Yann Mongaburu, une technocratie d’avance
Jamais avare en innovations en tous genre, la métropole grenobloise a conçu le prototype de l’élu du XXIème siècle : le technocrate d’avance. Plus connu sous le nom de Yann Mongaburu, candidat malheureux à la présidence de la Métropole en juillet dernier, il représente la nouvelle génération de politiciens, qui œuvre à amplifier les transitions entre l’ancienne technocratie et la nouvelle technocratie.
Sur le fond, peu de différence avec les technocrates du XXème siècle : il passe l’essentiel de son temps à manigancer derrière les portes fermées des lieux de pouvoir afin de faire avancer des dossiers. Il pond des plans et des « schémas directeurs », entreprend des nouvelles lignes de transports, promeut des innovations de numérisation, travaille à agrandir la technostructure, intégrant le Voironnais et le Grésivaudan à l’autorité de transports.
Sur la forme, par contre, le technocrate d’avance ne limite pas l’innovation à quelques détails vestimentaires, la casquette et des pantalons colorés remplaçant les costards d’antan. Sa plus-value est surtout linguistique, ses discours étant saturés de mots de la technocratie du futur ; « en transition » « d’avance », « du XXIème siècle » « du nouveau monde ». Partons à la découverte d’un des principaux acteurs de la tragi-comédie qui agite la Métropole depuis trois mois.
« On a eu droit à un exposé de Mongaburu. Il se croyait à Sciences Po. Quelle arrogance ! On s’est dit qu’on n’allait pas supporter cela durant six ans. » Ce sont les confidences d’un socialiste au Daubé (21/08/2020) pour expliquer sa défiance envers notre technocrate d’avance.
Cet été, le vieux monde a fait de la résistance. Le sens de l’Histoire aurait voulu que Yann Mongaburu devienne président de la Métropole de Grenoble. Qui d’autre aurait pu mieux diriger le nouveau Grenoble métropolitain du XXIème siècle ?
Il était le candidat du groupe le plus important, regroupant 39 élus écologistes, insoumis ou membres d’un autre micro-parti de la « vraie » gauche, et baptisé UMA pour Une métropole d’avance. Un nom qui coule de source ; la principale valeur ajoutée de ces élus, par rapport à ceux de l’ancien monde, est d’être en avance, c’est-à-dire de faire la même chose que tous les autres, mais un peu plus tôt. La métropolisation étant le nouveau processus où s’épanouissent tous les assoiffés du pouvoir, complexifiant sans cesse la vie démocratique locale et éloignant toujours plus le simple habitant des centres de décision, quoi de plus normal pour les technocrates du futur de revendiquer avoir « une métropole d’avance » ?
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Rappel des méfaits
17 juillet 2020
Alors que la gauche est ultra-majoritaire dans le nouveau conseil métropolitain, deux camps se font face pour prendre la présidence de la Métropole : celui de Christophe Ferrari, unissant restes du parti socialiste et petites communes, et celui de Yann Mongaburu, regroupant écologistes, insoumis et communistes. Après deux tours où Yann Mongaburu arrive de peu en tête sans avoir la majorité, c’est finalement Christophe Ferrari qui l’emporte au troisième tour grâce aux voix de la droite et des marcheurs. Mongaburu et Piolle parlent d’une « crise institutionnelle grave » et annoncent qu’ils ne « participeront pas à cette majorité ».
18 septembre 2020
Ferrari est toujours président, les deux camps se sont finalement rabibochés et se partagent les vice-présidences, au bout quand même d’une huitaine d’heures d’interruption de séance pour se mettre d’accord sur les noms.
25 septembre 2020
Un recours contre l’élection de Ferrari et des vice-présidents de Vincent Comparat, tête pensante et procédurière des écolos, remet le feu aux poudres entre les deux camps. Il faudra cette fois-ci plus de six heures d’interruption de séance pour qu’ils parviennent à s’accorder sur les noms des représentants métropolitains dans les conseils d’administrations des différents organismes satellites (Smmag, EPFL, compagnie de chauffage, bailleurs sociaux, etc).
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Mais comment Yann Mongaburu s’est-il retrouvé à être l’incarnation même de cette avance ?
Son parcours ressemble à celui des technocrates de l’ancien monde, avec un petit supplément d’âme lui permettant d’être un modèle du technocrate du futur.
Comme le premier politicien socialiste venu, Mongaburu a commencé sa carrière comme syndicaliste lycéen dans la bonne ville de Narbonne. Devenu étudiant, au lieu de rejoindre classiquement l’Unef (Union nationale des étudiants de France), il a cofondé un syndicat étudiant écolo sur le campus de Grenoble baptisé Fac Verte et a été élu au Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires).
