On a déjà parlé de Jean Sivardière, l’ancien président de l’ADTC (association pour le développement des transports en commun) en raillant son amour pour le projet dévastateur du TGV Lyon-Turin et sa haine des salariés de la SNCF pas suffisamment « productifs » (voir Le Postillon n°21 et 31). Il n’est visiblement pas le seul au sein de l’ADTC à avoir une vision très libérale du militantisme pour les transports en commun. Dans l’ADTC infos n°148 (juin 2016), on trouve un article pro-Lyon-Turin et une diatribe contre ces salauds de grévistes. Un certain Alexis Grabit dénonce à propos du mouvement social du printemps : « ces grèves à répétition exaspèrent de plus en plus les usagers qui doivent déjà faire face à d’autres problèmes. Plus les grèves se poursuivent, plus les usagers conserveront leur nouveau moyen de mobilité, délaissant le train. À une époque où il devient nécessaire de réduire l’utilisation de la voiture, ces grèves ne favorisent pas la transition énergétique ». Avec ce genre de discours, les manifestants et tous ceux qui se battent pour leurs conditions de travail seront bientôt responsables du trou de la couche d’ozone et de la fonte des banquises. Les écolo-libéraux veulent plus de transports en commun, mais conduits uniquement par des moutons obéissants. Deux mois plus tard, l’ADTC dénonçait avec virulence : « Pas moins de 20 TER par jour sont supprimés autour de Grenoble depuis ce lundi 29 août. Ces suppressions sont effectuées en toute discrétion puisque les usagers les découvrent en consultant les nouvelles fiches horaires qui viennent de sortir. » Pourtant il semble bien que les syndicats n’y soient pour rien. La direction de la SNCF, qui préfère sous-traiter plutôt que d’embaucher, se défend en invoquant des difficultés de recrutement, des départs en retraite et la nécessité de formation sur de nouveaux matériels. Les grévistes ne sont donc pas responsables de toutes les dégradations du service public ?
Contact
Pour nous envoyer vos vrais courriers :
Le Postillon
42 avenue Jean Jaurès
38600 Fontaine
Et les virtuels :
lepostillon@gresille.org
Pour nous parler : 04 76 94 18 65
Le Postillon ?
Le journal papier Le Postillon
Après avoir existé entre 1885 et 1886, Le Postillon a ressurgi depuis mai 2009, avec pour unique business plan d’occuper le créneau porteur et néanmoins complètement délaissé de la presse locale critique. Devant l’ampleur de la tâche, nous nous concentrons sur des sujets locaux et parlons presque exclusivement de Grenoble et sa cuvette. Aucune association, organisation ou parti politique n’est parvenu jusqu’ici à nous convaincre de devenir son journal de propagande. Et malgré les nombreuses sollicitations, nous avons refusé toute entrée dans notre capital : nous sommes donc complètement indépendants.
Le site internet du Postillon
Bienvenue sur un SITE-ARCHIVE. Le Postillon n’est pas un média internet, mais uniquement un journal papier de Grenoble et sa cuvette. À contre-courant de la vague numérique, nous tenons à faire exister avant tout un objet dans la vraie vie, qui sent l’encre et qu’on peut se passer de main à main.
Plutôt que de se fatiguer les yeux derrière un écran, nous vous conseillons vivement de vous procurer les exemplaires papier de notre journal (voir « Où le trouver ») que vous pourrez ensuite tranquillement déguster sur une terrasse au soleil ou sous la couette.
Si nous avons décidé de réaliser ce site, c’est pour que les internautes s’intéressant aux sujets que nous avons traité puissent trouver nos écrits. Vous ne pourrez pas poster de commentaire car nous ne voulons pas perdre notre temps à modérer. En revanche, nous lirons avec plaisir toutes vos réactions, emballées ou énervées, par courrier postal ou par mail.
Si notre journal est payant, l’accès à notre site est libre. Profitez-en bien car chacun sait que la presse gratuite est vendue.
Ce site web a été réalisé et est hébergé en partenariat avec Grésille. Sa réalisation et son hébergement reposent sur des logiciels libres issus des contributions de plusieurs dizaines de milliers de personnes.