Les blagues les plus courtes sont les meilleures… Les partisans des « Jeux olympiques respectueux de l’environnement » ne semblent toujours pas avoir compris. Comme convenu, et comme il y a quinze ans déjà (!), les promoteurs des JO de 2030 promettent des jeux plus verts que verts. Le Daubé (1/01/2023) est donc en pleine extase : « C’est l’une des clés de voûte du dossier français résumée par la tirade de Martin Fourcade. “Nous allons façonner les Jeux de demain.” [NDR : sacrée « tirade », Martin !] “Des Jeux plus responsables et plus durables”, a ajouté Amélie Oudéa-Castréa, la ministre des Sports. » Alors comment vont-ils donc faire ? Proposer des trottinettes électriques pour que les athlètes aillent des hôtels au bas des pistes ? Ou une flamme olympique en Led basse consommation ? On rigole, mais la réalité est à peine moins caricaturale, n’en déplaise à tous les gogos plaidant pour des Jeux « respectant les limites planétaires ». Les JO ont toujours été un prétexte pour faire avancer plus vite, plus haut, plus fort les grands aménagements artificialisant villes et montagnes. Aujourd’hui, la « transition » est le paravent de ces investissements qui vont, comme toujours, bénéficier aux grosses structures capitalistes gérant actuellement les domaines skiables. La promotion des JO de 2030 « verts » coïncide avec une énième offensive médiatique des stations de ski pour faire croire à leur conversion écologique. « Les stations passent au vert » affirme le cahier « Direct entreprises » du Daubé (28/11/2023). Qu’est-ce qui justifie cette affirmation ? « La première dameuse électrique française entre en action cet hiver sur les pistes de Serre Chevalier » nous annonce le quotidien qui, comme à son habitude, brosse les déclarations d’intention des stations « tout schuss vers un aménagement durable » dans le sens du poil. Comme en plaine, « la première des transitions est électrique » affirme le directeur de la très puissante Compagnie des Alpes, en parlant de l’énergie qui fait tourner les remontées et donc bientôt les dameuses. L’électrique, pour les dameuses, c’est comme pour les bagnoles : ça n’a rien de « propre » ou « durable », il s’agit juste du remplacement d’une pollution par une autre et d’une délocalisation de la pollution dans les pays du Sud, d’où sont extraits, dans des conditions dramatiquement polluantes, les matériaux nécessaires pour faire tourner la camelote électrique. Avec ce type d’argumentaire, les canons à neige sont donc écolos vu qu’ils fonctionnent à l’électrique et non au diesel… Il n’y a pas plus de Jeux olympiques verts qu’il n’y a de développement durable, de roue carrée ou d’amour libre. Vive le hors piste !
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