Accueil > Décembre 2011 / N°13

Comment je me suis déguisé en étudiant pour en apprendre plus sur le monde fantastique de la finance

Moody’s sévit aussi à Grenoble

C’est le sujet à la mode depuis quelques mois. Pas une journée ne passe sans qu’on parle dans les médias des agences de notation, et notamment d’une des plus grandes d’entre elles : Moody’s.
Le Postillon se fond dans le moule et vous offre un scoop : Moody’s possède une antenne dans la banlieue grenobloise. Désireux de creuser ce filon porteur, notre grand reporter a dû se déguiser en étudiant en finance pour obtenir un rendez-vous avec le boss de cette agence. Il nous raconte cette formidable aventure.

Tout a commencé par une lecture inopportune. Totalement par hasard, je tombe sur I-mag, le magazine de l’association des anciens élèves de l’Ensimag, datant de l’hiver 2011. L’Ensimag, c’est une école d’ingénieurs en informatique grenobloise, intégrée à l’INPG (Institut national polytechnique de Grenoble). A priori je n’ai rien à voir avec tout ça, n’étant ni étudiant, ni ingénieur, et encore moins informaticien. Mais je possède d’autres défauts, et notamment celui de lire tout et n’importe quoi, du Daubé à L’Express, d’Article 11 à Wild magazine. Pourquoi pas un magazine d’anciens étudiants ingénieurs ?

J’ouvre ce magazine et le feuillette distraitement, l’esprit ailleurs, loin, très loin de ces titres «  Le rôle des systèmes d’information dans les banques  », «  Business Analyst, un métier en émergence  », ou de cette publicité pour SII «  L’humain, la technologie et l’avenir n’ont jamais été aussi proches  ». Et puis à un moment, sans trop savoir pourquoi, je m’arrête sur une double page : «  Les métiers des TIC dans la finance, l’exemple de Moody’s  ». Il s’agit de l’interview de deux salariés de Moody’s, dont l’un est un ancien étudiant de l’Ensimag et travaille «  au centre R&D de Grenoble  ».
Au centre R&D de Grenoble de Moody’s ?
Moody’s à Grenoble ?
Mais c’est un scoop ça ! Moody’s, la désormais célèbre agence de notation, celle qui fait trembler tant d’États en menaçant de dégrader leur note, a une antenne grenobloise. Un centre R&D en plus. Voilà un sujet idéal pour Le Postillon, m’émerveillé-je, car il permettra de traiter un fait d’actualité internationale à travers une enquête sur une entreprise installée à Grenoble. «  Le global à travers le local   », le cœur de métier du Postillon. Et puis aussi – surtout - c’est un sujet «  bankable  », vu qu’en ce moment tout le monde parle, le plus souvent en mal, des agences de notation. En titrant là-dessus, je peux espérer que Le Postillon attire autant les anti-libéraux que les responsables de banques, autant les mélenchonistes (le Front de gauche a occupé brièvement les locaux parisiens de Moody’s pour dénoncer ces «  bandes de vampires  ») que les UMPistes (François Baroin a annoncé vouloir «  mettre les agences de notation sous surveillance   »). Bref, c’est un sujet vendeur, en tout cas bien plus que celui du dernier numéro («  La chimie à Jarrie   »), dont - il faut bien le dire - presque personne n’a rien à foutre. Voilà comment je me suis lancé dans une enquête foireuse à cause d’un magazine soporifique.

Pour les déconnectés de l’actualité, rappelons quelques fondamentaux. Les agences de notation sont des entreprises qui donnent des notes aux États, à certaines collectivités publiques, ou aux grandes entreprises. Ces notes n’ont rien à voir avec leur niveau scolaire, ni avec de rétrogrades critères sociaux ou environnementaux, mais évaluent leur santé financière. Le système est simple : plus la structure étudiée a une mauvaise note, moins les banques voudront lui prêter de l’argent, plus elle aura du mal à rembourser ses emprunts, plus elle aura une mauvaise note, etc. En gros : une saine philosophie reposant sur les saines valeurs du capitalisme. Pour résumer, voici une citation d’un éditorialiste du New York Times en 1996 : «  Le monde de l’après-guerre froide compte deux superpuissances, les États-Unis et l’agence Moody’s. Si les États-Unis peuvent anéantir un ennemi en faisant usage de leur arsenal militaire, l’agence de notation financière Moody’s possède les moyens d’étrangler financièrement un pays en lui décernant une ‘‘mauvaise note’’.  »

