« Elle habite quelque part, dans une banlieue rouge, mais elle vit nulle part, y’a jamais rien qui bouge ». Depuis l’écriture de cette chanson en 1981, les temps ont changé. Non seulement la société a eu Renaud, qui a noyé sa plume dans l’alcool et la dépression ; mais surtout, dans les banlieues rouges « y’a » plein de choses qui bougent.
En matière de banlieue rouge, l’agglomération grenobloise est plutôt bien lotie avec trois communes dirigées par le parti communiste totalisant près de 100 000 habitants.
Avril / Mai 2012
- Les soviets, plus les magasins
- Grenoble : les naufragés de Tripoli
- Eve : une tentative de putsch avortée
- Varces au parloir
- Le « torchon de luxe » répond à Fioraso
- La guerre des Boutons
- BD / Le passé ouvrier à Grenoble, l’antifascisme en 1934
- Pierre et René
- Big Brother a aussi des oreilles
- Journaliste express
- L’Hybriditude, c’est maintenant
- Destot à la rencontre du bon peuple
- Le Lyon-Turin, un projet daubé
- Le conseil général, sponsor officiel du CEA, de ST micro et de Schneider
- La guerre aux terrasses
- La dernière commune de l’agglomération sans caméras
- Meylan : L’école primaire sur Ipad
- Le train à l’assaut du Grésivaudan
- De l’uranium enrichi « très radioactif » en plein Grenoble
- Le tram à l’assaut des dernières maisons de la cuvette
- Rumeur de campagne
Articles de ce numéro
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Les soviets, plus les magasins
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Grenoble : les naufragés de Tripoli
Ils sont Soudanais, Erythréens et Somaliens. Persécutés, ils ont quitté leur pays pour travailler en Libye. Jusqu’à ce que les bombardements de l’Otan au printemps 2011 et la chute du régime de Kadhafi les poussent une nouvelle fois à l’exil.
Une trentaine d’entre eux a vécu à Grenoble dans un squat insalubre à deux pas de la préfecture avant d’occuper un immeuble vide à Fontaine. Tous ont fait une demande d’asile avec l’espoir d’obtenir le statut de réfugié pour rester en France. Un statut que très peu d’entre eux ont obtenu, l’État faisant tout pour les mettre dans une situation administrative inextricable. -
Eve : une tentative de putsch avortée
C’est une histoire d’association étudiante. Une assemblée générale tendue, un syndicat étudiant, l’Unef, désirant être éternellement majoritaire, une tentative de putsch, un contre-putsch, etc. Au premier abord rien de très intéressant pour les Grenoblois n’ayant jamais connu le campus, ou l’ayant quitté depuis longtemps. Mais en fait cette affaire nous concerne tous. Tout d’abord parce que la salle Eve (Espace de Vie Etudiante), même si elle est implantée sur le campus, est une des principales salles associatives de la cuvette et qu’elle a déjà dépanné nombre de groupes à la recherche d’un espace.
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Varces au parloir
A la maison d’arrêt de Varces le parloir est l’un des rares liens que les prisonniers ont avec le monde extérieur. Une proche de détenu témoigne.
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Le « torchon de luxe » répond à Fioraso
Rompant avec les habitudes des notables locaux qui réagissent aux écrits du Postillon uniquement par l’indifférence, la multi-mandatée Geneviève Fioraso s’est fendue d’un billet sur son blog (le 20/02/2012) pour répondre à l’article qui lui était consacré dans le dernier numéro du Postillon. Nous ne résistons pas au plaisir de vous faire lire sa prose, entrecoupée de nos commentaires.
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La guerre des Boutons
Grenoble, 1906. Il y a un an que la Confédération Générale du Travail, alors anarcho-syndicaliste et révolutionnaire, est majoritaire à la Bourse du Travail. Depuis le début de l’année, elle mène une vigoureuse campagne pour la journée de 8 heures. Pour la première fois à Grenoble, le 1er mai a été chômé, et les manifestants ont obligé les commerçants à fermer leur enseigne. C’est dans ce contexte, vers la fin de l’été, que Grenoble va connaître les grèves et manifestations ouvrières les plus violentes de son histoire.
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BD / Le passé ouvrier à Grenoble, l’antifascisme en 1934
Une page bande-dessinée :Le passé ouvrier à Grenoble, l’antifascisme en 1934. Épisode 2.
