Accueil

Articles de ce numéro

  • Indics : la charge d’un flic

    Parfois la police ne raconte pas la vérité. Ce n’est pas un militant anti-flics qui vous le dit, mais un policier de terrain. Alain Devigne est gardien de la paix à Grenoble depuis 1986. Depuis vingt ans, il signale « des comportements malhonnêtes, des moralités douteuses et des méthodes illégales », notamment à propos des relations troubles entre flics et indicateurs.

    En 2016, suite à certaines de ses plaintes, une information judiciaire a été ouverte où il est partie civile. Non soumis au secret de l’instruction, il parle. Beaucoup. De son histoire et du « travail » (la machination) qu’on a monté contre lui. De la manière dont sa hiérarchie le fait passer pour un « fou ». Il évoque également l’affaire Neyret et les relations entre certains policiers grenoblois et des indicateurs criminels, l’incidence que cette relation a sur quelques événements et procès. Son témoignage laisse apparaître une autre version de quelques-uns des grands faits-divers grenoblois de ces dernières années : le go fast Bessame, le braquage de la bijouterie Delatour à Saint-Egrève ou le braquage du casino d’Uriage ayant précédé les émeutes de la Villeneuve en 2010. Une « déposition » passionnante et instructive.

  • Quel beau métier infirmier

    Les urgences de l’hôpital de Grenoble n’ont jamais aussi bien porté leur nom. Manque de place, de personnel, surcharge de travail, pression, turn-over permanent du personnel : c’est un service qui cumule les problèmes urgents à régler. Et pourtant, rien n’est fait pour empêcher la dégradation de ce service, dont presque tout le monde a besoin un jour.
    Depuis le suicide d’un neurochirurgien en novembre dernier, l’hôpital de Grenoble est en « crise ». Mais si on a un peu parlé des difficiles conditions d’exercice des médecins, si un service a obtenu des renforts (voir Le Postillon n°45), il a été peu question de la souffrance des professions moins diplômées, et notamment des infirmières (1). C’est le sujet de cette nouvelle bucolique de Basile Pévin, proposant une saynète imaginaire à partir de faits bien réels.

  • La ligne de front postale

    Connaissez-vous les chargés de clientèle ? Avant que la Poste ne se mette à la novlangue, on appelait ça des guichetiers. Vous savez, ce sont ces êtres humains pas encore totalement remplacés par des machines qui vous accueillent dans les bureaux de poste pas encore fermés. Dominique en fait partie. Et le pire c’est qu’il aime bien ce métier. Malgré les insultes, les coups, les nouvelles machines toujours en panne et l’extension du domaine de la solitude. Il nous livre ce témoignage.

  • Autrans en emporte levant

    Ça faisait longtemps qu’on n’avait pas fait de reportage « 24 heures à... », et ça tombait bien, il faisait beau les deux jours suivants – événement rarissime ces derniers mois. Alors on est partis en stop faire une virée à Autrans-Méaudre. Parce qu’il y a cinquante ans, ce bled accueillait les épreuves de ski de fond des Jeux olympiques. Parce qu’il y a deux ans, Autrans et Méaudre ont fusionné, malgré les réticences des Méaudrais. Parce que ça fait des années, depuis que l’or blanc se fait irrégulier, que le futur des stations de moyenne montagne est débattu.
    Et puis surtout parce que dans quelques années, au moins cinq cents étudiantes issues de l’Empire du Milieu vont venir dans cette bourgade apprendre la cuisine française dans un méga-centre prochainement construit baptisé Ciac (Centre international des arts culinaires). Avant les Chinoises, Le Postillon débarque sur le Vercors.

  • L’imagination au butoir

    « On fait le bilan calmement, en se remémorant chaque instant ». Il y a douze ans, en 2006, c’était la lutte victorieuse contre le CPE (Contrat première embauche) : quelques lascars du Postillon étaient encore étudiants à cette époque.
    Cette année, il y a aussi eu un mouvement étudiant, contre Parcoursup et la loi Ore (Orientation et réussite des étudiants). Comme en 2006, il y a aussi eu une occupation, des blocages de bâtiments, de fortes tensions entre bloqueurs et anti-bloqueurs, mais en 2018 plus personne n’est étudiant dans notre équipe. Ce qui n’empêche pas de comparer rapidement les deux périodes et de faire le bilan de ce qui a changé en douze ans.

  • Comment se soigner sans payer la piscine du pharmacien ?

    Grenoble, ville innovante ? Il arrive fréquemment que la pauvre vieille technopole soit en retard d’un train et que des initiatives percutantes viennent d’ailleurs et pas d’ici. Pour cet épisode : comment se soigner sans payer la piscine du pharmacien. À transposer dans la cuvette. Ou pas.

  • L’autre grève de la gare

    Qui a dit que les grèves ne servaient plus à rien ? Au niveau national, tous les mouvements de protestation échouent ces dernières années sans pour autant entraîner de changement de stratégie de la part des directions syndicales. Mais à un niveau local, un seul jour de grève peut parfois suffire à arracher quelques petites victoires. Le 7 juin les salariés de la Pyrénéenne de nettoyage, entreprise en charge du nettoyage de la gare de Grenoble, ont arrêté de travailler. Ce qui a fait déplacer le grand patron depuis Perpignan et a abouti à quelques avancées.