Pour le cursus universitaire, il ne s’est par contre pas trop démarqué en allant apprendre le maniement de la langue de bois à Sciences Po Grenoble, tout comme le rédacteur de ce papier. Les futures élites cirant les bancs de cette formation prestigieuse ont depuis longtemps un temps d’avance. Lors des présidentielles de 2002, une simulation des votes du premier tour auprès des étudiants avait porté le candidat écolo Noël Mamère en tête avec plus de 30 % des voix.
Apprendre à parler pour ne rien dire, c’est nécessaire mais non suffisant pour parvenir à faire avancer des dossiers. Afin de briller en tant que politicien, la meilleure méthode depuis bien longtemps et pour tous les camps politiques est de débuter en tant que larbin de politicien. Certains deviennent assistants parlementaires, Mongaburu a, lui, commencé la « vie active » en tant qu’attaché de groupe pour les élus écolos de la ville de Grenoble. À cette époque, en 2008, ils étaient dans l’opposition au maire socialiste Michel Destot, après avoir été ses alliés pendant deux mandats. Un job idéal pour appréhender les « processus de décision » et les magouilles inhérentes à la culture du pouvoir. À l’époque, il claironnait dans les réunions de l’Ades (Association démocratie écologie solidarité) qu’il n’était « pas de gauche », à l’image des nombreux écologistes ayant rejoint les rangs de la droite ou de la macronie.
Mais il ne s’agit pas non plus de rester tapi dans l’ombre pendant des années. En 2012, Mongaburu passe de l’autre côté du projecteur en devenant candidat pour EELV (Europe écologie les Verts) aux élections législatives sur la troisième circonscription de l’Isère. À 28 ans, il peut déjà jouir de la satisfaction de voir sa trombine placardée un peu partout en ville. À l’époque déjà, sa profession de foi regorge de cette avance lexicale : « Je veux réunir tous ceux qui sont prêts à quitter les recettes productivistes du XXème siècle » ; « les politiques du passé ont démontré leur inefficacité, la situation appelle des réponses nouvelles. » À 20 minutes (2/3/2012), il demande : « Comment voulez-vous que des gens qui sont aux responsabilités depuis 20 ou 30 ans trouvent de nouvelles solutions ? »
Après avoir échoué face au vieux monde socialiste avec 8,7 %, il décide comme nombre de ses compères de faire un tour dans la « vraie vie » afin de garnir son CV d’une ligne non-politicienne. Quand les politiciens classiques vont dans le privé, lui préfère le service public et bosse à la Caf en tant que « gestionnaire conseil ».
Une courte parenthèse, car peu de temps après arrivent les élections municipales de 2014 et l’accession au pouvoir grenoblois des nouveaux élus écolos-insoumis-citoyens. L’heure du véritable décollage pour Mongaburu qui a tout à fait compris où se trouvait le pouvoir : à la Métropole. C’est lui qui négocie pour Piolle le contrat de mandature de la Métropole avec le socialiste Ferrari en mars 2014. À trente ans, il devient en quelques mois un des technocrates les plus puissants de la cuvette, en cumulant les postes de conseiller municipal grenoblois à l’intercommunalité, vice-président de la Métropole en charge des déplacements et président du SMTC (syndicat mixte des transports en commun).
Au fil des mois, sa tête apparaît de plus en plus dans les médias locaux, inaugurant ici une nouvelle piste cyclable, présentant là un nouveau plan de déplacements, causant souvent de projets à dizaines de millions d’euros. Il dispose certes d’indemnités non négligeables (41 455 euros annuels bruts, soit environ 2 700 euros net par mois, selon les chiffres de la mairie de 2016), mais les technocrates du futur sont moins motivés par l’argent que par le pouvoir. Celui de « changer les habitudes » et de « transformer les territoires ».
Les transports sont les vaisseaux sanguins de la Métropole : sans eux, pas de déplacement, donc pas d’économie qui tourne. Il faut donc organiser, planifier, innover : voilà le cœur de métier de tous les technocrates. Mongaburu fait donc le job, même si, comme le remarque Pièces et Main d’Oeuvre dans Retour à Grenopolis (8/03/2020) « si ce n’était lui, ce serait un autre, comme avant lui et après lui, mais il se trouve que c’est lui et qu’il se donne beaucoup de mal pour faire ce que n’importe quel autre ferait à sa place, peu ou prou, tôt ou tard – n’importe quel autre technocrate s’entend – soumis au primat de l’efficacité technicienne, en vue de la croissance et de la puissance matérielles. »
Une sentence injustifiée pour un politicien prétendant représenter le « nouveau monde » ? Les principaux actes de Mongaburu pendant ses six années de toute puissance ont montré qu’il n’a fait qu’inscrire son action dans le sens du vent métropolitain.
