Accueil > Décembre 2012 / N°18

L’omni adjoint

Jérôme Safar est un type extrêmement intelligent. Et non spécialisé, avec ça : il est capable d’être également intelligent sur tous les domaines et de prendre n’importe quelle délégation. Rendez-vous compte : pendant le mandat précédent de papa Destot, alors qu’il officiait chez Bouygues en tant que responsables des ressources humaines, il était adjoint à la culture à la ville de Grenoble. Bon début, mais assez «  petit joueur  » quand même. En 2008, changement de dimension : il devient premier adjoint, en charge des finances, de la gestion déléguée, de la prévention et de la sécurité. C’est déjà beaucoup mieux mais vous n’avez encore rien vu. En 2011, il récupère un nouveau portefeuille : la politique de la ville, lâchement abandonnée par Jean-Philippe Motte. 2012 lui permet de devenir, en plus de tout ça, premier vice-président de la communauté d’agglomération, La Métro, en charge de l’économie et de l’innovation. Quand même soucieux d’en laisser un peu aux autres, il lâche finalement la gestion déléguée à la ville de Grenoble pour la donner à la bienheureuse Christine Crifo. Culture, finances, gestion déléguée, prévention, sécurité, politique de la ville, économie, recherche : cet homme-là prétend savoir tout gérer. Un syndrome commun aux autres membres de sa caste, ceux qui ont été formatés à Sciences-Pipo, l’école où on apprend à parler sur tout sans connaître quoi que ce soit sur rien. L’auteur de cette brève parle en connaissance de cause.

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