Accueil > Printemps 2014 / N°25

Chroniques d’un Safari pas comme les autres

La chasse est ouverte !

À Grenoble depuis quelques mois, une nouvelle pratique étrange a vu le jour dans les rues de la ville, dans les médias locaux et sur vos réseaux sociaux préférés : une vaste chasse à l’homme (français de préférence, les étrangers sont - pour une fois - épargnés) en âge de voter et résidant dans la capitale des Alpes.
Tremble, électeur ! Car ton opinion est sondée, ta boîte aux lettres inondée de tracts, ta voix mise à prix : voici venue l’heure du grand Safari.
Cette traque sans pitié, organisée par le Parti socialiste et ses alliés ne répond qu’à un objectif : obtenir, de gré et parfois de force, la moindre voix pour la ramener en trophée à Jérôme Safar, successeur désigné par Michel Destot pour accéder au trône municipal.
Par tous les moyens, il faudra en rapporter plus que les candidats adverses : bienvenue dans le monde merveilleux des élections municipales, où la fameuse phrase de Clausewitz « la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens » peut très bien se lire à l’envers.
Un postillonneur est allé rejoindre quelques semaines les rangs des chasseurs, leur donnant au passage une petite leçon de camouflage. Attention ! Immersion en milieu hostile…

**Étape n°1 : Connaître ses propres faiblesses

Tout bon chasseur sachant chasser ne part jamais trop confiant en campagne : même si la liste de Jérôme Safar part à priori favorite, les motifs d’inquiétude sont nombreux et les organisateurs n’auront de cesse de le rappeler à leurs nombreux porte-flingues.
La première bataille doit être livrée contre l’ennemi public numéro un, spectre nébuleux hantant la France démocratique : l’abstention. Une menace brandie dès les premiers jours de la campagne par Laure Masson, n°10 sur la liste, plus va-t-en guerre que jamais qui met ainsi en garde ses compagnons d’armes et craint « la montée de tous les démagos, les théories du complot véhiculées par Dieudonné » [1] et « le fossé qui se creuse toujours plus entre les électeurs et la classe politique ». Une drôle de manière de dresser un bilan de son mandat pour celle qui était jusqu’à présent adjointe à la démocratie locale et au dialogue entre gouvernants et gouvernés !

Évoquant dans la foulée la « grogne » des pompiers ainsi que la « manière de faire de Vallini [NDR : président du conseil général] en termes de dialogue » qu’elle n’approuve pas, elle est secondée par Olivier Noblecourt (le directeur de campagne qui se serait bien vu à la place de Jérôme), qui annonce, sourire en coin, que le contexte national n’est pas non plus très favorable : « Hollande ne nous aide pas vraiment, hein, surtout depuis hier ! [2] Autant avec Sarko il fallait ‘‘nationaliser’’ l’enjeu de la campagne, aujourd’hui, surtout, on n’en parle pas, hein ! Il faut localiser, localiser ! ». Voilà pour la minute « j’assume à fond ». De leur côté, les alliés (PCF, GO Citoyenneté et compagnie) font la moue : eux aussi se seraient sans doute passés d’un président aussi encombrant et d’un contexte qu’ils ne peuvent que subir.

Troisième obstacle : l’homme à qui l’on est censé ramener tout plein de voix souffre d’un mal profond en politique et le diagnostic est formel : il est atteint de « deficitum notoriabilis aigu » : autrement dit, personne ne le connaît. C’est ce qu’explique, embarrassé, un militant revenant d’une distribution de flyers (comme ils disent) sur le marché de l’Abbaye : « on est écoutés… mais les gens savent pas trop qui c’est ! ».
Heureusement, Pascal Garcia n°31 sur la liste et actuel adjoint au balayage est là et remonte le moral des troupes : « Si, les gens le connaissent ! Mais ce qu’ils ne connaissent pas, c’est son CV ! » Horreur et damnation ! Enchaînant, il exhorte les chargés de com’ : « Il faut me le vendre mieux que ça, vendez-le moi bien ! Il faut retravailler son CV, son atout c’est qu’il a travaillé dans le privé [3], il faut mettre ça en avant ! ». En quelques secondes, Jérôme Safar est passé d’une personne en chair et en os à un objet marketing, une image de marque à commercialiser. Prononcez désormais : jeromesafar©.
Pour passer le temps et remonter le moral des troupes, on se rassure en jouant à « qui a la plus grosse » … liste de soutien : à ce petit jeu, Olivier Noblecourt se sent obligé de voir les choses en grand : « l’objectif, c’est d’arriver à mille signatures fin février, il nous faut du poids ! » Geneviève Fioraso, la ministre et présidente officielle du comité de soutien, saura apprécier l’hommage.

