Vous êtes lecteur du Postillon et vous avez la désagréable sensation que sa lecture vous fait stagner dans la cuvette ? Ça tombe bien, Le Postillon vous propose dans cet article un voyage, un vrai, un grand. Qui vous emmènera de votre compteur électrique, dont les jours sont comptés, à la Silicon Valley, qui est – comme vous le savez – notre modèle à tous. Un périple qui vous transportera du « Bien » et du « Gid », les premières agences d’attractivité économique grenobloises, à la désormais célèbre AEPI (agence d’études et de promotion de l’Isère), dont les membres sillonnent le monde pour vendre notre chère cuvette. Une odyssée où l’on reparlera de la libération de Grenoble, où l’on évoquera la disparition des emplois suite à l’invasion des nouvelles technologies, et où l’on effleurera la bêtise de l’économie mondialisée. Vous êtes prêt ?
Février / Mars 2015
- Ne me parlez plus d’attractivité
- Les dernières magouilles de Vallini
- Qui va à la chasse espère le Center Parcs ?
- « Je fais l’apologie de tout, de rien »
- « C’est un peu facile de décider ce qui doit être bien, sans voir qu’on est en train de crever. »
- Une pollution certaine, mais mystérieuse
- « Le vrai problème, c’est la langue »
- 24 heures à La Morte
- Tuez des arbres
- Faut-il des ateliers d’écriture à l’UMP38 ?
- Qui a « profité » des années Destot ?
- Gre’vague
- À quoi sert Grenoble école de management ?
- La démocratie est-elle soluble dans les post-it ?
- Lyon-Turin : comment convaincre les « leaders d’opinion » ?
- Qui veut adopter une start-up ?
- Lu ailleurs
- L’agriculture et la forêt en voie de numérisation
- Courrier des lecteurs
- Les couvertures auxquelles vous avez échappé
Articles de ce numéro
-
Les dernières magouilles de Vallini
Baron du PS isérois depuis près de 15 ans, l’ancien président du conseil général André Vallini se représente aux élections départementales en mars prochain. Jouant sur les rivalités internes et s’asseyant allègrement sur les règles légales et déontologiques, le secrétaire d’État chargé de la réforme territoriale a, avec le soutien de quelques fidèles collaborateurs, mis en coupe réglée le conseil général de l’Isère. Mais peu à peu, les langues se délient.
-
Qui va à la chasse espère le Center Parcs ?
On n’a jamais autant parlé de Roybon et de la forêt des Chambaran depuis qu’une Zad (Zone à défendre) s’y est installée le 30 novembre dernier pour lutter contre le projet de Center Parcs (voir Le Postillon n°28). Mais les articles et reportages se suivent et se ressemblent pour la plupart, avec le désormais rituel reportage à la Zad, quelquefois agrémenté de quelques questions aux commerçants ou élus pour le Center Parcs. Le Postillon a voulu décaler le regard et partir à la rencontre des chasseurs de Roybon.
-
« Je fais l’apologie de tout, de rien »
Si Le Postillon avait déjà réalisé quelques chroniques judiciaires, il leur avait toujours réservé une place réduite. On les a mis à l’honneur pour ce numéro, un peu parce qu’une de nos nouvelles recrues s’est passionné pour les après-midis au tribunal, mais surtout parce qu’on trouve qu’elles racontent bien mieux la vie grenobloise que la plupart des conférences de presse.
-
« C’est un peu facile de décider ce qui doit être bien, sans voir qu’on est en train de crever. »
Les tournées de distribution du Postillon sont toujours ponctuées de scènes plus ou moins étonnantes dans les bureaux de tabac. Des fois on assiste à des discussions passionnées entre le buraliste et des clients. Des fois on attend des plombes parce qu’il y a une queue de malade, et on est toujours surpris par tous ces gens qui fument, jouent à des jeux de hasard et – beaucoup moins – achètent des journaux. Des fois on a droit à des retours des acheteurs (« vous êtes pas assez ci ou trop ça »), à des encouragements, à des petites vannes, ou à des conseils amicaux de la part du buraliste. Souvent on en ressort fatigué mais amusé.
-
Une pollution certaine, mais mystérieuse
Depuis cet été, plusieurs centaines de personnes vivent dans un bidonville au sud de Grenoble sur les terrains dits « Allibert ». Cela fait plusieurs semaines que des riverains alertent les autorités sur des risques de contamination à cause de l’amiante. À côté du bidonville, il y a l’ancienne usine Allibert que les habitants du bidonville visitent souvent, notamment pour récupérer certains matériaux. Selon des riverains, ces activités libéreraient beaucoup de poussières chargées d’amiante, mettant en danger la santé des habitants du bidonville et des riverains. Ce risque est-il réel ou fantasmé ? Le Postillon a tenté d’en savoir plus sur l’histoire de ce bâtiment, l’occasion de se rendre compte une nouvelle fois de l’opacité autour des dangers industriels.
-
« Le vrai problème, c’est la langue »
Pour certains élèves allophones (immigrants non-francophones), l’intégration se fait assez rapidement dans le cadre scolaire. Pour d’autres, le simple fait d’arriver à l’heure à l’école tous les matins relève du miracle. C’est le cas de Marijana, 14 ans, élève en troisième FLE (Français Langue Etrangère). Arrivée de Serbie fin 2013 avec parents, frères et soeurs, elle vit aujourd’hui sous une tente du rond-point d’Allibert... Aller à l’école en vivant dans la rue, c’est possible. Mais pour combien de temps ? Une ancienne collégienne du Postillon a pu recueillir son témoignage, dans ses langues d’origine, forcément grâce à une traductrice.
