Actualités

  • La noix connectée – le meilleur du pire de l’innovation grenobloise

    On a fait un nouveau hors série ! Mais plutôt que de choisir l’option brochure (comme Mélancolie postale ou STMicro, gros dégâts des eaux) on a fait le choix cette fois-ci d’en faire un vrai bouquin qu’on autoédite à 1000 exemplaires. « La noix connectée – le meilleur du pire de l’innovation grenobloise » – sortira autour de mi-mars et proposera 115 pages pour dix balles. Il sera disponible dans un certain nombre de points de vente (librairies et tabac-presse) qu’on démarchera à partir de mi-mars. Ce sera aussi bien entendu possible de le commander par correspondance, contre douze euros frais de port compris, à envoyer en espèces ou en chèque à Le Postillon, 42 avenue Jean Jaurès 38600 Fontaine. En attendant voilà un bout de notre préface.

Derniers articles en ligne

  • Le Linky pour déceler les fêtes clandestines

    Dans Le Daubé (10/11/2020), on apprend que « le virus est le meilleur allié de Linky. (…) Le compteur intelligent est moins controversé depuis la Covid-19 car il favorise les opérations à distance. (…) Enedis et ses sous-traitants mettent les bouchées doubles pour passer à 100 % de compteurs Linky l’an prochain. (…) Le compteur Linky, qui favorise les gestes barrière et la distanciation physique, n’a jamais été aussi bien perçu. » Un article qui ressemble fort à du publi-reportage, en (…)

  • Que fleurissent mille Buisserate

    C’est comme on avait dit : à l’intérieur de Sylvain Laval, nouveau maire de St-Martin-le-Vinoux, il n’y avait rien (voir Le Postillon n°48, 54 et 57). Maintenant y a-t-il au moins la honte ? Au premier jour du second confinement, le terrassement des jardins de la Buisserate a commencé au petit matin. Ces terres agricoles préservées au milieu d’un quartier populaire étaient défendues depuis deux ans par un collectif d’habitants et de militants écologistes de l’agglomération. Des opposants (…)

  • Ne télétravaillez jamais

    Dans son discours du 28 octobre annonçant le reconfinement, Macron demande aux entreprises de recourir au télétravail pour limiter la propagation du covid. Depuis, le gouvernement préconise jusqu’à 100 % du temps de travail à distance pour les métiers qui le permettent. La plupart du temps, les syndicats sont une courroie de transmission de cette directive et s’insurgent contre les directions qui ne le mettent pas assez vite en place. Trop focalisés, par réflexe, à déceler les défaillances des patrons dans leur obligation de limitation des risques, les syndicats risquent surtout de pousser l’organisation du travail vers un point de non-retour de l’éclatement des collectifs de travail.
    Certains syndicalistes voient dans le télétravail un piège tendu aux travailleurs. L’un d’eux nous a envoyé une tribune. Peu importe sa boîte, peu importe son organisation syndicale, l’alarme qu’il rédige ici peut résonner dans toutes les entreprises.

  • Retour de maton

    À la suite de l’article Varces attaque dans notre précédent numéro, la cheffe d’établissement du centre pénitentiaire Grenoble-Varces, Valérie Mousseef, nous a envoyé un droit de réponse afin de « proposer une véritable transparence à [notre] lectorat  ». Voici quelques extraits commentés de cette lettre dans laquelle elle s’efforce de défendre son administration.

  • Le Camionneur, le Malinois et l’Officier

    Dans l’article sur la prison de Varces de notre dernier numéro, nous évoquions un procès à venir de surveillants accusés de recel, en l’occurrence d’avoir fait rentrer des téléphones en prison pour les vendre à des détenus. Précurseurs de « l’économie circulaire », ils saisissaient ensuite ces portables pour les revendre à d’autres. Compte-rendu de l’audience du 13 juin dernier.