Notre technocrate d’avance a travaillé dur pendant toutes ces années, notamment en dirigeant la rédaction de pavés complexes pour organiser les transports, comme le PDU (Plan de déplacements urbains). Pour faire aboutir cet « outil de planification » ayant pour but « d’anticiper les évolutions de tous les modes de déplacements », les citoyens ont été mis à contribution : « La Métropole c’est vous ! » annonce fièrement le site du SMTC, en les incitant à s’intéresser à ces plans bien trop obscurs pour tout citoyen non « professionnel ». Le PDU fait 609 pages, et à part Mongaburu et quelques élus et salariés spécialisés, il y a fort à parier que personne ne l’a entièrement lu. À l’intérieur, rien de très original, si ce n’est l’habituel couplet sur les « mobilités plus vertueuses, plus sobres et plus accessibles » Qui aujourd’hui pourrait militer pour l’inverse ?
Les autres plans promus par Mongaburu sont les PDE (Plans de déplacements d’entreprises), dont il est également très fier : « Avec 270 PDE, nous sommes un des territoires les mieux pourvus. Pour la rentrée, nous avons fait le choix de passer à une nouvelle étape avec des “PDE 2.0”, car la loi sur la transition énergétique prévoit leur transformation en plan de mobilité au 1er janvier 2018. Depuis l’an dernier, nous avons pris l’initiative avec une dizaine d’entreprises de réaliser cette transition avec un temps d’avance » (Journal de la journée de la mobilité durable, 2016). Encore une illustration de la plus-value des technocrates du futur : faire ce que font tous les autres font « avec un temps d’avance ».
Ce « temps d’avance » permet « en même temps » de goudronner de nouvelles pistes cyclables, de donner carte blanche à Area pour faire passer l’autoroute A480 de deux à trois voies et de développer un téléphérique urbain baptisé Métrocâble. Une liaison aérienne entre Fontaine et Saint-Martin-le-Vinoux passant par l’incontournable presqu’île scientifique de Grenoble, que personne n’a jamais demandée et qui, malgré son coût pharaonique quatre fois plus cher que le tramway, a avant tout pour but de produire de belles images de Grenoble comme d’une ville innovante à la pointe des transports du futur. « Les acteurs économiques y voient un enjeu d’attractivité économique, un enjeu de dynamisme territorial, de marque territoriale pour reprendre les mots de certains » se vante Mongaburu au conseil métropolitain du 2/02/2016, en défendant l’utilisation de 66 millions d’euros d’argent public pour ce joujou destiné à faire croire aux cadres qu’ils ne polluent pas en allant au boulot. Comme les nouvelles lignes de bus ou prolongement de ligne de tram qu’il promeut aussi, ce nouveau téléphérique va avant tout permettre à la Métropole grenobloise, toujours obsédée par « l’attractivité du territoire » d’attirer toujours plus de monde, donc de construire plus de logements et plus de zones commerciales et industrielles. « Nous avons 10 ans pour relever le défi des mobilités décarbonées avec 6 000 nouveaux habitants et 5 000 nouveaux emplois à venir sur cette zone, soit autant de personnes qui auront besoin de se mouvoir » explique toujours Mongaburu à propos du Métrocâble (L’essor, 29/06/2020), qui desservira les derniers champs agricoles de la cuvette bientôt urbanisés. Ici, c’est Grenoble, où le développement des transports en commun sert avant tout à faire couler du béton. Pendant que la cuvette sature d’attractivité du territoire, Mongaburu endort tout le monde en expliquant que « le grand projet c’est de passer d’une logique de transports à une logique de mobilité. Cette agglomération a eu pendant longtemps un temps d’avance par rapport aux autres grandes villes françaises, il ne faut pas s’endormir sur nos lauriers car beaucoup de choses peuvent encore et doivent être faites. » (L’essor 38, 12/06/2014).
Pour continuer à disposer de ce « temps d’avance », il faut également multiplier les « innovations » technologiques. En 2015, « Grenoble est ainsi la première ville de France à tester ce paiement sans contact [dans les transports en commun], à l’étranger, Londres le fait déjà. C’est facile et pratique » (Le Daubé, 28/09/2015). Après le paiement sans contact, le SMTC lance le paiement par smartphone ou en envoyant un SMS. Ces nouvelles possibilités vont « nous faire sortir du XXème siècle » assure Mongaburu au Daubé (29/01/2016). « “Nous sommes toujours à l’affût des innovations technologiques permettant de simplifier les déplacements des usagers”, se félicite Yann Mongaburu, président du SMTC » (Le Daubé, 3/12/2017). Mais ça ne s’arrête pas là : afin de prévoir « l’intermodalité avec les territoires voisins », Mongaburu défend dans Le Daubé (2/02/2018) la généralisation de la carte régionale Oura ! « C’est un pari sur le numérique pour utiliser toutes ses possibilités, c’est aussi un choix de société. » À l’heure de la numérisation généralisée et de la prochaine impossibilité de vivre sans portable, ce « choix de société » est au moins aussi audacieux que celui de la vidéo-verbalisation réclamée avec succès par Mongaburu et Piolle afin de contrôler la voie de covoiturage de l’autoroute agrandie.