**Étape n°2 : Préparer le terrain

On ne se lance pas dans un Safari sans bien préparer la surface de jeu : la ville de Grenoble, c’est pas la brousse ! En parlant de terrain, il y en a un qui est primordial et qui est même « le cœur de la campagne, que ce soit clair entre nous » : les réseaux sociaux. Message reçu 5/5, Olivier. Pour gagner, c’est simple : il faut être présent 24h/24h, poster du contenu, être réactif, répondre aux attaques de déstabilisation… heureusement, il a déjà tout prévu et nous l’explique avec les yeux brillants du gamin qui attend son cadeau de Noël : « on a installé un war-room là-haut [à l’étage du local de campagne], comme dans les films américains : avec des ordis connectés tout le temps sur nos comptes, sur tous les réseaux sociaux possibles ! » Hélas, l’annonce ne suscite pas l’émoi attendu, et pour cause. Lors de ces réunions du comité de campagne, au moins un tiers des participants ont les yeux rivés sur leur iPhone, écoutant d’une oreille distraite ce qui se dit : pas besoin de war-room, tout le monde est déjà tout le temps surconnecté !

Mais les organisateurs ont un autre atout dans la manche. Jean-Lou Macé, de la Fédération départementale du PS, lève les yeux de son gadget et présente le tout nouveau « site de mobilisation », colonne vertébrale de la campagne : « c’est facile, y a qu’à aller sur le site, s’enregistrer puis s’inscrire aux actions qui sont proposées, de préférence les moins remplies. Ça permet une organisation décentralisée, non-pyramidale ». Quelques militants opinent du chef, certains plus âgés se regardent, un peu affolés. Personne ne moufte.
Hélas, au cours de la campagne, le site bat de l’aile et les participants ne se pressent pas au postillon portillon. Ce qui incitera Benjamin Rosmini [4], chargé de la communication sur les réseaux sociaux, à faire preuve de zèle : « on est presque cent dans cette salle, et il y a que soixante-cinq inscrits sur le site ! C’est pas normal, il faut tous y aller pour que ça marche ! Il faut que tout le monde joue le jeu. » Regard appuyé en direction des alliés du PS, très peu représentés et invisibles sur le terrain au cours de la campagne. Et le jeune homme de se faire gentiment remballer par Olivier Noblecourt qui ne voit pas d’un bon œil la présence d’un prétendant à son titre : « attention hein, on veut pas non plus obliger les gens à y aller, chacun fait comme il veut : c’est un outil, rien de plus ». Ouf ! L’achat d’un iPhone n’est pas encore obligatoire pour adhérer au PS.

