers permis de construire délivrés entre les deux tours des Municipales de 2014 par l’adjoint à l’immobilier de l’époque, Philippe de Longevialle.

  • Courrier des lecteurs

    Le journal qui nous rappelle la « sinistre époque » ?
    « Bonjour… En même temps, une formule de politesse est-elle indispensable et est-elle adaptée à une telle situation ? Je ne me présente pas, vous semblez me connaître. J’ai exercé le métier de journaliste durant des années. Et moi j’avais le courage de signer mes articles et de me présenter lorsque je couvrais un événement. Vos articles me font frémir et me font penser à cette sinistre époque où les journalistes ne signaient pas leurs (…)

  • Le stade des chac’alpes

    À quoi sert le stade des Alpes ? À faire faire des bénéfices au privé, pardi ! Sa construction (plus de 90 millions d’euros) avait déjà sérieusement asséché les finances publiques.

  • Destot, le député transhumain

    « Toujours vivant, rassurez-vous. Toujours la banane, toujours debout » : Michel Destot est de retour.

  • Issindou râle et ne comprend rien

    Avant de partir à la retraite, l’encore-député de l’Isère Michel Issindou a tenu à manifester tout le mépris qu’il avait pour le peuple.

  • Alpes Mis(h)ere

    Dans notre formidable époque mondialisée, les élites veulent que les territoires se transforment en marques.

  • Économisez, qu’ils disaient

    Le pic de « froid » ayant sévi en janvier (où les températures étaient quand même 10 degrés supérieures à celles de l’hiver 1985) a donné l’occasion à Vanessa, du « service clients de GEG » (Gaz et électricité de Grenoble) de m’écrire un mail pour me conseiller d’adopter les « gestes économes en énergie », afin d’ « éviter la coupure ».

  • Tous en chien pour le manque de neige

    Les prévisions météo, c’est comme les sondages : ça peut rendre les journalistes complètement ridicules. Nos stations de sport d’hiver ont encore dû subir en ce début d’hiver ce terrible terrorisme météorologique, qui les a privées de neige pendant toutes les vacances de Noël (il faisait même trop chaud pour faire tourner les sacro-saints canons à neige) : une véritable prise d’otage de la part de la nature. Face à cette terrible situation, les journalistes guettent les moindres signes (…)

  • L’union sacrée pour les start-ups

    Chaque année, les start-upers du monde entier se retrouvent début janvier à Las Vegas, au salon CES (Consumer electronic show). Pendant quatre jours, les créateurs de l’e-monde de demain présentent leurs dernières applications inutiles ou dangereuses. Cette année, le nouveau Grand Guide de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez a fait le déplacement et s’est extasié

  • Les aides à domicile devraient-elles créer une start-up ?

    « Ils veulent nous retirer le peu d’avantages qu’on a ». Ce jeudi 15 décembre, a eu lieu un événement rare : une grève d’aides à domicile