Donc j’ai mon sujet. Il me reste à le traiter. Comment ?
Bonne question.
Je n’ai qu’à commencer par faire une recherche sur Internet, comme le premier stagiaire au Daubé venu. Alors qu’est ce que je trouve si je tape «  Moody’s Grenoble   » ?
Presque rien. En déroulant les pages, j’apprends quand même laborieusement que l’antenne grenobloise se situe en fait à Montbonnot, au 20 rue Lavoisier dans la Zirst d’Innovallée, qu’elle est implantée ici depuis 2001, et qu’à la base c’était une entreprise qui s’appelait «  Fermat  », rachetée en 2008 par Moody’s. En fouillant vraiment, je découvre qu’elle conçoit des «  logiciels de gestion de risques financiers  » qu’elle vend à des banques, très cher. «  Nous sommes sur un marché de niche haut de gamme pour lequel il faut répondre à des appels d’offres. La vente et l’installation d’un logiciel coûtent au minimum cinq millions d’euros  », explique ainsi un responsable de la boîte cité par Lentreprise.com, le 28/04/2006. Et sinon  ? Rien d’autre.

Bon. Tout ça ne fait pas un article. Je vais à la bibliothèque, aux archives, fouille des heures dans les articles de presse et les innombrables livres à la gloire de l’économie grenobloise. Résultat : rien. Pas une seule ligne sur Fermat ou sur Moody’s à Grenoble.
Damned. Quelle discrétion. Pour écrire quelque chose dessus, il me reste deux solutions :

  • soit axer mon papier sur le côté «  secret  » de la boîte, et justifier ainsi que je n’ai aucune information à apprendre au lecteur, si ce n’est ce côté «  secret  ».
  • soit rencontrer des salariés de cette boîte.
    Par orgueil, je choisis de tenter la seconde hypothèse. En traînant sur Internet, je tombe sur des offres d’emploi et je songe un instant à postuler. Mais je réalise vite que cela serait vain, tant je ne pourrai pas faire illusion par rapport aux profils recherchés [1].

Alors que faire ? Les contacter au nom du Postillon pour demander un entretien ? L’issue est si certaine que cette tentative serait complètement inutile.
À chaque fois qu’au Postillon, on a essayé d’entrer en contact avec quelqu’un «  d’important  », on s’est toujours fait remballer  : par absence de réponse quand on tentait le coup par mail, par un gentil «  d’accord je note le message, il vous rappellera  » sans suite quand on essayait par téléphone. C’est que pour ces gens-là, monsieur, Le Postillon n’est pas un vrai journal local  : vu qu’on ne vend pas des encarts de publicité et qu’on ne relaie pas leurs communiqués, on ne sert à rien. Pensez-vous qu’ils voudraient confronter leurs opinions et leurs projets à notre esprit critique  ? Ceci est inutile, enfin : qu’est-ce que ça rapporte, le débat d’idées, de nos jours ?

