Une activité dronement riche dans la cuvette : juste avant l’été, une nouvelle start-up grenobloise, Squaredrone, a annoncé qu’elle allait développer un « drone intelligent » pour les sportifs. Hexo+ - c’est son nom - c’est un peu la GoPro en mieux : le drone pourra suivre les sportifs « de l’extrême » (skieurs, VTTistes, motards, etc) à la trace via leur smartphone et filmer leurs prouesses avec des angles inédits. Quelle bonne idée ! On imagine déjà comment ce joujou devrait pousser tout un tas d’abrutis à prendre encore plus de risques pour avoir leur moment de gloire sur Youtube et comment la police pourrait récupérer cette « innovation » pour pister les malfaiteurs et les contestataires. L’imaginaire d’Orwell commence à être sérieusement has-been. Et le pire, c’est que ça marche : la start-up, également installée dans la Silicon Valley, est parvenu à récolter, lors d’une « campagne de crowdfunding » (financement communautaire sur internet), 50 000 euros en 37 minutes et 1,3 millions d’euros en 30 jours. Tout ce qu’on peut leur souhaiter, c’est d’avoir un destin similaire à Delta Drone, autre start-up grenobloise (voir Le Postillon n°21) né il y a deux ans dans l’enthousiasme général du techno-gratin local. Les dizaines d’articles élogieux dans la presse locale sur cette société innovante ont laissé la place à un silence gêné. Et pour cause : Delta Drone semble en plein crash. Les dirigeants se sont embrouillés avant l’été, entraînant le départ du fondateur Frédéric Serre ; l’action de la société en Bourse a chuté jusqu’à atteindre 1,3 euro ; la direction vient d’annoncer le licenciement de la moitié des 70 salariés et l’arrêt de plusieurs contrats de prestations et de sous-traitance (selon Trading sat, un site consacré à la Bourse). Si seulement le destin de tous les drones pouvaient être le crash.
Contact
Pour nous envoyer vos vrais courriers :
Le Postillon
42 avenue Jean Jaurès
38600 Fontaine
Et les virtuels :
lepostillon@gresille.org
Pour nous parler : 04 76 94 18 65
Le Postillon ?
Le journal papier Le Postillon
Après avoir existé entre 1885 et 1886, Le Postillon a ressurgi depuis mai 2009, avec pour unique business plan d’occuper le créneau porteur et néanmoins complètement délaissé de la presse locale critique. Devant l’ampleur de la tâche, nous nous concentrons sur des sujets locaux et parlons presque exclusivement de Grenoble et sa cuvette. Aucune association, organisation ou parti politique n’est parvenu jusqu’ici à nous convaincre de devenir son journal de propagande. Et malgré les nombreuses sollicitations, nous avons refusé toute entrée dans notre capital : nous sommes donc complètement indépendants.
Le site internet du Postillon
Bienvenue sur un SITE-ARCHIVE. Le Postillon n’est pas un média internet, mais uniquement un journal papier de Grenoble et sa cuvette. À contre-courant de la vague numérique, nous tenons à faire exister avant tout un objet dans la vraie vie, qui sent l’encre et qu’on peut se passer de main à main.
Plutôt que de se fatiguer les yeux derrière un écran, nous vous conseillons vivement de vous procurer les exemplaires papier de notre journal (voir « Où le trouver ») que vous pourrez ensuite tranquillement déguster sur une terrasse au soleil ou sous la couette.
Si nous avons décidé de réaliser ce site, c’est pour que les internautes s’intéressant aux sujets que nous avons traité puissent trouver nos écrits. Vous ne pourrez pas poster de commentaire car nous ne voulons pas perdre notre temps à modérer. En revanche, nous lirons avec plaisir toutes vos réactions, emballées ou énervées, par courrier postal ou par mail.
Si notre journal est payant, l’accès à notre site est libre. Profitez-en bien car chacun sait que la presse gratuite est vendue.
Ce site web a été réalisé et est hébergé en partenariat avec Grésille. Sa réalisation et son hébergement reposent sur des logiciels libres issus des contributions de plusieurs dizaines de milliers de personnes.