Notre pays est en crise économique, notre taux de croissance est au point mort. Heureusement aux plus hauts sommets de l’État règne une caste qui fait tout pour sauver l’essentiel, à savoir notre PIB et le moral des entrepreneurs. Cette caste, c’est celle des Grands Promoteurs inutiles, ceux qui veulent relancer l’économie en mêlant austérité budgétaire, rigueur sociale et défense des grands projets inutiles, du TGV Lyon-Turin au TGV Sud-Ouest, en passant par l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Décembre 2012
- André Vallini, le Grand Promoteur inutile
- Rez-de-chaussée Vercors
- Pourquoi il a déserté son emploi de cadre informatique
- Caf toujours, tu m’intéresses
- Panique au conseil municipal : des habitants entrent dans la mairie
- Vends biodiversité pour grands chantiers
- Les bibliothèques militent pour la presse gratuite
- La noix d’honneur...
- Universités : ça magouille toujours au PRES
- Welcome in Grenoble !
- Toute la France socialiste veut sauver Eve !
- « Amitiés à Stéphane »
- Jean Therme se goinfre aux repas du Siècle
- 3 927 893 euros pour Le Daubé
- Destot, premier sur le buffet
- À Clinatec, on cultive toujours le secret
- Petit cynisme ordinaire
- L’omni adjoint
- Horoscope local
Articles de ce numéro
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Rez-de-chaussée Vercors
Au début, j’avais l’intention de rencontrer plusieurs de ces énigmatiques personnages qui vivent dans leur loge en milieu urbain, qui tendent à disparaître et dont tout le monde se contrefout sauf certains habitants et une poignée de facteurs : les concierges. J’espérais qu’ils me raconteraient un peu de leur quotidien, chacun à leur manière. Mais ça ne s’est pas déroulé comme ça. Des loges sont restées fermées à mon arrivée, d’autres étaient définitivement abandonnées. Certains concierges ne voulaient pas témoigner, d’autres ont accepté, mais si peu.
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Pourquoi il a déserté son emploi de cadre informatique
Les politiques locaux et nationaux répètent en boucle que la « priorité des priorités », c’est « l’emploi, l’emploi et l’emploi ». Une religion qui ne questionne jamais le sens de ces emplois, les dégâts qu’ils créent, la société qu’ils produisent. À l’heure de la « réindustrialisation », la remise en cause radicale de notre mode de vie est loin d’être à l’ordre du jour. Pourtant, même à l’intérieur des entreprises de nouvelles technologies, censées représenter l’avenir de Grenoble et du monde, certains n’arrivent plus à applaudir à ce qu’on leur fait faire contre un salaire. Et vont jusqu’à déserter cette « mine d’or ».
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Caf toujours, tu m’intéresses
Encore une grève qui passe inaperçue dans les médias. Depuis le 9 octobre, des syndicats de la Caisse d’allocations familiales de l’Isère ont déposé un préavis de grève (débrayage d’une petite heure) tous les jeudis, reconductible jusqu’à la fin de l’année. À ce jour - 3 décembre -, pas l’ombre d’un entrefilet dans Le Daubé. Les salariés de l’organisme subissent une dégradation de leurs conditions de travail et les usagers font face aux complexifications de la législation. Selon le rapport d’activité 2011 de la Caf Isère, le département compte 216 000 allocataires qui permettent de couvrir 610 000 personnes. Ce qui signifie que plus de la moitié de la population iséroise bénéficie de prestations sociales. Pendant ce temps-là, devant les Caf, les files d’attente s’allongent.
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Panique au conseil municipal : des habitants entrent dans la mairie
Ils s’appellent Taieb, Myriam, Roland, Véronique, Bruno. Ils habitent le quartier de la Mutualité, place des Géants, à la Bruyère, ou à Échirolles. Ils sont réunis, ce lundi soir de novembre, devant l’hôtel de ville de Grenoble où se déroule le conseil municipal, avec une petite centaine d’autres personnes à l’appel du Collectif pour un chauffage urbain juste et solidaire.
