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  • La noix connectée – le meilleur du pire de l’innovation grenobloise

    On a fait un nouveau hors série ! Mais plutôt que de choisir l’option brochure (comme Mélancolie postale ou STMicro, gros dégâts des eaux) on a fait le choix cette fois-ci d’en faire un vrai bouquin qu’on autoédite à 1000 exemplaires. « La noix connectée – le meilleur du pire de l’innovation grenobloise » – sortira autour de mi-mars et proposera 115 pages pour dix balles. Il sera disponible dans un certain nombre de points de vente (librairies et tabac-presse) qu’on démarchera à partir de mi-mars. Ce sera aussi bien entendu possible de le commander par correspondance, contre douze euros frais de port compris, à envoyer en espèces ou en chèque à Le Postillon, 42 avenue Jean Jaurès 38600 Fontaine. En attendant voilà un bout de notre préface.

Derniers articles en ligne

  • Profs : Invitez-nous !

    La diversification c’est l’avenir de la presse. Le Nouvel Obs vendait des sanibroyeurs, Le Point vend des opinions avariées, TF1 (ou son actionnaire) vend des viaducs, Le Monde (ou un de ses actionnaires) vend des box pour surfer sur Internet. Pourquoi pas nous ? On a étudié la possibilité de planter des pommiers pour vous en vendre des cagettes à l’automne, notre comptable nous en a découragés (il paraît que c’est long à pousser) alors on s’est dit qu’on devrait intervenir en milieu (…)

  • DANS LA CITADELLE ASSIÉGÉE

    C’est une des choses qui nous attriste profondément dans le spectacle politique : la discipline de groupe, les éléments de langage, l’impossibilité d’avoir des paroles singulières et des pensées propres. Tout ce pour quoi les élus ressemblent plus à des robots qu’à des humains.
    Guy Tuscher n’a plus ce problème. Il faisait partie de la majorité municipale grenobloise, après avoir été élu en 2014 sur la liste d’Éric Piolle. De longs mois à se taire, à ne pas comprendre le sens des consignes et à tomber des nues devant la manière d’exercer le pouvoir de ces élus censés être différents.
    Fin 2016, il s’est abstenu sur le vote du budget municipal, avec une autre conseillère municipale, Bernadette Richard-Finot. Après avoir été exclu du groupe majoritaire pour cet « affront », et afin de pouvoir continuer d’exercer leur mandat, ils ont fondé leur propre groupe « Ensemble à Gauche ». Depuis ils sont devenus les principaux ambianceurs du Conseil municipal. Parce que ça y est : maintenant Guy Tuscher peut parler. Ça tombe bien, il a plein d’anecdotes savoureuses à raconter.

  • Les techniques de drague de Carignon

    L’éternel retour, épisode 51. Au moment de sa condamnation, en 1995, Carignon avait prévenu : « Je ne renoncerai pas à la vie publique tant que mon honnêteté ne sera pas reconnue. Cela prendra un mois, un an, des années.  » Terrible chemin de croix : voilà dix-sept ans que l’ancien maire tente de revenir en politique. Cette fois, il devrait réussir à être tête de liste aux municipales grenobloises de 2020.
    Pour le discréditer, ses adversaires brandissent uniquement son passé judiciaire. Mais s’arrêter à ces 29 mois de prison fait passer à côté d’une facette du personnage : Carignon est un infatigable séducteur. Quand il n’est pas à Marrakech (au Maroc), il passe tout son temps à sillonner la ville afin de glaner des soutiens à sa liste autoproclamée « société civile avec les citoyens ». Et les faiblesses de l’actuelle majorité municipale lui permettent de récupérer plein « d’abandonnés ». Comment parvient-il à séduire ?

  • À la pêche aux Ordures

    Dans les rivières qui traversent Grenoble, il y a quantité de produits toxiques, déversés par les usines high tech ou chimiques (voir Le Postillon n°48). De la pollution invisible, quoiqu’autorisée par la loi. Et puis, il y a d’autres déchets, bien visibles eux. Du plastique, des vêtements, des scooters, des coffres-forts, des lingettes humides : on trouve presque tout aux bords du Drac et de l’Isère. Quantité d’ordures qui polluent ici et maintenant, mais aussi là-bas et plus tard, en ajoutant la contribution des Isérois à la pollution des océans. Le pire, c’est que tout le monde s’en fout, et que ce sujet ne préoccupe pas du tout nos décideurs. Tout le monde ? Non : depuis janvier, Gaspard s’acharne à nettoyer les berges des rivières et fait des gros tas des détritus. Le Postillon l’a suivi dans ces endroits méprisés de la cuvette.

