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Articles de ce numéro

  • à quand un arrêté anti 5G ?

    Les manifestants pour le climat, le maire de Grenoble ou le vice-président de la Métropole réclament tous un « état d’urgence climatique ». Des mots forts accompagnés pour l’instant d’actes à peu près insignifiants. Le maire de Grenoble vient par exemple de prendre un arrêté anti-pesticides alors qu’il n’y a aucun agriculteur sur la commune. Mais si on veut vraiment « sauver la cuvette », il faut d’abord s’interroger sur la spécialité locale : la fuite en avant technologique et ses conséquences sur les écosystèmes et les ressources de la planète. Pour mettre en lien ces activités dites dématérialisées avec les ressources très matérielles qu’elle pillent. Un geste politique tout simple pourrait être de prendre un arrêté interdisant la 5G sur le territoire communal. Plaidoyer tant qu’il « est encore temps » de sauver les élus de leur dissonance.

  • La France des assistés

    Alors qu’il n’y a pas « d’argent magique » pour garantir des conditions de travail décentes dans les hôpitaux ou pour lutter contre les violences conjugales, l’argent public continue à ruisseler sur les entrepreneurs high tech. Le nouveau business plan national pour pomper l’argent public, c’est la « deeptech  ». Vu qu’à Grenoble on est les meilleurs en technologie, la première étape du « Deeptech tour » avait lieu chez nous le 19 septembre dernier. Compte rendu.

  • L’enfer vert de Schneider

    C’est bien connu : aujourd’hui, tout le monde fait un geste pour la planète, même les multinationales. Prenez par exemple Schneider Electric, la multinationale du disjoncteur et de la « gestion énergétique  » qui emploie 5 000 personnes dans la Cuvette. Sur son site, elle assure à une jeune fille asiatique nommée Lily : « Nous mettrons fin au réchauffement de la planète.  » Comment ? En fabriquant des tonnes de capteurs jetables et en assurant que la « numérisation peut résoudre la crise du carbone ». C’est beau, d’autant plus que Schneider pousse au «  bien-être  » dans l’entreprise, quitte à virer les éléments trop vieux ou pas assez enthousiastes. Malgré son jeune âge, Lorraine* ne rêve que de quitter cet enfer vert.

  • Les vidéosurveillants vIdéosurveillés

    L’arroseur arrosé a trouvé sa transposition moderne. De plus en plus de particuliers ou d’entreprises installent des caméras de surveillance pour se sentir en sécurité à faible coût. Mais ces mêmes caméras peuvent facilement être piratées et se retourner contre leurs maîtres. La caméra devient alors un mouchard capable de fournir à un quidam quelques données passionnantes : emplacement des objets de valeur, habitudes horaires des propriétaires et employés… Le Postillon a eu accès à des images volées dans des commerces grenoblois et est allé demander leurs réactions aux arroseurs surveillés par leurs propres caméras.

  • Jardins ou piste cyclable ?

    C’est un endroit improbable, niché entre les aménagements urbains de Saint-Martin-d’Hères, tout au bout de cette immense avenue Gabriel Péri aux abords saturés de grandes surfaces. Le long de la voie ferrée, coincés entre l’Entrepôt du Bricolage et le mastodonte Ikea, cinquante ans d’histoire et un petit bout de verdure résistent encore dans le quartier des Éparres.
    Pour l’instant la trentaine de jardins ouvriers, dont une vingtaine sauvage, est toujours là. Mais depuis le mois de juin, les bineurs s’inquiètent : un projet de prolongement de piste cyclable « Chronovélo », reliant Grenoble à Gières, fait planer des menaces sur l’avenir des jardins. Seront-ils rasés en partie ? Du côté de la commune et de la Métropole (maître d’œuvre des pistes cyclables) on se veut rassurant, même si on reste dans le flou. Petite balade à la rencontre des choux, tomates, salades, concombres, poireaux, aubergines, couleurs italiennes et accents portugais. Gare aux moustiques.

  • Place de la blanche

    Une bonne adresse pour trouver de la cocaïne en centre-ville : la place Edmond Arnaud. Connu pour vendre cette poudre en quantité industrielle, le quartier fait l’objet de toutes les attentions de la justice et de la police, qui semblent déterminées à « gêner » le réseau. C’est le souhait du nouveau procureur de la République, arrivé en janvier 2019. Alors que les CRS sont envoyés pour mener le siège du « Quartier prioritaire de la ville  », consommateurs et habitants peinent à voir la différence.

