La Belle électrique + liquide = électrocution
Ils sont prudents à la Belle électrique : le programme du festival Jour & Nuit, organisé du 5 au 7 septembre, stipulait grâce à des pictogrammes que les drônes et les distributions de tracts étaient interdits pendant l’événement. On n’arrête pas la sécurité, surtout quand elle est placée sous le saint patronnage du « plan Vigipirate ».
Ils sont aussi tatillons, à la Belle électrique : pendant ce même festival, Sébastien, qui était venu sans son drône, n’a pas pu rentrer avec son verre éco cup… parce qu’il n’était pas siglé de la Belle électrique. « C’est pour pas faire de pub » lui a benoîtement répondu un vigile. Les anti-pub ça va trop loin.
Et surtout, à la Belle électrique, ils sont à la pointe du progrès. Toujours pendant ce festival, toutes les transactions étaient « cashless », soit sans argent liquide. Comment faire alors ? Les festivaliers équipés d’un téléphone relié à internet téléchargeaient l’application reliant le bar à leur compte en banque par l’intermédiaire d’un QRcode, pour boire comme pour obtenir un gobelet en plastique consigné. Les ringards devaient se munir d’une carte consignée à l’accueil, et la charger au début de la soirée de la somme qu’ils pensaient consommer. Pour se faire rembourser la consigne (du verre et de la carte) et des éventuels euros restants, il fallait retourner ensuite sur internet. Joie des échanges « dématérialisés », où chaque transaction est enregistrée et entraîne une dépense d’énergie inutile. à quand la puce directement greffée sous la peau, merde, on est au XXIème siècle quand même ? Voilà de la belle écotechnologie au quotidien même s’il y a quand même un truc qui chiffonne Sébastien : « Je comprends pas la logique. Je suis venu et c’était cashless mais il y avait pas de cashless en cairn (NDR : monnaie locale de Grenoble, cf Postillon n°41 et 50). »