** Étape n°3 : Passer à l’action

Fort heureusement pour les (quelques) réfractaires au tout-numérique et militants à l’ancienne, le dispositif de campagne ne s’arrête pas aux réseaux sociaux. Peu à peu, les actions en tout genre se multiplient pour aller toucher l’électeur au cœur : du « boîtage », action de glisser un tract dans une boîte aux lettres, méticuleusement organisé, une campagne téléphonique (prononcez « phoning ») visant aussi bien les potentiels votants que les militants tire-au-flan (dont votre serviteur, réveillé deux fois - de trop - tôt le matin pour un tractage qu’il n’avait nulle envie de réaliser), un affichage constant grâce à une carte répertoriant tous les panneaux d’affichage publics de la ville de Grenoble, une présence permanente sur les marchés le week-end, du porte-à-porte pour aller tirer les votes du nez dans les chaumières. Les comités de mobilisation se transforment peu à peu en conseils de guerre, où l’on écoute poliment les objectifs prioritaires pour la semaine, les satisfecit concernant telle réunion publique, telle venue du ministre. Derrière la vitre du local de campagne, trois jeunes passent, nous regardent et se marrent : l’insouciance de la jeunesse qui n’a pas encore à choisir à quelle sauce elle va être mangée pour les élections.

Efficaces ou non, les statistiques du site de mobilisation impressionnent et permettent de mieux comprendre ce que « machine de guerre électorale » veut dire : en un seul jour, pris au hasard le jeudi 20 février, pas moins de six actions sont proposées aux militants (boîtage, tractage, collage, porte-à-porte...). La chasse est bien ouverte !
En cours de route, le porte-à-porte devient un enjeu prioritaire, sur lequel Noblecourt insiste lourdement : « pour l’instant on a fait ça de manière souple, mais à partir de maintenant il va falloir être plus rigide, avec une organisation quasi-militaire : on assignera des rues et des montées à chaque duo, composé d’un militant et d’un candidat à chaque fois » ! Les trouffions seront heureux : enfin des ordres clairs et des objectifs fixes. L’organisation non-pyramidale, ça va bien deux minutes, mais il s’agit de gagner, que diable !
À ce propos, un porte-flingue qui est allé faire ses premières passes d’arme à la Villeneuve, précise que « là-bas, c’est pas gagné hein ! On a fait une montée, on n’a pas été très bien accueillis… il y a beaucoup de relais locaux des écolos ! ». Mise au point immédiate de Pascal Garcia : « oui, il faut vite mettre les choses au clair : on est la seule liste de gauche, les verts, c’est l’extrême-gauche ! »

**Y a-t-il encore un cœur qui vibre au Parti Socialiste ?

Pourquoi se battent-ils tous ces militants « boîtant » et « tractant » ? Quels sont leurs rêves, leurs idéaux ? Difficile à dire. Aujourd’hui, si cœur il y a encore sous la campagne de communication et les efforts déployés pour lisser l’image jeromesafar©, il vibre au rythme du nombre de tweets par jour et d’événements facebook ajoutés. Les valeurs du socialisme semblent avoir été enterrées bien profond, sacrifiées sur l’autel du pragmatisme et de la rationalisation des outils de campagne. Bien rodée, bien huilée, c’est de cette manière qu’on gagne les élections désormais, et la liste de jeromesafar© peut compter sur deux avantages majeurs : « la plus grande force militante et les plus grands moyens » (Laure Masson). Aucune mention du « meilleur projet » ou des plus « grandes idées » dans les réunions de mobilisation. On se dirige droit vers des élections à l’américaine, où la liste qui investit le plus est sûre de l’emporter, quel que soit son projet ou son idéologie : la force, c’est la forme. Pour un safari, c’était plutôt réussi. Pour un moment intense et privilégié de la vie démocratique locale, un peu moins.

[(Le carnet d’anthropologue : grossier portrait des militants rencontrés

Le militant socialiste est une espèce difficile à rencontrer, visible principalement à la fin de l’hiver une année sur deux en général : aime-t-il le retour des beaux jours et la douce caresse du soleil grenoblois sur sa peau, ou ne faut-il y voir que son sinistre appétit pour les « campagnes électorales » qui se déroulent traditionnellement à cette époque ? Quoi qu’il en soit, il quitte rarement sa tanière son bureau. C’est donc avec passion et professionnalisme que nous en avons dressé un portrait que nous espérons fidèle.
Nous avons pu distinguer trois sous-catégories (après vérification, ils appartiennent tous aux mammifères, espèce humaine, classe dominante), dont le comportement varie selon la place qu’il occupe dans la chaîne alimentaire la qualité du cuir de son strapontin.