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Vends biodiversité pour grands chantiers
Il se forme ces temps-ci dans les Alpes un véritable marché de l’hectare de réserve naturelle, permettant aux différents géants du bulldozer de s’échanger des coins de forêts pour pouvoir en dévaster d’autres, selon la logique suivante : je vous coupe une main, mais je vous en restitue immédiatement une autre semblable, dans le dos : ainsi, vous êtes contents, vous n’êtes pas lésés. La technocratie dénomme cette nouvelle mode « les mesures de compensation de biodiversité ».
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Les bibliothèques militent pour la presse gratuite
À l’occasion de la sortie du dernier Postillon, nous avons réalisé une campagne d’affichage fustigeant notre absence des bibliothèques municipales. Les affiches attrapaient l’œil avec un gros titre « Le Postillon censuré par les bibliothèques de Grenoble », et un petit texte expliquait la situation.
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La noix d’honneur...
… est attribuée, tout schuss, au maire Michel Destot qui a déclaré que « les sports d’hiver constituent le ciment du vivre-ensemble à Grenoble » (Grenews, 16/11/2012).
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Universités : ça magouille toujours au PRES
Dans la cuvette, les présidents des universités grenobloises n’ont pas encore vraiment digéré leur échec à la candidature des initiatives d’excellences, les fumeuses Idex (voir Le Postillon n°11).
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Welcome in Grenoble !
Qui a dit que les collectivités ne s’occupaient pas des personnes en galère dans l’agglomération ? Soucieux de n’exclure personne, elles viennent de lancer une application, disponible gratuitement sur smartphones et tablettes, dénommé « Business In Grenoble » (BiG).
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Toute la France socialiste veut sauver Eve !
Eve, un des principaux lieux de la vie associative de l’agglomération, a depuis le début de l’année 2012 des « problèmes de gouvernance », comme on dit en novlangue de bois (pour plus de détails, voir Le Postillon n°15)
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« Amitiés à Stéphane »
Pour son numéro 200, Grenews, journal gratuit du Daubé, a envoyé un SMS à « ses contacts » pour fêter son anniversaire : « écrivez-nous un petit quelque chose avec Grenews dedans ».
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Jean Therme se goinfre aux repas du Siècle
Dans le précédent numéro, nous avions parlé de l’auto-censure de L’Express qui avait renoncé à faire paraître un dossier sur « le vrai pouvoir du CEA à Grenoble ». Nous avons écrit un peu trop vite car ce dossier est finalement sorti mi-novembre.
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3 927 893 euros pour Le Daubé
Selon la Direction générale des médias et des industries culturelles, Le Daubé a touché 3 927 893 euros de subventions publiques pour l’année 2011, dans le cadre des aides à la presse.
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Destot, premier sur le buffet
Aux quatre jours de Grenoble, une course cycliste sur piste qui se déroule au palais des sports, les tribunes sont clairsemées. Elles offrent par contre un point de vue idéal pour observer les centaines de personnes venu manger au centre de l’anneau de vitesse.
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À Clinatec, on cultive toujours le secret
Clinatec, la clinique expérimentale du cerveau du CEA (Commissariat à l’énergie atomique) de Grenoble, commence un peu à communiquer. On a ainsi appris récemment par une brève de l’AFP que Clinatec avait « obtenu cet été l’accord de l’Agence nationale de sécurité du médicament pour procéder à ses premiers essais sur l’homme après environ cinq ans de recherche ».
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Petit cynisme ordinaire
Le Daubé du 25 novembre consacre un article aux Restos du cœur : le nombre de repas servis ne cesse de croître, tout comme la précarité, et les centres de distribution sont pris d’assaut par une population qui se paupérise.
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L’omni adjoint
Jérôme Safar est un type extrêmement intelligent. Et non spécialisé, avec ça : il est capable d’être également intelligent sur tous les domaines et de prendre n’importe quelle délégation. Rendez-vous compte : pendant le mandat précédent de papa Destot, alors qu’il officiait chez Bouygues (...)
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Horoscope local
Vous êtes :
Bélier, comme Pascal Garcia. Vous voulez tout nettoyer autour de vous, mais regardez déjà sous vos chaussures.
Taureau, comme Hélène Vincent. La jeunesse n’est pas éternelle, et la vie pas beaucoup plus belle. (...)