Qu’il ne soit pas dit dans Le Postillon que les services municipaux ne sont pas efficaces. En tout cas, pas le service de presse. Pas cette fois-là. Une source nous a appris que la Ville de Grenoble avait un projet de skatepark dans le passage sous le train entre la gare et Saint-Bruno, là où il y a eu plusieurs camps de migrants sans abri ces derniers mois, là où, depuis la dernière expulsion fin novembre, la Ville a installé des plots en béton et des palmiers (!). Alors on a passé un coup de fil le vendredi, à une semaine du bouclage : « Paraît que la ville de Grenoble a un projet de skatepark. Vous pouvez nous en dire plus ? » Normalement faut relancer trois fois et attendre deux ou trois semaines avant d’avoir une réponse lapidaire. Mais là, dès le lundi, dans une boîte mail dont l’adresse n’a jamais été donnée, la réponse arrive. Tellement longue et détaillée qu’on ne peut en donner que des extraits, témoignant de la belle entente avec la Préfecture : « La Préfecture a toujours dit que si une expulsion de camp se faisait, elle se ferait sous deux conditions : d’une part que la Ville “sécurise” le lieu comme cela a été demandé à chaque fois et que la Ville n’a pas fait ou de manière très incomplète. D’autre part, que la Préfecture procéderait à une sélection des publics en fonction de la situation administrative des personnes, ce qui est illégal. […] Sous le vocable préfectoral de “sécuriser”, il faut bien évidemment entendre “empêcher qu’un nouveau camp s’installe”. […] La Préfecture a finalement accepté d’accueillir l’intégralité des personnes présentes sur le site. Conformément à la demande de la Préfecture, compte tenu de l’hébergement par ses soins de 100 % des personnes présentes et au regard de la situation, la Ville a respecté son engagement auprès de la Préfecture et a déployé des mobiliers permettant d’écarter toute nouvelle occupation à cet endroit. L’installation d’un skatepark a été étudiée par ses soins mais rapidement écartée. Un aménagement pérenne sera réalisé en 2021‑22 sous ce passage. » Tiens, tiens, on dirait que ce sujet est un petit peu sensible...
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