Le jeune loup  
Handicapé dès son adolescence par une brusque poussée de canines qui ont tendance à rayer le plancher, on le retrouve assez souvent en meute, bien qu’il soit foncièrement individualiste. Il doit faire ses preuves assez vite, ce qui entraîne une tendance au gaspillage de salive, une sur-humidification de la truffe, et la langue bien baveuse.
Milieu d’origine : les couloirs sombres de Science Po Grenoble
Signes particuliers : long veston noir, chaussures à bout carré, barbe courte et soignée, air blasé.
Conditions de sa survie : dévorer ou être dévoré (par les autres ou par sa propre ambition).

L’élu
Animal de sang-froid, l’élu est en règle générale beaucoup plus détendu que le jeune loup. Serpentant le long de sa longue carrière politique, il réserve son venin à ses adversaires et saura vous susurrer mille promesses pour vous faire avaler d’un coup la pomme, le trognon et les pépins qui vont avec.
Habitat privilégié : bureaux de la mairie/Conseil général/ Région/Métro
Signes particuliers : a du mal à parler de fond, mais ça lui arrive parfois, accidentellement.
Conditions de sa survie : prendre le bon wagon quitte à retourner sa veste.

Les vieux
Légèrement paresseux, ils ne savent plus trop ce qu’ils font là mais c’est pas à eux qu’on apprendra à faire des grimaces : les collages d’affiche, c’est trop tard ; les marchés, c’est trop tôt ; le porte-à-porte, trop loin. Ne semblent pas munis d’un pouce préhenseur pour pianoter sur leur iPhone. Aimeraient enfin savoir ce qu’est une war-room, du phoning et un jeromesafar©.
Habitat privilégié : le local de campagne, près des petits fours, loin de la porte.
Signes particuliers : s’accrochent aux branches, en font le moins possible, montrent leurs fesses par la vitre.
Conditions de survie : à brève échéance, le prochain événement culturel offrant un buffet. À longue échéance, aucune.)]

[(
A l’UMP, 35 euros pour deux cafés

Jacques, gaulliste de cœur, a tenté d’aller militer à l’UMP de Grenoble. C’était à l’automne 2013, à l’époque ou l’on ne connaissait pas encore la tête de liste grenobloise. Les primaires du parti avait été annulées. Matthieu Chamussy et Alain Carignon se disputaient la tête de liste. Du passé quoi. Jacques avait pris sa carte au début de la campagne, mais las, il a abandonné le combat électoral prématurément. Il nous raconte :

« Au mois de septembre, je vais pour la première fois au local de l’UMP pour adhérer, place Vallier. J’ai été reçu par un jeune mec qui n’avait pas la gueule de l’UMP que je m’imaginais, il portait un tee-shirt genre Nirvana. Il m’a fait une carte temporaire en me disant un truc du style : ‘‘en chèque, c’est quand même mieux’’, ça m’a fait marrer, le liquide dans le parti c’est plus très bien vu. Bon, j’ai quand même lâché 35 euros. J’ai été bien accueilli là-bas, on m’a offert le café, le Dauphiné Libéré et du chocolat. » Le tout frais militant UMP poursuit : « Un quinquagénaire déboule, il fait : ‘‘Oulala dit, j’ai été obligé de jeter un carton de tracts d’Alain parce qu’ils avaient pris le vin blanc !’’. Après j’ai rencontré une femme qui s’occupait de la permanence, le premier truc qu’elle m’a demandé c’est mon adresse. Une autre femme est arrivée et m’a posé la même question. Pourquoi ? Parce qu’à l’UMP, ils sont très tractage dans les boites aux lettres et ils s’organisent en fonction de la répartition des militants dans les quartiers. Mais le plus drôle c’est que ça faisait même pas une demi-heure que j’étais dans leur locaux que l’une d’entre elles m’a dit : ‘‘vous pouvez faire les permanences si vous voulez’’. En partant, je me suis demandé si d’ici 15 jours ils allaient me filer les clés du siège de l’UMP. »

Quelques semaines plus tard Jacques reçoit sa carte officielle de l’UMP avec un courrier de Jean-François Copé, quelques mails de la fédération et des coups de fil pour aller tracter. À cette période-là il n’a, hélas, pas le temps et décline les invitations. Mais à la mi-octobre, il retourne au siège départemental du parti « pour leur dire qu’[il] étai[t] encore en vie ».

