Accueil > Avril / Mai 2012 / N°15
La guerre aux terrasses
Depuis quelques mois, plusieurs gérants sympathiques de petits bars (dont nous tairons le nom pour ne pas être accusés de publicité cachée) se sont plaints à nos services d’interventions intempestives de personnes en uniforme. Selon leurs dires, ces assermentés auraient poussé l’outrecuidance jusqu’à reprocher agressivement, en dehors de toutes bonnes manières, aux tenanciers de mettre des tables et des chaises sur la voie publique en dehors des limites autorisées – le dépassement se jouant quelquefois à quelques dizaines de centimètres près. Et le pire, c’est que ces remontrances ont abouti à chaque fois sur une amende plutôt salée (135 euros) pour ces petites enseignes (nous ne vous parlons pas ici des grands bars du centre-ville).
Après une enquête de notre service d’investigation, il semblerait en fait que les gentils petits commerçants aient été victimes d’une bande de policiers municipaux, particulièrement déchaînés depuis que leur gourou Michel Destot les a autorisé à sortir jusqu’à minuit le soir. Seraient-ils si oisifs et désoeuvrés au point d’être obligés d’occuper leurs soirées à racketter les barmans ? Cette agressivité alarmante semble être en tous cas lucrative : selon Le Daubé (17/01/2012), 516 interventions de l’équipe de nuit de la police municipale en 2011 ont concerné les dépassements de terrasses, ce qui – à raison de 135 euros l’amende -, représente un butin de 70 000 euros pour la municipalité.