  • Les forestiers ont la gueule de bois

    Même dans les bois, il y a des manifs. Pourquoi donc ?

  • BD. Particules : plus fines, tu meurs

    Dans Le Daubé (14/04/2018), Luc Federzoni, le directeur de Great (Grenoble alps together) nous explique : « un territoire génère énormément de données (GPS, smartphones,...) qui aujourd’hui sont éparpillées et perdues. [...] Il faut massifier le nombre de capteurs pour avoir des données très fines. Alors on créera une application pour permettre, par exemple, à une maman avec sa poussette de se rendre au parc en prenant le chemin le moins pollué, rue par rue.  »

  • Faim de Polenta !

    Il n’y a pas eu d’avis officiel de décès, mais le numéro de Polenta sorti en février laisse entendre qu’il sera le dernier. L’équipe actuelle faisant tourner le journal indépendant chambérien depuis l’automne 2015 a d’autres plats sur le feu, et personne ne se manifeste pour prendre la suite. Au Postillon, on aimait bien Polenta, et pas seulement parce qu’ils avaient complètement pompé notre maquette. Aussi parce que sa lecture, même incomplète, nous permettait toujours d’entrevoir un bout (…)

  • Courrier d’un Lecteur

    « Salut Le Postillon. J’ai peut-être trouvé le moyen de bannir l’automobile de notre très chère cuvette : plus de permis B délivrés, erreur informatique pour tous ! Je m’explique. énième fois que je passais mon examen pour avoir l’autorisation de conduire des carcasses métalliques d’une tonne dans les grands boulevards. J’étais prêt, installé et là le verdict tombe : ce sera pas encore la bonne ! La faute à un vélo ou un piéton trop téméraire ? Même pas. Resté sur place sans démarrer, (…)

  • Victoire amère à Champberton

    L’été dernier, Le Postillon était allé à la rencontre de Brandao, habitant du 22, rue Garcia Lorca, à Saint-Martin-d’Hères (voir Le Postillon n°41). Il vit dans le bâtiment le plus pourri du quartier le plus pourri de la ville rouge. à l’époque, ses voisins et lui demandaient à la riche propriétaire de faire les travaux dans les parties communes laissées dans un triste état. Depuis cette propriétaire véreuse a vendu l’immeuble à Pluralis, un office HLM. Le quotidien aurait dû s’améliorer (…)

  • Les humains ont-ils une « valeur ajoutée » ?

    A quoi servirez-vous quand il y aura des robots partout ? C’est en substance le genre de questions auxquelles étaient invités à répondre des enseignants de l’Isère. Ces questions avaient pour but de nourrir un mémoire de Gem (Grenoble école de management) voulant répondre à la problématique « quelle sera la valeur ajoutée de l’enseignant face aux nouvelles technologies liées à l’intelligence artificielle ? », mené par un certain Geoffrey Grivelet, étudiant en Masters 2. C’est le genre de (…)

  • Le mur d’escalade connecté

    Dans ce pays d’ingénieurs-grimpeurs, il fallait s’attendre à ce que ça arrive : la grimpe connectée. Le campus de la Brunerie à Voiron va prochainement accueillir un « mur d’escalade connecté ». Qu’est-ce que c’est que ce machin ? « C’est une vraie révolution, s’enthousiasme Denis Garnier. On a libéré un univers qui n’avait pas changé depuis trente ans. » Comment a-t-on pu escalader bêtement toutes ces années sans capteurs, puces RFID et ordinateur ? Denis Garnier est le patron d’une boîte (…)

  • Trop riche pour être gentil

    Qu’il est modeste, le patron de la multinationale Araymond ! L’héritier de l’entreprise familiale établie à l’origine cours Berriat à Grenoble, a eu droit à un portrait flatteur dans Les Affiches (20/04/2018). À la très impertinente question sur son « plus grand défaut », Antoine Raymond répond en toute simplicité : « trop gentil pour être aimé ». Il est tellement gentil qu’il s’est battu d’ailleurs pour des grandes causes : la suppression de l’ISF (impôt sur la fortune) ou de la réduction (…)

  • Le Vallini, animal opportuniste

    Ces derniers temps la cause animale devient peu à peu le créneau de toutes les personnalités has been en manque de présence médiatique. Le sénateur André Vallini vient de rejoindre le combat en annonçant qu’il avait « décidé de sensibiliser à la cause animale », en prenant position – avec une audace incroyable - contre la corrida ou la chasse à courre. À ce propos, rappelons que le Grand Promoteur inutile (voir Le Postillon n°18), au temps de sa toute puissance, s’était insurgé contre les (…)

  • Les Tuiles : rafraîchissons la mémoire de Piolle

    Éric Piolle aurait-il la mémoire défaillante ? Fin mai, « une enquête préliminaire a été ouverte pour favoritisme dans l’attribution des marchés publics afférents aux deux éditions de la Fête des tuiles, en 2015 et 2016. En question, l’octroi de prestations à deux associations sans mise en concurrence. Et notamment à l’association Fusées dont le co-directeur fut l’un des signataires de l’appel à voter Éric Piolle en 2014. » (Place Gre’net, 30/05/3018). Le maire de Grenoble a réfuté toute (…)