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La rue à feu couvert
« Elle est où la fête ? » pourrait être le titre de cet article mais la fête est annulée. De 19h à 6h du matin, les rares ombres dans la rue sont au travail ou hors-la-loi. Convaincu que la nuit ne meurt jamais, Le Postillon a cherché des traces de la vie après le couvre-feu le soir du jeudi 25 mars, de la passerelle saint Laurent à la gare, du parc Paul Mistral à Saint-Bruno. Bilan : inestimable.
Qui aurait pu croire qu’on en serait là.
Être émus en voyant des meutes d’étudiants se bourrer la gueule, à profiter des derniers rayons du soleil sur les quais [1].
Comme si malgré les chiffres sans cesse assénés et la culpabilisation, le torrent de la vie reprenait son cours. Voilà un an qu’un gros barrage empêche nos vies et les rend déprimantes comme un lac artificiel. Mais le barrage se fissure peu à peu, et on cherche les brèches où se déployer.
L’eau qui coule dans l’Isère nous inspirait des métaphores bizarres.
On avait rencardé Baudoin, ondoyant auteur de nombreuses bédés. En résidence à Grenoble sur invitation des bibliothèques municipales, voilà trois mois qu’il sillonne la ville pour demander aux habitants « c’est quoi Grenoble pour vous ? » et en faire un bouquin, à paraître chez Mosquito. On dit aux gens qu’ils font pas leur âge, mais lui c’est vrai. À 78 balais, il a tombé le masque au bout de deux minutes alors on l’a questionné.
As-tu peur du Covid.
Ma mère elle disait, s’il me reste trois jours à vivre, laissez-moi les vivre. J’ai des tas de projets mais je vais crever à un moment donné, ça va pas durer. Je les fais parce que j’ai la force de les faire, dormir dans un igloo sur le pic de Bure, faire l’amour… Laissez-moi faire l’amour. À quoi bon ne pas mourir si c’est pour ne pas vivre, je leur demande ça aux vieux de 85 ans qui ont peur.
Nous on lui a demandé un dessin de tous ces visages, ces sourires, ces humains. Il a croqué ça vite fait, assis sur un bout de rambarde – habile, l’animal. Il avait connu les ravages de l’épidémie du Sida, fallait mettre du caoutchouc, sa génération n’en avait jamais entendu parler. Aujourd’hui c’était le masque et il disait en me touchant le bras, « ça, ça devient interdit aussi ». Voir ces visages découverts le ravissait.
Les flics sont arrivés dix minutes avant l’heure du couvre-feu, haut-parleur, allez on dégage, deux ou trois alcoolisés ont mis quelques minutes à comprendre que la fête était finie alors qu’il faisait pas encore nuit, mais tout le monde a obtempéré gentiment. On a appris à cette occasion que le masque n’était pas obligatoire dans les rues grenobloises entre 1h et 6h. On a pas le droit d’être dehors, mais si jamais on y est, on peut pas se prendre de prune pour non-port du masque. Si vous comprenez la logique, c’est qu’on vous a mal expliqué.
Baudoin était parti manger, on a croisé Salomon, plus ou moins du même âge. Pendant le premier confinement il traînait toujours dans les rues sans attestation. Depuis il continue à se balader sans masque, et trouve que ces injonctions sont une arnaque. S’ils veulent se servir des vieux pour empêcher les jeunes de vivre, faut pas compter sur lui.
La nuit je croise pas beaucoup de monde et les jeunes qui vont faire la fête sont inquiets de se faire contrôler. Personne n’a l’air de voir comme c’est beau, une ville vide la nuit.
On a atterri devant la gare au parvis peuplé de gens dans la dèche.
C’était l’heure des maraudes, d’abord la PJJ, alias Protection judiciaire de la jeunesse, qui donne rapidement des barquettes de lasagnes chaudes et disparaît. Puis le collectif Help SDF, qui sort carrément des tables et plein de plats cuisinés par leurs soins. Un collectif composé de plein de gens lambda se démenant pour nourrir des gens de la rue tous les lundi, mardi et jeudi soir. Pas mal de têtes connues parmi les gens venus se nourrir.
Annie « Dame Récup’ » qui insistait : t’es sûr que tu veux pas goûter la soupe.
Lenny qui analysait qu’on voit toujours les mêmes têtes ici alors qu’il y a des gens dans la galère qui n’osent pas venir. Un autre qui racontait comment la police municipale a détruit sa tente au parc Mistral alors que c’est illégal.
Un peu de chaleur humaine – rare et précieuse ces temps-ci.