Bref. Pour pouvoir les rencontrer, il faut que je mente. Cela ne me fait pas particulièrement plaisir - j’ai une morale - mais bon je n’ai pas le choix. Je décide de me faire passer pour un étudiant qui, dans le cadre d’un cours autour de la finance, doit faire un exposé sur les agences de notation. Je crée une adresse e-mail sous un nouveau pseudo et envoie un mail au seul contact que je trouve sur Internet – Jean Paul Subra «  Senior Director Software Engineering – DG Fermat Moody’s  », le boss quoi. Je lui explique les enjeux de mon exposé, lui dit que je voudrais le centrer autour de l’agence grenobloise de Moody’s – dont j’ai découvert l’existence avec surprise et joie en cherchant sur Internet - et que j’aimerais le rencontrer pour qu’il m’explique son fonctionnement. Au passage, je tente un petit «  les agences de notation sont, à mon avis, trop dénigrées en ce moment   » pour l’amadouer.
Et ça marche : il me répond dans l’heure «  n’être pas hostile  » à ma demande et me propose une rencontre en précisant : «  dans un premier temps, en se limitant à de l’information strictement publique car il faudra de toute façon une autorisation formelle pour aller plus loin  ». Il conclut en assurant : «  Mon assistante reviendra vers vous pour convenir d’un créneau   ».
Plusieurs jours passent, sans nouvelle de son assistante. Au bout d’une semaine, je le relance par mail, puis lui laisse un message sur son répondeur. Sans résultat. Je commence à me dire que c’est raté, et comme je suis un peu parano je suppose qu’il a découvert que j’étais un imposteur.
Supputation erronée. Car un beau jour, alors que je ne l’attendais plus, il me rappelle, s’excuse de m’avoir «  oublié   » et me propose une rencontre deux jours plus tard. Il prend soin d’insister une nouvelle fois sur le fait que «  chez nous, toute diffusion d’information est très très réglementée  ».

Pour préparer le rendez-vous, je décide de faire les choses bien. Je me fais couper les cheveux (un peu trop ébouriffés), me rase de près, me trouve une veste, troque mon vieux vélo contre une voiture pas trop pourrie. Je me documente sur la notation et sur la gestion de risques, me renseigne sur l’école dont je me réclame, élabore un scénario crédible sur mon parcours, apprends le nom des filières, des professeurs et des cours.

J’arrive au rendez-vous confiant et me rends vite compte que ma préparation minutieuse est inutile. Ici, les salariés travaillent pour la finance et non pas dans la finance. Les quelques personnes que je croise en cherchant le bureau du boss n’ont donc pas le dress-code des places boursières et des QG bancaires : pas de costumes trop clinquants, mais des tenues plutôt «  style ingénieur   », relativement décontractées, pantalons en velours et vestes mal taillées. Pour une fois que j’ai fait des efforts, je suis un peu déçu : le boss n’a même pas de cravate, mais une simple chemise et un pull très classique. Il m’accueille chaleureusement dans son bureau, ne me pose aucune question sur mon parcours ou ma motivation, m’autorise sans problème à tout enregistrer et commence rapidement à déblatérer sur son métier.

D’entrée – et tout au long de son exposé – Jean-Paul Subra insiste pour m’expliquer que l’activité de sa boîte n’a rien à voir avec le «  rating  » c’est-à-dire la notation. «  Concrètement Moody’s a deux activités : d’un côté «  Investors Service  » qui s’occupe de l’activité historique de notation, que tout le monde connaît maintenant, même ma mère - c’est dire. Et puis de l’autre côté ‘‘Moody’s Analytics’’, qui a une activité un peu plus diversifiée s’articulant autour de plusieurs axes, comme la commercialisation d’informations économiques et financières, la formation financière, le conseil. […] Nous, ici, on fait du «  soft  », on développe des logiciels pour la gestion des risques, à destination des institutions financières, principalement les grandes banques, et aussi un peu pour les compagnies d’assurance. À Grenoble on a une activité qui est très spécifique, c’est l’activité de recherche et développement [R&D]. Sur les 90 personnes présentes, il y a 80, 90 % de gens qui développent des logiciels. […] Nos clients sont dans le monde entier, c’est des grandes banques comme HSBC ou Standard Chartered  ».

Au début, j’essaye de m’intéresser. Je l’écoute attentivement et me creuse la tête pour lui poser des questions pertinentes. Comme :

  • «  Ce n’est pas problématique que la même entreprise note des banques à qui elle a pu vendre des logiciels pour améliorer leur stratégie ?  »
  • «  C’est vrai qu’au début où on a été racheté [par Moody’s] ça a été un questionnement. Des clients nous disaient ‘‘comme vous nous notez, on ne sait pas si on va continuer à travailler avec vous’’. Aujourd’hui ce n’est plus une problématique, les gens comprennent bien qu’on ne fait pas du tout le même boulot. Car il y a une grande étanchéité entre les deux pans de l’entreprise. C’est une étanchéité réglementaire, même. Si elle n’existait pas, on ne pourrait pas continuer.  »