Jacques rencontre une vieille militante : « Elle, c’était une aficionadas d’Alain Carignon. Ça allait bien au delà de la groupie. Elle m’a raconté ce moment du 6 mars 1983 quand il remporte l’élection dès le premier tour : ‘‘je vois Alain Carignon aller tout droit vers ses fonctions et moi je m’en vais, je rentre chez moi et m’écroule tellement j’étais fatiguée de l’intensité de la campagne’’. C’était émouvant. Elle ne m’a jamais demandé pourquoi j’adhérais à l’UMP mais si je connaissais Carignon. Elle m’a dit texto : ‘‘Sous Alain Carignon, les murs chantaient, maintenant ils déchantent’’. Pour elle, l’UMP c’est Alain Carignon. On n’a jamais parlé du parti ou du programme mais toujours de Carignon et de son charisme. Elle m’a dit qu’Alain avait ‘‘une énergie incroyable, qu’il nous envoyait des mails ou des sms à une ou deux heures du matin pour nous demander si on était réveillé’’. Avec elle, j’ai aussi pris une leçon de politique, ou plutôt de distribution de tracts. Elle m’a expliqué comment il y a 30 ans ‘‘c’était quand même mieux parce qu’on pouvait rentrer dans n’importe quel immeuble, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui’’. La faute à la sécurité ? Elle m’a dit : ‘‘Avec 80 000 tracts, on tient Grenoble !’’. Toutes les personnes que j’ai rencontrées là-bas soutenaient la candidature de Carignon, personne ne m’a jamais parlé de Chamussy. »
Jacques finit par rencontrer le porte-parole de Carignon [NDR : aujourd’hui sur la liste de Denis Bonzy] qui épluchait la presse : « La veille, il y avait eu une conférence de presse de Carignon et le porte parole a commenté : ‘‘Cette [Bip] de [Truc Much] au Dauphiné Libéré, elle a pas fait un bon article mais par contre Place Gre’net, eux, ils sont bien, ils ont fait un bon article’’. »
Jacques analyse : « Ils ne posent quasiment pas de questions, c’est un parti très hiérarchisé. Il n’y a pas de débat d’idées, j’avais le sentiment d’être un petit pion. Une des femmes rencontrée m’expliquait qu’elle tractait des documents qu’elle n’avait pas lu : ‘‘je ne sais pas ce que je mets, c’est seulement après que je regarde’’ ». Trop pris par ailleurs, Jacques n’a pas pu – à regrets – retourner à la permanence de l’UMP. Déception : « J’ai eu deux cafés gratuits pour 35 euros, ça fait cher le café. »
)]

Portfolio

Notes

[1Toutes les citations sont issues de réunions de campagne.

[2Lendemain du discours de François Hollande, assumant clairement le 14 janvier une politique néolibérale.

[3Suite à un conseil de Jean-Paul Huchon, qui lui a dit « tu ne peux pas envisager une carrière politique sans avoir eu une expérience professionnelle extérieure », Jérôme Safar a travaillé pendant six ans – à mi-temps, car il était également adjoint municipal et conseiller régional - chez Bouygues Construction « aux ressources humaines de GFC construction » puis « au service communication ». Pour en savoir plus sur ce CV glorieux, lire l’article « Iznogood, mode d’emploi », dans Le Postillon n°23.

[4Ce jeune étudiant de Science Po s’est déjà brillamment illustré en organisant la « Marche des Républicains » qui a obtenu 11 000 « likes » sur facebook… et quelques dizaines de personnes dans les rues de Grenoble en décembre dernier.