Non coupée et très addictive
Ils en deviennent tous accrocs. Petit à petit, les élus et promoteurs des stations de ski développent une pratique addictive envers une substance blanche dénommée « neige synthétique ». Le nouvel exécutif régional veut les pousser dans cette dépendance : le leader tout-puissant Laurent Wauquiez est venu dans le Vercors pour annoncer le lancement d’un « Plan Neige ». Alors qu’il coupe les vivres financiers à nombre d’associations du secteur social et culturel, il a immédiatement débloqué dix millions d’euros pour le développement de cette neige artificielle, en espérant que les investissements atteignent deux cents millions d’euros au final. Face aux aberrations et aux dangers de cette poudre blanche (Le Postillon n°25), ses promoteurs exercent un pervers chantage au chiffre d’affaires. Le directeur général de la station de Villard-de-Lans Didier Beuque s’est ainsi exclamé : « Cette saison, sans neige de culture, nous aurions ouvert il y a seulement quinze jours. Et nous aurions perdu 80 % de notre chiffre d’affaires ! » (Le Daubé, 04/05/2016). Le plus dangereux de ces drogués porte toujours un pull rouge et se nomme Gilles Chabert. C’est le nouveau « Monsieur Montagne » de la région Rhône-Alpes. « L’or blanc fait vivre ‘‘et le reste c’est du bla bla’’ insiste Gilles Chabert » (Le Daubé, 4/05/2016). C’est dommage que Gilles Chabert ne veuille pas entendre de blabla : cela lui permettrait de comprendre qu’une piste de neige artificielle entourée d’herbe est aussi triste qu’une course à l’emploi vide de sens. À quand les cures de désintox ?