De l’argent, il y en a, dans les caisses de Poma. Le constructeur isérois de remontées mécaniques est à la manœuvre – entre autres gros projets à travers le monde – de deux gros dossiers isérois. Il y a le fameux Métrocâble, censé relier Fontaine à Saint-Martin-le-Vinoux, dont l’enquête publique a lieu en ce moment et qui montre une formidable mobilisation de ses employés, même s’ils habitent à l’autre bout du monde. Ainsi, sur le registre des contributions, peut-on lire des contributions d’Andréa Cardinal, chargée de planification chez Poma ou d’Adriano Freitas, directeur des ventes et directeur général de Poma Brésil… Mais loin des débats métropolitains et des enquêtes publiques, Poma est actuellement maître d’oeuvre d’un autre transport par câble, encore plus délirant, dans la station des Deux Alpes. Le Jandri 3S a pour but de remplacer une autre remontée vieillissante et de faire gagner une vingtaine de minutes aux riches skieurs pour aller du bas au haut de la station. Comme toujours dans ce genre de projet, le coût de ce joujou pour touristes fortunés a un petit peu « dérapé ». Initialement prévu à 65 millions d’euros quand même, on parle aujourd’hui d’une facture de 145 millions d’euros… Un directeur de Sata group parle d’un des « plus gros investissements de l’arc alpin européen ». On voit que les millions d’euros d’argent public déversés généreusement sur les stations pendant la crise sanitaire sont utilisés à bon escient, même si les conditions de financement de cette remontée sont encore obscures et au centre d’une enquête préliminaire pour « favoritisme » ouverte par le parquet de Grenoble. Cette somme astronomique pour une seule remontée donne du relief aux moyens annoncés par l’État pour financer les « RER métropolitains » : 700 000 millions pour 13 projets, soit 55 millions par projet… Le Métrocâble métropolitain suivra-t-il la même trajectoire financière : annoncé au départ à 50 millions d’euros, puis à 65 millions, à quelle « hauteur » parviendra la facture finale ?
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