  • Yann Mongaburu, une technocratie d’avance

    Jamais avare en innovations en tous genre, la métropole grenobloise a conçu le prototype de l’élu du XXIème siècle : le technocrate d’avance. Plus connu sous le nom de Yann Mongaburu, candidat malheureux à la présidence de la Métropole en juillet dernier, il représente la nouvelle génération de politiciens, qui œuvre à amplifier les transitions entre l’ancienne technocratie et la nouvelle technocratie.
    Sur le fond, peu de différence avec les technocrates du XXème siècle : il passe l’essentiel de son temps à manigancer derrière les portes fermées des lieux de pouvoir afin de faire avancer des dossiers. Il pond des plans et des «  schémas directeurs », entreprend des nouvelles lignes de transports, promeut des innovations de numérisation, travaille à agrandir la technostructure, intégrant le Voironnais et le Grésivaudan à l’autorité de transports.
    Sur la forme, par contre, le technocrate d’avance ne limite pas l’innovation à quelques détails vestimentaires, la casquette et des pantalons colorés remplaçant les costards d’antan. Sa plus-value est surtout linguistique, ses discours étant saturés de mots de la technocratie du futur ; « en transition » «  d’avance », « du XXIème siècle  » « du nouveau monde ». Partons à la découverte d’un des principaux acteurs de la tragi-comédie qui agite la Métropole depuis trois mois.

  • Le flicage recyclé

    Au Postillon, on aime bien fouiller dans tout ce qui est un peu crade, ce qui pue, l’envers du décor en somme, alors on s’est intéressé au devenir de nos poubelles. Devant l’ampleur de la tâche, on a commencé par faire un tour sur le site internet de la Métropole, qui s’occupe des déchets des ménages de l’agglomération grenobloise. On est tombés sur une vidéo où l’équipe de communication scotche une puce GPS sur une brique alimentaire avant de la jeter dans la poubelle verte, pour qu’on puisse suivre sa trace. Les experts en fact-checking du Postillon ont décrypté cette vidéo et il s’avère que c’est une fake news : dans la vraie vie, la puce GPS est séparée des matériaux recyclables au tout début du tri. On a d’ailleurs retrouvé cette puce, errant vers La Tronche, et elle a accepté de nous raconter son histoire dans le monde des déchets.

  • Tête à Cliiink

    Depuis 2019, la Métropole de Grenoble expérimente Cliiink, un « dispositif de colonnes à verre connectées incitant les usagers à recycler bouteilles et bocaux  ». L’arrivée et le déploiement de cette « solution innovante pour la smart city » se sont déroulés dans l’indifférence générale de la population. Il n’y a que Julien Martin que ça a énervé. Et à cause de ça, il va devoir s’expliquer au tribunal.

  • Après la quarantaine, des antennes par centaines ?

    Elles poussent encore plus vite que les champignons dans les forêts de Chamrousse en ce mois de septembre. Pour l’intérêt supérieur du très haut débit partout, les antennes-relais colonisent les collines et les hauts d’immeubles, et peu importe l’avis des riverains.
    Pour le second épisode du feuilleton « Crise-Antennes », Le Postillon est allé à la rencontre d’habitants luttant contre l’installation ou la présence d’antennes-relais à proximité de chez eux. Une lutte inégale et vouée à un semi-échec : au mieux, elles peuvent aboutir à leur déplacement quelques dizaines de mètres plus loin. C’est que les opérateurs ont en même temps des méthodes de voyous et la loi de leur côté, encore plus depuis le confinement. Impuissants, les élus ne peuvent qu’accompagner cette invasion d’antennes, même s’ils font mine de la contester.

  • Ici on déboise comme on tue

    Quand j’ai écrit mon premier article sur les jardins de la Buisserate, en février 2019, je pensais que c’était une cause perdue, que jamais personne ne se bougerait pour sauver ce dernier espace non urbanisé du bas de Saint-Martin-le-Vinoux promis à l’édification de quatre immeubles. J’avais tort et la lutte pour sauver ces jardins a pris ces derniers mois de plus en plus d’ampleur. Une association d’habitants et un collectif écolo ont relancé le jardinage, en se donnant rendez-vous tous les dimanches. Dans la nuit du 4 au 5 septembre, six personnes venues repérer les lieux pour une éventuelle occupation se sont mangé 60 heures de garde-à-vue et des contrôles judiciaires extrêmement sévères dignes des procédures anti-terroristes.
    Je suis retourné souvent à la Buisserate. Pour voir Raphaël, le vieux jardinier dont je parlais dans le premier papier, pour prendre le goûter le dimanche avec les jardinières, pour suivre des manifs, des flics ou des ados du quartier. J’en revenais selon les jours un peu mélancolique ou émerveillé, déconfit par la marche du monde et la distance qui sépare tous ces gens, curieux de savoir ce qui pourrait les réunir. Devant ces arbres debout, devant ce vieux jardinier, des bribes de Terre des hommes ressurgissaient et je me demandais si Saint-Exupéry pourrait nous tirer d’affaire.