L’audace, pour les technocrates du futur, c’est surtout de toujours faire grandir la technostructure. En 2020, le SMTC élargit son périmètre pour englober le Voironnais et le Grésivaudan et change de nom pour l’occasion en se baptisant le Smmag (syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise). Mongaburu en est le premier président pour sa plus grande fierté même si là encore, il ne s’agit que de la continuation des politiques passées. « Il est vrai que ça fait plusieurs années que le Grésivaudan et la Métropole, entre autres, réfléchissent à cette fusion. “On a depuis 2014 ce débat sur l’évolution de la gouvernance de l’AOM [NDR : autorité organisatrice de la mobilité], ajouta le président du SMTC. (...) Nous devons travailler à l’émergence d’une autorité organisatrice unique des mobilités pour répondre pleinement aux besoins de déplacements des usagers, qui dépassent nos frontières institutionnelles” » (Le Daubé, 2/02/2018).
Dans Retour à Grenopolis (8/03/2015), Pièces et Main d’Oeuvre prévoit la suite de ces manigances : « Petit Président deviendra gros. Puis, quand les Grenopolitains seront familiers de cette nouvelle échelle de pouvoir, il suffira de transformer “l’autorité organisatrice unique des mobilités” en Mégapole, dont une nouvelle loi d’aménagement du territoire ne manquera pas de définir les contours. Fait notable : les élus de tous bords sont unanimes au SMTC comme au conseil départemental. Tout juste nos technocrates se chicanent-ils sur les modalités de cette unification – le comment – le pourquoi étant indiscutable. »
Bref, Mongaburu a passé ces six dernières années à s’activer pour faire avancer la Métropole dans le sens de l’Histoire, c’est-à-dire celui de la croissance, de la numérisation et de l’éloignement des centres de décision. Aucune rupture avec les politiques passées, si ce n’est peut-être ce fameux « temps d’avance ». « Nous avons passé un mandat dont nous pouvons être fiers, très collectivement » confie Mongaburu à France Bleu Isère (30/06/2020) pour justifier son alliance passée avec le socialiste Christophe Ferrari. S’il veut prendre le leadership en 2020, c’est parce qu’il y a selon lui « besoin d’une nouvelle énergie », à savoir la sienne. Piolle a lui défendu la candidature de son poulain avec des arguments d’autorité comme : « En 2014 j’ai soutenu Christophe Ferrari car il était la bonne personne à ce moment-là. Et aujourd’hui nous pensons que Yann Mongaburu est le mieux à même de mener cette mission » (France Bleu Isère, 17/07/2020).
Rien sur le fond, ou à propos de différentes visions de la Métropole. C’est que pendant ces six dernières années, aucun différend politique métropolitain entre ces deux camps – la « vieille » gauche, PS et affiliés, et la « nouvelle », EELV, insoumis et compagnie –, n’a été porté sur la place publique. Ils ont tous votés avec le même enthousiasme le Plui (Plan local d’urbanisme intercommunal) qui entérine la poursuite de la diminution des terres agricoles, la reconduction du contrat avec la multinationale Decaux, le Règlement local de publicité intercommunal qui introduit la publicité numérique, etc. La seule polémique a concerné le futur méga-centre commercial Neyrpic à Saint-Martin-d’Hères, dont les écolos ne voulaient pas, mais qui a finalement été soutenu par la Métropole.
Une petite brouille qui a l’air d’être dépassée : pour l’élection à la présidence de la Métropole en juillet 2020, le groupe de Mongaburu Une métropole d’avance, s’est allié avec celui des communistes, dont fait partie le maire de Saint-Martin-d’Hères David Queiros, grand défenseur du projet Neyrpic. « Il n’est plus temps d’opposer l’économie à l’écologie, mais de les marier », sermonne Mongaburu dans sa déclaration de candidature à la présidence de la Métropole. Un mariage contre-nature déjà célébré lorsque ces élus ont tous validé le projet de la multinationale Klépierre d’agrandissement du centre commercial Grand Place de plus de 16 000 m2 (40% de surface en plus pour 2 millions de visiteurs supplémentaires attendus, soit presque autant que Neyrpic).
Si les deux camps se sont déchirés pendant le conseil métropolitain du 17 juillet, il n’a jamais été question de désaccords sur des projets ou sur les politiques à mener, car la seule lutte que les technocrates n’abandonnent jamais, c’est la lutte des places. Là-dessus, rien de nouveau sous le soleil de la technocratie d’avance.