Accueil > Février / Mars 2015 / N°29
Qui veut adopter une start-up ?
La com’, ça ose tout et c’est même à ça qu’on la reconnaît. La nouvelle campagne de communication d’Innovallée (zone d’activité économique implantée à Grenoble et Meylan), en partenariat avec le cabinet d’audit KPMG, répond au doux nom d’ « adopte une start-up ». Pour tous ceux qui seraient tentés par cette injonction humanitaro-businessiste, sachez que ce dispositif sert à « faciliter la rencontre entre les entrepreneurs successful et les start-upers qui feront les emplois de demain en mettant en place les conditions de réussite d’un capital amorçage de proximité » (en franglais dans le texte). On a vu dans Le Postillon n°27 comment les start-up, dont l’utilité sociale est généralement aussi élevée que celle d’un commentateur sportif, pompaient des millions d’euros d’argent public, sans quasiment aucune contrepartie. Jamais rassasiées, elles multiplient également les dispositifs pour toucher un maximum d’argent privé. Le pire c’est qu’elles doivent parvenir à donner bonne conscience à quelques friqués, ayant l’impression de sauver le monde en prêtant de l’argent à des ingénieurs attirés par la seule perspective de faire un bon business.