Au matin du 8 janvier dans les rues de Grenoble :
Oct. / Nov. 2014
- Le journal à deux balles
- L’anti-modèle grenoblois
- Pierre Gattaz et le modèle grenoblois : c’est le grand amour !
- Les carnets intimes de nos élus
- « Le problème, c’est l’accès à la terre »
- Piolle, jusqu’audube-doutiste ?
- « Combien je vais me prendre d’insultes aujourd’hui ? »
- Traite d’êtres humains et profits en tous genres
- Quand les journalistes « allaient sur le pré »
- Pourquoi l’île d’amour ?
- Une communicante de Carignon à la rédaction en chef du journal municipal
- « Grenoble, capitale européenne du nucléaire ! »
- Drones : un envol et un crash
- Quartier Mistral : toujours premiers sur l’innovation
- L’électricité tue
- Décroissance salariale à la mairie
- Un gouvernement sans Destot : il n’y a pas d’alternative
Articles de ce numéro
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L’anti-modèle grenoblois
Chers adolescents de la cuvette, je profite de la rentrée des classes pour m’adresser à vous. Dans les prochaines années, ceux d’entre vous, nés sous une bonne étoile, qui « réussiront » à l’école et iront grossir les rangs des facultés, risquent de beaucoup entendre parler du « modèle grenoblois ». On vous le donnera en exemple comme si c’était quelque chose dont il faudrait s’inspirer. On vous vantera la formidable « liaison université-recherche-industrie », la merveilleuse « innovation », le génial « écosystème propice au développement des start-up », l’époustouflante « attractivité ». On vous promettra des salaires mirobolants, des carrières fulgurantes, des situations alléchantes. Mais méfiez-vous. Ne tombez pas dans le panneau de l’argent facile.
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Pierre Gattaz et le modèle grenoblois : c’est le grand amour !
Depuis l’université d’été du Medef, tout le monde sait que Pierre Gattaz est tombé amoureux du premier ministre de gauche Manuel Valls. Mais le dynamique patron des patrons, visiblement libertin, entretient d’autres relations intenses ! Le Postillon révèle, preuves à l’appui, l’idylle entretenue entre celui qui veut baisser le SMIC et le « modèle grenoblois ».
Comment est née cette relation ? Quelles sont les raisons du coup de foudre ? Que révèle cette liaison de ces deux tourtereaux ? Cette relation va-t-elle durer maintenant que le modèle grenoblois s’est teint en rouge et vert ? Les paparazzis du Postillon ont mené l’enquête et dévoilent tous les secrets de cette love story. -
Les carnets intimes de nos élus
Les politologues le répètent : une des grandes causes du désamour entre le peuple et les politiciens, c’est que ces derniers ne sont pas assez « proches des gens ». Pour remédier à ce défaut de proximité, Le Postillon offre à ses lecteurs des extraits du carnet intime de personnalités politiques locales. Après avoir ouvert dans nos précédents numéros les carnets des sous-ministres Geneviève F. ou André V., on révèle dans ce numéro les contenus des écrits persos des militants de l’UMP de l’Isère et des élus du « rassemblement des citoyens de la gauche et des écologistes » de Grenoble (tous les faits et les citations sont exacts).
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« Le problème, c’est l’accès à la terre »
« Est-ce que les élus de la cuvette soutiennent les petites agricultrices locales comme moi ? C’est ambigu. Tu vois le marché de l’Estacade ? Il est censé y avoir deux marchés : au sud, celui des revendeurs, au nord les petits producteurs. Au sud, quasiment tous les légumes viennent du Marché d’intérêt national (MIN) rue des Alliés. Bon, c’est des produits qui viennent souvent du sud de la France ou d’Espagne, généralement fabriqués dans des conditions désastreuses d’un point de vue écologique et humain.
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Piolle, jusqu’audube-doutiste ?
Une des promesses du nouveau maire EELV Eric Piolle est de faire vivre « une ville à la démocratie renouvelée » avec un « pouvoir d’agir pour chaque habitant ». Son équipe presse les habitants – et notamment les membres des associations – à s’engager dans les différents chantiers municipaux. Est-ce un piège ? L’éternel étudiant en histoire du Postillon tente un parallèle pour éclairer nos lanternes.
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« Combien je vais me prendre d’insultes aujourd’hui ? »
C’est certainement un des métiers les plus détestés, à Grenoble comme ailleurs. Rencontre avec un contrôleur, passé par la SEMITAG (Société d’économie mixte des transports de l’agglomération grenobloise) et la SNCF.