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Pierre et René
Mardi matin, il est 8h30.Comme toutes les semaines, je me rends chez Pierre et René, deux frères habitant une petite maison à Saint-Martin-d’Hères.
Quand j’arrive chez eux, c’est toujours le même rituel. -
Big Brother a aussi des oreilles
Grenoble à la pointe ! La municipalité n’en finit plus d’innover et vient d’installer dans certaines rues grenobloises des micros. Ce nouveau dispositif baptisé « sono-vigilance » est pour l’instant visible dans les rues Bayard et Auguste Gaché. En phase d’ « expérimentation » pendant un an, le dispositif pourrait être (sûrement ?) étendu à d’autres rues prochainement.
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Journaliste express
Le 7 mars l’hebdomadaire L’Express publiait un supplément intitulé « Grenoble objectif presqu’île ». Un procédé maintes fois utilisé par les journaux nationaux pour augmenter considérablement leurs ventes dans une ville ou une région. Que nous propose ce supplément ? Cinq pleines pages de publicité (Ville de Grenoble, Crédit Agricole, Volvo...), soit 31% de l’espace du supplément. Sans doute un gage « d’indépendance journalistique ».
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L’Hybriditude, c’est maintenant
Le Postillon s’est fait plagier ! Fin mars, un texte signé « l’équipe du crachat grenoblois » a été diffusé à l’Institut de Géographie Alpine (IGA) et par internet.
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Destot à la rencontre du bon peuple
Il paraît que nous sommes en pleine campagne électorale. Il y a même des signes qui ne trompent pas : c’est la période où l’on revoit des hommes et femmes politiques sur les marchés de l’agglomération, tentant maladroitement de distribuer au quidam les tracts de celui qui pourra leur assurer les meilleurs places.
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Le Lyon-Turin, un projet daubé
Cela fait quinze ans que les habitants du Val de Susa se battent contre le projet Lyon-Turin, cette autoroute ferroviaire pharaonique au coût de 24 milliards d’euros. Quinze ans que les médias français, et notamment Le Daubé, ne disent quasiment rien cette lutte importante (énormes manifestations – jusqu’à 80 000 personnes -, blocages, occupations, etc).
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Le conseil général, sponsor officiel du CEA, de ST micro et de Schneider
Comment subventionner des entreprises privées sans en avoir l’air ? En parlant d’innovation, pardi ! Le dernier numéro d’Isère Magazine (mars 2012) nous apprend ainsi que le conseil général va lancer une expérimentation de voiture en libre-service, au doux nom de « Lisa » (...)
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La guerre aux terrasses
Depuis quelques mois, plusieurs gérants sympathiques de petits bars (dont nous tairons le nom pour ne pas être accusés de publicité cachée) se sont plaints à nos services d’interventions intempestives de personnes en uniforme.
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La dernière commune de l’agglomération sans caméras
Alors que de Sassenage à Gières, en passant par Saint-Martin-le-Vinoux et même Mont-Saint-Martin (90 habitants !), toutes les communes de l’agglomération cèdent au lobby sécuritaire et s’équipent de caméras de vidéosurveillance (...)
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Meylan : L’école primaire sur Ipad
Cahier de textes numérique, ordinateur dès la maternelle et tablettes tactiles dans les classes, « tableau numérique interactif », livret de compétences numérique pour les élèves, classes virtuelles, ce sont les réjouissances que propose le plan national « réussir l’école numérique ».
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Le train à l’assaut du Grésivaudan
Ce qu’il y a de bien avec les responsables économiques, c’est qu’ils n’ont pas la langue de bois des responsables politiques et révèlent les véritables objectifs des politiques publiques.
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De l’uranium enrichi « très radioactif » en plein Grenoble
Début avril, l’information révélée par Greenpeace fait le tour des rédactions : les Etats-Unis ont livré à la France « 180 kilogrammes d’uranium très enrichi de qualité militaire à 93% ».
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Le tram à l’assaut des dernières maisons de la cuvette
En 1920, on pouvait se rendre en tramway de Grenoble jusque sur le plateau du Vercors, à Chapareillan, à Voreppe, à Vif ou à La Tronche.
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Rumeur de campagne
Le long du cours Berriat, un couple de militants UMP portent des tracts sous le bras. On les accoste : « - Alors comment marche la campagne, c’est pas gagné, hein ?