Plus le temps passe, moins j’arrive à suivre. Je l’écoute distraitement, en bloquant un peu sur certains éléments de la décoration de son bureau, comme ces deux citations affichées en gros et en anglais : «  It is difficult to make predictions, especially about the future  » et «  No plan can survive contact with the ennemy   » [2]. J’observe la vue imprenable sur un grand parking depuis son bureau du rez-de-chaussée et mesure tout le chemin réalisé par l’humanité en quelques dizaines d’années  : avant ici, à la place de cette zone industrielle Innovallée, il y avait des agriculteurs qui produisaient de la nourriture pour les gens du coin. Maintenant il y a des parkings et des locaux d’entreprises, dont l’une produit des logiciels pour des banques à l’autre bout de la planète. Vive le progrès.

Il continue à me parler, de leurs concurrents appartenant pour la plupart à des grands groupes «  comme IBM ou Oracle  », des règlementations financières, «  Bâle II   » et «  Bâle III   », des différences d’adaptation selon les pays, et me montre des sites Internet où tout est expliqué - en anglais.
À ce moment-là, je décroche complètement. Déjà je ne pratique pas l’anglais. Et puis je n’ai jamais pu m’intéresser à la finance. Chaque fois qu’il y a un article dans un journal, même pédagogique, je ne parviens qu’à le survoler. Je trouve ce domaine tellement austère, rebutant et - surtout - tellement indécent. Le simple fait que des encravatés puissent gagner des centaines de millions d’euros en passant leurs journées derrière des ordinateurs ou des graphiques m’exaspère totalement. Et je ne vous parle pas des propositions de «  réforme   », de «  limitation des excès   » ou de «  moralisation  », tant je les trouve ineptes.
Le plus frappant, c’est que même les personnes qui travaillent pour la finance ne défendent souvent pas le système qui les nourrit. Dans le magazine Le Tigre d’octobre 2011, un trader londonien affirme : «  Y’a deux types de gens : ceux qui trouvent ça bien, et ceux qui trouvent que c’est de la merde mais qui sont là parce que ça gagne des sous. (…) Mon opinion, c’est qu’il y a une grosse section d’anticapitalistes dans la finance – en tout cas idéologiquement.   »

Quand je demande à Jean-Paul Subra son avis sur la notation, il me répond avec les «  éléments de langage  » des communicants des agences de notation : «  boucs émissaires   », «  le problème c’est la réglementation   », «  il faut de la notation car il y a des risques  ». Mais il prend soin de se démarquer et répète plusieurs fois qu’«  à titre personnel j’ai peut-être des opinions mais bon ce n’est pas le sujet  ».
Cette prise de distance me décomplexe de lui avoir menti et de ne pas lui dévoiler les vraies raisons de ma présence ici : moi aussi «  à titre personnel, j’ai peut-être des opinions  » et sans doute dans la vie de tous les jours je n’aime pas mentir, mais bon là, en tant que rédacteur bénévole dans un journal indépendant, je n’avais pas d’autre choix.

Loin des grandes questions philosophiques sur la finance, j’essaye de recentrer le débat autour d’aspects plus locaux.
 - «  Pourquoi votre entreprise est-elle installée à Grenoble alors que ce n’est pas du tout un haut-lieu de la finance ?  »

