Qu’il est loin l’automne 2022 ! À l’époque, notre journal s’étonnait de l’absence de contestation du projet pharaonique d’agrandissement de STMicro à Crolles (« plus gros investissement industriel depuis les centrales nucléaires » avec 2,9 milliards d’euros d’argent public) : on avait seulement trouvé la trace d’une pétition ayant réuni… 56 signatures. Depuis beaucoup d’eau a coulé dans les canalisations… et la contestation a marqué des points importants. Le collectif STopMicro (qui continue à produire de nombreux textes intéressants disponibles sur leur site stopmicro38.noblogs.org) est parvenu à faire défiler, sans le soutien d’aucune grosse organisation, 1 000 personnes en avril 2023 et 2 000 personnes en avril 2024 sous le mot d’ordre « De l’eau, pas des puces ! » Les précédents agrandissements de ST étaient passés comme des lettres à La Poste, celui-ci patine : bien que des bâtiments aient déjà été construits, la multinationale a dû finalement passer – un an et demi après l’annonce du projet – par une « concertation préalable » organisée par la commission nationale du débat public (CNDP). Les différentes séances de cette pseudo-concertation organisée en catastrophe en mars-avril n’ont pas attiré les foules – entre quelques dizaines et deux cent personnes selon les séances, en tout cas beaucoup moins que la manif « De l’eau, pas des puces ! » Et surtout : Soitec, la multinationale voisine de STMicro œuvrant également dans les semi-conducteurs a finalement annoncé la suspension de son projet d’agrandissement. Le timing de cette annonce, publicisée quelques jours après la manifestation, laisse à penser que cet abandon est dû en partie à la mobilisation des opposants – Soitec évoquant de seules raisons économiques. Conséquence de ces rebondissements : les vieux éléphants socialistes ressortent du bois pour crier au scandale. L’ancien ministre, député, sénateur, etc, et actuel simple beau parleur sur Cnews, André Vallini s’est ainsi indigné dans Le Daubé (26/04/2024) : « Je suis inquiet pour le développement de Grenoble et son écosystème. (…) Il serait incompréhensible et inacceptable que des postures idéologiques et rétrogrades viennent remettre en cause ces acquis que beaucoup de régions nous envient. (…) Il faut être conscient que dans l’économie mondialisée, une région est comme une entreprise : si elle n’avance pas, elle régresse. » Et qui dit « regrès », dit fin de l’attractivité, de l’implantation de nouvelles entreprises high-tech nuisibles, de la bétonisation. Qu’est-ce qu’on va devenir ? On va faire pousser des légumes ? Quelle horreur !
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