  • La « culture du pouvoir », pour quoi faire ?

    Ne se sentant plus pisser après leur très relatif « bon score » aux Européennes, les Verts répètent à l’envi qu’ils sont en « capacité de gouverner  » et qu’ils doivent développer une « culture du pouvoir ». Mais pour quoi faire ? Cinq ans et demi de municipalité écologiste grenobloise ont prouvé que ce parti et ses alliés étaient effectivement en « capacité de gouverner », c’est-à-dire de poursuivre globalement les politiques menées depuis des décennies, autoritarisme et langue de bois compris.

  • Municipales : les pronostics

    Les municipales approchent : afin de vous aider à faire votre choix, Le Postillon suit les tendances et vous donne ses cotes pour les têtes de liste à Grenoble en 2020.

  • Pour quelques mètres cubes par seconde de plus

    En Occitanie et en Catalogne, les « dracs » sont des « créatures imaginaires de formes variables, dont la plupart sont considérées comme des dragons représentant le diable liés à l’eau et à ses dangers ». Dans la Cuvette, le Drac est juste une rivière un peu pénible à traverser. Mais que sait-on du Drac ? Pour le quatrième épisode de ce feuilleton, on est partis à la rencontre du Drac industriel, entièrement dompté pour la production hydroélectrique. Dans ces endroits, EDF a pris tous les pouvoirs sur notre cher dragon, celui de nous interdire toute baignade sur ses plages pourtant propices et même celui de nous en empêcher tout simplement l’accès.

  • Dans les poubelles d’Obey

    Les écolos grenoblois adorent le street art, mais le street art est-il écolo ? Le Postillon a fouillé les poubelles de Shepard Fairey, la mégastar du street art, de passage à Grenoble en juin dernier.

  • Les baignades volées

    Où peut-on se baigner gratuitement dans la Cuvette ? Presque nulle part. Alors les rares sites accessibles sont victimes de surfréquentation. Dernières victimes : le lac Achard en Belledonne et le spot de la Monta à Saint-Egrève. Face aux abus, la seule réponse des autorités est l’interdiction, sans proposer d’autres solutions gratuites et accessibles. Et après, ça prétend « préparer les futures canicules »...

  • Les facteurs en travailleurs détachés

    La Poste innove encore et toujours. Surtout à propos des arrangements avec le Code du travail. Ces dernières années, elle s’est mise à embaucher des facteurs en CDI en passant par des Groupements d’employeurs logistique (Gel). Cela permet de maintenir les nouveaux venus, qui font le même boulot que les facteurs classiques mais avec un salaire plus bas, dans un climat de peur. Mais cette magouille ne rentre pas franchement dans le cadre de la loi. Récemment, le recours à des contrats Gel à été qualifié de « prêt illicite de main-d’œuvre  » et de « marchandage » par l’inspection du travail.

  • Les foulées du sel

    L’Isère est un département innovant, fleuri, en transition… L’Isère aime bien se la raconter un peu. S’il arrive que son passé le lui permette, son actualité montre qu’elle est parfois en retard d’un train. Et vu le dépeçage de la SNCF, la prochaine locomotive n’est pas forcément pour tout de suite. Pour cet épisode, partons dans la montagne où on vous propose de mettre du sel dans vos foulées.

  • Jetons les puces et les antennes à la poubelle (grise)

    L’écologie technicienne continue à faire des ravages. Comme on l’avait raconté dans le numéro 43, la Métropole grenobloise va pucer toutes les poubelles afin de mettre en place la « redevance incitative » : moins on jette dans les poubelles grises, moins on est censé payer. Le site « quotidien de l’écologie » Reporterre (05/09/2019) consacre un article élogieux à cette « innovation » présentée comme « plus juste socialement et plus efficace écologiquement ». Pour l’écologie, on repassera : (…)

