« ‘‘Zéro accident grave sur le chantier’’. L’objectif est ambitieux. Sur le plus grand chantier de construction hydroélectrique de France, EDF veut être exemplaire ». Il y a deux ans (Le Daubé, 27/09/2012), dans un des nombreux articles élogieux sur la construction de la centrale hydraulique souterraine dans la vallée de la Romanche (à une trentaine de kilomètres de Grenoble), EDF assurait que « la sécurité est le maître-mot du chantier » et qu’ « un dispositif innovant et original de prévention des risques a été mis en place ». Six mois plus tard, en février 2013, un ouvrier de 53 ans est tué sur le chantier, écrasé par une pile de traverses. Cet été, le 5 août, la camarde a encore frappé à Livet-et-Gavet, touchant un ouvrier de 27 ans, électrocuté alors qu’il était aux commandes d’un engin de travaux publics. Le 5 septembre, rebelote : un « homme de 30 ans » est « gravement blessé, après avoir reçu une chaîne de chariot élévateur sur la tête ». Depuis les trois nano-articles du Daubé annonçant ces accidents, plus rien : les morts et blessés du travail n’ont pas droit au même traitement médiatique que les victimes de « l’insécurité ». Aucune enquête n’a cherché à vérifier les circonstances du décès de ces deux ouvriers qui bossaient pour des entreprises sous-traitantes d’EDF. Le géant de l’électricité n’a donc eu aucun compte à rendre sur ces accidents qui relèvent pourtant de sa responsabilité. Il y a deux ans, Le Daubé (27/09/2012) communiquait : « Au-delà de la protection des hommes, cette prévention permet de donner une bonne image du chantier et de promouvoir le BTP. ‘‘À la fin du chantier, au moment de mettre en route les turbines, si aucun accident grave n’a eu lieu, alors nous pourrons dire que le chantier a été une réussite’’ conclut Paul Gaudron [NDR : chef d’aménagement] ». Alors qu’il reste encore trois ans de chantier, nous pouvons dire que c’est un échec criminel.
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