-
24 heures à La Morte
Cet article est le premier d’une série de reportages locaux. Pour chaque numéro, la rédaction du Postillon brûlera trois cierges, pour les situationnistes, pour Albert Londres et pour Hunter S. Thompson, puis enverra sous ce haut patronage un ou plusieurs reporters avec duvets et esprit d’aventure passer 24 heures d’affilée dans un lieu défini. Dans ce numéro, c’est la commune de La Morte, à 50 kilomètres de Grenoble, qui a été retenue pour le tour de cadran.
-
Tuez des arbres
Un coup de fil à la rédaction, quelques invectives à un de nos colleurs d’affiches, plusieurs remarques interloquées d’amis : notre campagne d’affichages « Tuez des arbres –
Construisez un Center Parcs– Lisez le Postillon » a heurté plusieurs personnes qui, après l’avoir lu rapidement, ont cru qu’on avait placardé en gros dans toute la ville « Tuez des arabes ». -
Faut-il des ateliers d’écriture à l’UMP38 ?
Ils sont sympas à l’UMP38 : ils parlent souvent du Postillon. C’est touchant, surtout par rapport aux politiciens de gauche, qui ne se risquent jamais à commenter nos articles de peur de nous faire de la pub. Mais le problème de l’UMP38, c’est qu’on a l’impression qu’ils lisent un peu trop vite.
-
Qui a « profité » des années Destot ?
La phobie administrative a encore fait parler d’elle. Abderrahmane Djellal, ancien président de la Mission locale, vient de faire un chèque de 15 695,06 euros à la Ville de Grenoble. La nouvelle majorité grenobloise a constaté « dans la comptabilité de l’association Mission locale de Grenoble et dans celle de la Ville, la prise en charge des mêmes frais de déplacement ».
-
Gre’vague
La bande à Piolle a claironné vouloir « faire du neuf pour la com’ ». Au niveau des humains, c’est pas encore ça. On avait vu que la rédaction en chef du journal municipal estival avait été confiée à une ancienne communicante du maire Carignon, Élisabeth Munz (Le Postillon n°27).
-
À quoi sert Grenoble école de management ?
Le parcours d’Amedy Coulibaly, le tueur de Montrouge et de Vincennes, a permis de rappeler une évidence trop souvent niée : « la prison, c’est la putain de meilleure école de la criminalité », comme il l’avait lui-même déclaré au Monde (16/01/2013). Il parle bien entendu de la criminalité « classique » : braquage, agressions, trafics, assassinats... Mais la criminalité en « col blanc », ou délinquance financière, où s’apprend-elle ? Dans ce domaine, une institution grenobloise obtient visiblement de « bons » résultats
-
La démocratie est-elle soluble dans les post-it ?
On les avait déjà vu apparaître sous l’ère Destot, notamment à une réunion sur le futur de la place Saint-Bruno (voir Le Postillon n°23). Mais depuis l’élection d’Éric Piolle, ils sont omniprésents : les post-it. À presque chaque machin participatif ou « co-constructif », le public est invité à répondre à des questions généralement sans intérêt sur des bouts de papier de quelques centimètres carrés. C’est l’esprit Twitter transposé dans le monde réel : cent quarante caractères, pas plus !
-
Lyon-Turin : comment convaincre les « leaders d’opinion » ?
Il n’y a plus d’argent en France. Pour les hôpitaux, la culture, les aides sociales : les caisses sont vides. Pour aider la presse indépendante, non financée par les publicitaires ou les annonceurs, idem : que dalle, walou (à part si la moitié de sa rédaction se fait trouer à la kalachnikov). Par contre, pour la communication, on trouve toujours les fonds.
-
Qui veut adopter une start-up ?
La com’, ça ose tout et c’est même à ça qu’on la reconnaît. La nouvelle campagne de communication d’Innovallée (zone d’activité économique implantée à Grenoble et Meylan), en partenariat avec le cabinet d’audit KPMG, répond au doux nom d’ « adopte une start-up ».
-
Lu ailleurs
Dans le dernier numéro d’Article 11, formidable journal papier qui va bientôt mourir, un improbable reportage sur les « déserts dentaires » se retrouve à interroger Sylviane, ancienne bonne à tout faire chez la famille de Didier Migaud il y a une cinquantaine d’années. Cela permet d’apprendre un détail croustillant sur la personnalité de l’ancien député de l’Isère et président de la Métro.
-
L’agriculture et la forêt en voie de numérisation
Claudine Chassagne est une caricature de cadre high-tech grenobloise. « Docteur-ingénieur en informatique (ENSIMAG, INPG), Claudine Chassagne a été directrice des systèmes d’information à l’université de Grenoble, puis au Conseil général de l’Isère.
-
Courrier des lecteurs
Ce matin, je somnolais tranquillement dans le tram pour me rendre à mon boulot quand mon œil endormi a croisé un panneau publicitaire. Lorsque le message publicitaire est arrivé jusqu’à ma petite cervelle de consommateur passif endormi, ça m’a fait sursauter comme un électrochoc. Pendant cinq minutes, je me suis demandé si j’avais bien vu ce que j’avais vu. Je me suis calmé en me persuadant que mon esprit mal réveillé avait dû délirer tout seul...