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Traite d’êtres humains et profits en tous genres
Depuis 2007, la prostitution de rue est de plus en plus visible à Grenoble, ce qui ne manque pas de provoquer des réactions des honnêtes gens. Pour rassurer les électeurs, les autorités ont mené plusieurs opérations censées lutter contre les proxénètes et les « réseaux ». Mais les grands mots n’ont rien changé au sort misérable de ces femmes victimes de traite d’êtres humains.
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Quand les journalistes « allaient sur le pré »
Les journalistes ne se sont pas toujours envoyés des piques uniquement sur Tweeter. En 1887, les rédacteurs en chef de deux quotidiens grenoblois s’affrontent dans un duel à l’épée, largement relaté dans la presse nationale. Aucune cause sérieuse à ce combat qui blesse l’un des deux rédacteurs et fait perdre son travail à l’autre, juste quelques vannes écrites dans leurs journaux respectifs.
Rassurons monsieur Jean-Pierre Souchon, rédacteur en chef du Daubé : pour une fois, Le Postillon ne donne pas dans le « c’était mieux avant ». -
Pourquoi l’île d’amour ?
« A part la météo, on a eu un bon été ici. Tout s’est bien passé, on a juste eu une bagarre et un accident ». En ce dimanche ensoleillé de début septembre, les deux agents de sécurité qui patrouillent dans le parc de l’Île d’amour, à Meylan, sont plutôt tranquilles. Leur entreprise privée est payée par la communauté d’agglomération pour veiller sur ces 26 hectares de verdure.
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Une communicante de Carignon à la rédaction en chef du journal municipal
Suite à notre offre de services à la mairie pour réaliser un véritable journal municipal indépendant (voir Le Postillon n°26), le maire nous a répondu. Voici son courrier en entier, entrecoupé de nos commentaires.
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« Grenoble, capitale européenne du nucléaire ! »
C’est le slogan du salon Nuklea, qui se tiendra à Alpexpo le 1er et 2 octobre prochain. On ne sait pas où ils ont trouvé leurs communicants, mais faut avouer qu’ils réussissent à bien mettre les pieds dans le plat. Présenter Grenoble comme « capitale européenne du nucléaire », ça ne doit pas faire plaisir, ni au nouveau maire vert Eric Piolle, ni au directeur du CEA (Centre d’énergie atomique) Jean Therme, qui martèle depuis des années que le site du CEA-Grenoble a définitivement tourné la page de l’atome.
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Drones : un envol et un crash
Une activité dronement riche dans la cuvette : juste avant l’été, une nouvelle start-up grenobloise, Squaredrone, a annoncé qu’elle allait développer un « drone intelligent » pour les sportifs. Hexo+ - c’est son nom - c’est un peu la GoPro en mieux : le drone pourra suivre les sportifs « de l’extrême » (skieurs, VTTistes, motards, etc) à la trace via leur smartphone et filmer leurs prouesses avec des angles inédits. Quelle bonne idée !
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Quartier Mistral : toujours premiers sur l’innovation
Il y a quatre mois, Le Daubé annonçait fièrement : « Considéré par les spécialistes de la criminalité organisée comme l’une des équipes les plus structurées et les plus efficaces de la région, le réseau présumé de la cité Mistral, à Grenoble, est tombé cette semaine » (Le Daubé, 18/05/2014).
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L’électricité tue
« ‘‘Zéro accident grave sur le chantier’’. L’objectif est ambitieux. Sur le plus grand chantier de construction hydroélectrique de France, EDF veut être exemplaire ». Il y a deux ans (Le Daubé, 27/09/2012), dans un des nombreux articles élogieux sur la construction de la centrale hydraulique souterraine dans la vallée de la Romanche (à une trentaine de kilomètres de Grenoble), EDF assurait que « la sécurité est le maître-mot du chantier » et qu’ « un dispositif innovant et original de prévention des risques a été mis en place ».
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Décroissance salariale à la mairie
Les élus de la majorité l’ont répété tout l’été : à cause de la municipalité précédente, qui n’avait pas « budgétisé de nombreuses sommes correspondant à des engagements fermes », les comptes de la ville sont dans le rouge : l’adjoint aux finances vient de décider d’emprunter 13 millions d’euros en plus des 25 millions déjà empruntés. Ce qu’ils n’ont pas trop détaillé, c’est la façon dont ils comptaient réduire la dépense. Par une baisse des subventions au club professionnel de football le (…)
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Un gouvernement sans Destot : il n’y a pas d’alternative
Malédiction ! Déjà deux remaniements et le dépité Destot n’est toujours pas rentré au gouvernement. Le pire, c’est que fin août, pour la formation du gouvernement Valls 2, son nom a été cité sur France 2 comme possible entrant ! Juste récompense : dès qu’il peut, il lèche de sa plus belle langue de bois les souliers vernis de Valls.