  • On n’ira pas tous au paradis

    Les témoins de Jéhovah sont des gens passionnés. Dès qu’il fait beau, on les voit partout dans Grenoble : à la gare, place Saint-Bruno, aux abords de l’office du tourisme, place Victor Hugo et même dans des rues où personne ne passe, ils sont capables de rester debout des heures sans parler à grand monde. Au Postillon on est un peu jaloux : avec autant de vendeurs à la criée partout dans la cuvette, on aurait déjà atteint la barre des 20000 exemplaires vendus par numéro, et on pourrait se payer des stages de teambuilding en thalasso. Quel secret industriel se cache derrière ce dévouement à toute épreuve ? Est-il possible de les convertir pour les amener à vendre notre journal ? Ou à défaut, de s’en inspirer pour que de bonnes âmes aillent prêcher la parole du Postillon ? Pour le savoir, nos agents, frère Saucisse et sœur Céleri, se sont immergés chez ces fanatiques de la fin du monde.

  • " Au bout de cinq ans, 90% ne se réengagent pas "

    Malaise chez les bidasses. Depuis novembre, on a croisé pas mal d’anciens militaires dans les manifs ou sur les rond-points des gilets jaunes. Y aurait-il quelque chose qui ne tourne pas rond chez les troufions ? Ça fait longtemps que Grenoble n’est plus une ville de garnison et que les projets immobiliers fleurissent sur les anciennes casernes. N’empêche qu’il reste environ 3000 militaires dans la cuvette à Varces, appartenant à la 27ème brigade d’infanterie de montagne. La plupart sont des chasseurs alpins. L’un d’entre eux confie sa désillusion.

  • Gilets jaunes & CGT : un amour impossible ?

    Depuis le 17 novembre, les gilets jaunes ont débordé les syndicats : incontrôlables, désorganisés mais déterminés et surtout méfiants. En refusant les négociations non filmées, ils ont mis en évidence les relations troubles entre responsables syndicaux et pouvoir, où l’on ne sait jamais trop la teneur des discussions derrière les portes des ministères. Les grosses centrales syndicales n’ont jamais explicitement rejoint les gilets jaunes. Une distance incomprise et regrettée par nombre de ces derniers.
    À Grenoble, la manif du 1er mai s’est terminée par un nouveau rendez-vous manqué entre CGT et gilets jaunes. Retour sur ces tensions, suivi de quelques questions à deux responsables de la CGT.

  • EDF vers France TÉlécom ?

    Le procès des dirigeants de France Télécom à l’époque de la vague de suicides remet sur le devant de la scène les affres du management moderne, notamment dans les grandes boîtes subissant privatisation et « modernisation ». Ce qui se passe à la division technique générale (DTG) d’EDF basée à Grenoble fait figure d’exemple local. Perte de sens, altercations musclées entre agents et direction : les facteurs alarmants de souffrance au travail se cumulent. Après des années de silence, certains syndicalistes tentent d’enrayer le phénomène. La direction, elle, attaque en justice.

  • Le marketing du shit sur Snapchat

    Pourquoi les pires techniques de marketing devraient-elles se cantonner aux marchands de fringues et aux opérateurs téléphoniques ? Les trafiquants de drogue sont des businessmen comme les autres. Le quartier Mistral est tenu par un des réseaux de deal les plus actifs de la cuvette, qui ne manque pas d’idées de « force de vente » : petits cadeaux, fidélisation, et promesse de discrétion. Jusqu’à utiliser massivement le réseau social Snapchat pour faire sa com’. Petite visite réelle et virtuelle.

  • Aux 5i manquait l’ineptie

    Je sais pas si vous êtes au courant, mais il paraît qu’on serait dans une situation « d’urgence écologique ». Et on entend dire que notre chère Métropole agit de toutes ses forces, même que n’importe qui peut donner son avis sur le Plan air énergie climat, vous vous rendez pas compte de la chance que vous avez. Bon, ça c’est pour la façade, parce que dans la réalité la Métropole continue toujours les mêmes politiques de fuite en avant technologique. Tenez par exemple : mi-mai, elle organisait le forum 5i (innovation, industrie, inclusion, investissement, international, what else ?) au World Trade Center, avec des conférences tout en anglais sur le thème à la mode du moment : l’intelligence artificielle (IA). Une reportère du Postillon y est allée avec son intelligence naturelle.