  • Canons à vendre

    Les responsables des 2 Alpes avaient trouvé l’idée du siècle : pour « sauver » le glacier de la station, ils ont installé six canons à neige voilà deux ans. Une première en France : la neige produite était censée faire une couverture protégeant la glace et l’empêchant de fondre. 800 000 euros dépensés, dont la plupart issus de subventions du Conseil départemental et du Conseil régional. Le but n’étant pas tant de « protéger le glacier » que les bénéfices de la station, qui vendait des (…)

  • Chim’éRIC

    En décembre 2018, en plein mouvement des gilets jaunes, Piolle faisait un vibrant plaidoyer pour le RIC (référendum d’initiative citoyenne) sur Youtube. Extraits : « Ici à Grenoble, les habitants peuvent voter pour mettre un véto sur une proposition délibérée par les élus. Cette initiative forte (...) a été torpillée par le gouvernement Valls et le gouvernement soi-disant du nouveau monde de Macron a repris cette attaque : nous avons été attaqués au tribunal, nous avons perdu. Si ces (…)

  • Courrier des lecteurs

    La réponse sirupeuse de Bustos
    Dans le dernier numéro, on avait décerné la Noix d’honneur à Ludovic Bustos, maire de Poisat, vice-président à la Métropole, chanteur engagé dans Ke Onda, et scandalisé par la réquisition du portrait de Macron dans la salle du conseil municipal de sa commune. Il nous a répondu sur Facebook, réseau asocial qu’on boycotte pour de multiples raisons évidentes.
    « Comme je ne suis pas à la hauteur en tant qu’homme public et artiste j’aurais davantage préféré me (…)

  • Chartreuse : très haut débit d’absurdités

    Pour beaucoup, c’est la pire des injustices de notre temps. Dans certains endroits reculés, le haut débit n’est pas encore accessible. Rendez-vous compte : impossible de télécharger un film en quelques minutes, de faire fonctionner son GPS correctement ou de réaliser du télétravail efficace. On est au XXIème siècle et y’a des villages ou y’a pas vraiment internet ? Non, mais allô quoi ? Que certains n’aient pas de toit ou mangent dans les poubelles passe encore, mais le manque de réseau, la (…)

  • Les magouilles d’Alpexpo couvertes par Le Daubé

    Pas facile d’être un journal institutionnel : on peut se retrouver à la fois juge et partie. Imaginez vous au Daubé, obligé d’écrire un peu sur Alpexpo, le « parc événementiel de Grenoble », empêtré depuis des années dans des débâcles financières, renfloué à coups de millions d’euros par la Ville de Grenoble et la Métropole. Ces déboires ont été couverts par Le Daubé, mais sans jamais en dire trop, en se contentant des informations sorties ailleurs. Et pourtant : Le Daubé a fait partie des (…)

  • La Belle électrique + liquide = électrocution

    Ils sont prudents à la Belle électrique : le programme du festival Jour & Nuit, organisé du 5 au 7 septembre, stipulait grâce à des pictogrammes que les drônes et les distributions de tracts étaient interdits pendant l’événement. On n’arrête pas la sécurité, surtout quand elle est placée sous le saint patronnage du « plan Vigipirate ».
    Ils sont aussi tatillons, à la Belle électrique : pendant ce même festival, Sébastien, qui était venu sans son drône, n’a pas pu rentrer avec son verre (…)

  • Fractures métropolitaines

    Rigolons un peu avec les « Forums pour l’emploi », organisés par Pôle emploi et la Métropole. Celui qui s’appelle « Informatique et numérique » se déroule le 8 octobre au Stade des Alpes, et celui sur les « services à la personne » le 10 octobre au foyer municipal de Pont-de-Claix. Chers étudiants en sociologie, voilà une bonne base de réflexion sur les choix de lieux révélateurs et les fractures métropolitaines.

  • Profs : Invitez-nous !

    La diversification c’est l’avenir de la presse. Le Nouvel Obs vendait des sanibroyeurs, Le Point vend des opinions avariées, TF1 (ou son actionnaire) vend des viaducs, Le Monde (ou un de ses actionnaires) vend des box pour surfer sur Internet. Pourquoi pas nous ? On a étudié la possibilité de planter des pommiers pour vous en vendre des cagettes à l’automne, notre comptable nous en a découragés (il paraît que c’est long à pousser) alors on s’est dit qu’on devrait intervenir en milieu (…)