Accueil > Février-Mars 2017 / N°39

Crovella bouche ouverte

La municipalité Destot avait accepté qu’un promoteur dénommé Olivier Crovella achète les anciens locaux du Greta, rue d’Alembert et rue Raspail pour y construire plein de logements. Suite à de multiples rebondissements et la pression de l’union de quartier, qui militait pour que ces lieux demeurent des locaux d’activités, Piolle a fini par annuler les derniers permis de construire délivrés entre les deux tours des Municipales de 2014 par l’adjoint à l’immobilier de l’époque, Philippe de Longevialle. Annulations que le promoteur a aussitôt attaqué au Tribunal administratif pour finalement abandonner tout recours quand, quelques mois plus tard, la ville lui a vendu un lot d’une surface à bâtir équivalente, située dans le nouveau quartier de la Presqu’île. Crovella pourra vendre sur cette parcelle 20 à 30 % plus cher. Tout ça ressemble à un arrangement un peu louche, que le conseiller de droite Richard Cazenave, un spécialiste en la matière, s’était fait un malin plaisir de dénoncer lors du conseil municipal de février 2015 : « j’ai cru comprendre qu’il s’agissait d’une compensation qui aurait été donnée à une entreprise qui aurait été spoliée par ailleurs. Tout ça n’est pas d’une grande clarté… ». Voilà quelques éléments d’un long texte « Western à la grenobloise. Enquête sur Crovella, l’affaire Greta et des collusions politiques » publié sur le site haro-grenoble.info. Un texte écrit par des squatteurs expulsés brutalement fin novembre d’un immeuble appartenant à... Crovella, encore lui.