  • «  La raison est assez intéressante. La motivation initiale, c’est qu’à Paris c’était un peu compliqué pour retenir les ingénieurs. Parce qu’à côté il y a le siège des grandes banques et que les gens switchent beaucoup plus facilement. À Paris, il y a un turn-over plus important, tandis qu’ici il y a une stabilité assez intéressante. Donc c’est vrai que c’est un peu spécial par rapport au sujet abordé dans le contexte grenoblois qui est beaucoup plus high-tech, électronique, etc. Dans notre domaine métier, il n’y a pas beaucoup d’autres boîtes. Et puis, ici, on travaille beaucoup avec des gens qui sont plutôt du vivier local, notamment de l’Ensimag, même si parfois on recrute des personnes qui vont venir de la région parisienne.   »
    Voilà un atout de la capitale des Alpes que les responsables ne soulignent jamais : Grenoble peut être appréciée par des patrons comme une niche pour retenir leurs salariés face aux grandes banques tentatrices de la capitale.
    Si les élus locaux ne parlent pas de Moody’s ou des quelques autres entreprises travaillant dans le domaine de la finance, c’est à la fois parce qu’elles représentent un nombre d’employés assez marginal mais aussi parce que c’est un secteur impopulaire. La finance est associée dans l’imaginaire commun aux méchants «  grands capitalistes  » anglais ou américains et il n’est donc pas bienvenu de la lier à l’économie locale, censée être plus humaine, moins impitoyable. Mais l’on voit - par la présence de Moody’s dans l’agglomération grenobloise - que les deux sont liés, que la technopole grenobloise produit aussi des ingénieurs qui vont aider les banques, c’est-à-dire travailler à la perpétuation de ce système.
    Le boss va dans mon sens :
    «  Beaucoup de gens voient les agences de notation comme des entités lointaines, américaines alors qu’en fait c’est beaucoup plus complexe que ça. Par exemple, le patron de ‘‘Moody’s Investors Service’’ est un français : Michel Madelain. MIS est présent à Paris avec une équipe française.[…] C’est un peu manichéen de parler toujours des ‘‘méchants américains’’. C’est très international, il y a des gens de partout. […] J’entends des gens qui se plaignent à propos de la finance en général, ou de la notation en particulier, en disant ‘‘les gens qui y travaillent, on ne les connaît pas, ils sont cachés’’. Mais ça me fait rigoler parce qu’ils ne sont pas du tout cachés. Le patron de Moody’s, je l’ai vu ici à Montbonnot, c’est quelqu’un d’assez sympathique d’ailleurs. C’est des gens normaux qui sont pas du tout cachés. On connaît leurs noms, on sait où ils bossent.  »

Et c’est vrai que maintenant je connais Jean-Paul Subra, le patron de l’antenne grenobloise de Moody’s, et que je sais où lui et ses salariés bossent. Mais ce qui est dommage, c’est que peu de gens le savent. Non seulement on ne parle pas d’eux sur Internet, mais en plus leur bâtiment est très discret. Il ressemble à tous ceux autour et il n’y a pas marqué «  Moody’s  » dessus. D’ailleurs, pourquoi ?
«  Pour la signalétique Moody’s... on voulait la mettre, et puis vous savez qu’à Paris, les locaux de Moody’s se sont fait occuper... On s’est dit qu’on allait peut-être attendre un mois ou laisser passer quelque temps avant de mettre un gros MOODY’S sur le bâtiment. Mais on va le faire.  »

J’en profite pour lui demander pourquoi, chez eux, «  toute diffusion d’information est très très réglementée  », comme il m’avait prévenu par mail et par téléphone. Il me répond que «  Moody’s est côtée en Bourse. Donc on n’a pas la possibilité de diffuser de manière publique des informations internes. C’est réglementé. Ça pourrait être problématique  ».
En partant, je me dis que de toute façon il ne m’a délivré aucune «  information interne   » potentiellement sensible. Mon texte «  diffusé de manière publique   » ne devrait donc pas être «  problématique   » par rapport à leur cotation en bourse. Par contre s’il peut rattraper leur défaut de signalétique et de notoriété, voire susciter un article dans Le Daubé de la part d’Olivier Pentier, j’en serais flatté.

Notes

[1Voici un exemple :«  FERMAT SAS - Isère 2011-05-11, Software engineer (h/f), La division Moody’s Analytics - Fermat recrute : un ou une Software Engineer (Ingénieur Développement). Vous rejoignez nos équipes R&D basées à Grenoble et participez à des étapes essentielles du développement de nos logiciels : - architecture et conception technique, - spécifications détaillées, - réalisation des développements, - assistance des équipes qualité dans la mise en place des tests de validation et de non régression. Diplômé/e Ingénieur ou BAC+5 Informatique avec au moins 3 ans d’exp.   »

[2Soit, après traduction approximative «  La prédiction est un art bien difficile, surtout en ce qui concerne l’avenir   » et «  Aucun plan ne survit au contact avec l’ennemi   ».