Il nous restait près de dix heures de couvre-feu à parcourir, il fallait prendre des forces. En filant à Saint-Bruno capitale des tacos, on se rend compte qu’on a pas le droit d’acheter à manger. Plusieurs tacossiers sont ouverts, mais seuls les livreurs peuvent y aller : même celui qui habite à cinq mètres d’un tacos, il peut pas sortir pour récupérer sa commande. Faut qu’il passe par une appli, et qu’un mec se déplace pour faire les cinq mètres et lui apporter son dû. Un gérant de tacos s’est pris 500 balles d’amende pour avoir osé servir un voisin.
Je les voyais tourner depuis une heure les policiers, si j’avais su que c’était interdit je suis pas bête je l’aurais pas fait devant eux.
Autour de la place, deux autres tacossiers nous ont confirmé s’être pris la même prune. 500 balles. Soit 100 tacos. Pour avoir servi quelqu’un à 19h30. Sacrée époque.
Même si on avait voulu, on aurait pas pu passer par l’appli – on a pas de téléphone portable. Alors l’un d’eux a accepté de nous servir discretos, restez pas devant pendant que je prépare, allez faire un tour. Big up à ce tacossier à jamais dans nos cœurs, on a kiffé manger nos tacos près de l’Estacade sur un trottoir vide.
On a vu la ville se vider peu-à-peu. Plus les minutes passaient, plus la proportion de livreurs augmentait parmi les personnes croisées. A 20h, ils sont une minorité. À 20h30, peut-être la moitié. À partir de 21 heures il n’y a plus qu’eux, ou presque.
Sinon des ombres furtives, rentrant du boulot, de la gare avec une valise à roulette ou d’un apéro tête baissée. Surtout aller vite, avoir l’air concentré. Ne pas perdre de temps pour ne pas risquer 135 euros d’amende.
C’est vrai qu’on détonnait et pas seulement parce qu’on était débraillé mais aussi parce qu’on prenait le temps. De s’asseoir sur un banc. De marcher tranquillement en poussant nos vélos. D’alpaguer les personnes croisées d’un subtil « elle est où la teuf ».
Ah vous cherchez une fête ah ben vous êtes mal barrés moi je rentre chez moi ahahah.
Non en fait on cherche pas spécialement une fête, on cherche la vie dans les rues grenobloises en temps de couvre-feu.
Ah ben vous êtes aussi mal barrés ahahah.
Autour de l’Estacade, il y avait quand même plusieurs affiches manuscrites.
Apéro sous le pont de l’estacade, 26 mars, 20h, #lajeunessefatiguée
C’était le lendemain, on se demandait ce que ça donnerait [2].
On a rejoint les autres statiques, les livreurs. Il y a des regroupements un peu partout, mais le plus important c’est toujours celui vers le MacDo de l’aigle.
Rafael tentait des figures de BMX sur son Métrovélo qu’il loue moins cher que sa licence Deliveroo. Sans carte vitale indispensable pour s’inscrire sur la plateforme, il fait partie de ces galériens qui charbonnent pour sous-louer l’identité d’un gonze contacté sur Facebook qui ramasse 100€ par semaine. Un business florissant sur le dos des migrants nombreux à vivre comme coursiers. Lui est anglo-portuguais ayant grandi au Brésil, pour ce qu’on a compris à son parcours de vie – on baragouinait en anglais.
Vous êtes des flics non, vous avez l’air de flics.
C’est la meilleure ça, des flics en sandales et en pull troué.
En bossant tous les soirs, des fois jusqu’à 2 heures du mat – parce que l’épicerie de nuit en face du MacDo fait des livraisons d’alcool jusqu’à 2 heures – il se fait 400 euros par semaine. Donc 300 euros de bénéf’.
Il se plaint pas, Rafael, plutôt du genre rieur et puis bavard, à tout nous raconter, la géopolitique des livreurs, pas un seul Français dans ceux qu’il connaît, mais des Guinéens, des Algériens, des Chinois, des Roumains, etc. De la fraternité, des amitiés et aussi des coups bas. L’autre jour un groupe avait chouré la batterie du vélo électrique d’un autre livreur et lui proposait de lui revendre 100 euros. On sait pas comment ça a fini.
Et qu’est-ce que ça change le couvre-feu pour toi.
On a davantage de boulot mais aussi on peut plus se faire agresser.
Ça t’es arrivé toi.
L’autre soir place Victor Hugo un groupe m’est tombé dessus pour me chourer mon portable. Je m’en suis finalement sorti mais j’ai eu peur, y a personne dans les rues pour témoigner.
C’est un des trucs qui nous a marqués, dans notre déambulation. La tristesse de ces rues vides, et puis la peur qui s’en dégage. Nous ça va, on était deux et puis on ressemble à rien, c’est pas rentable comme agression.
D’ordinaire, la nuit est déjà une alliée de la violence, notamment sexiste.
Mais là encore plus.
À partir de 21 heures, quelque chose comme ça, on a quasiment plus croisé une seule fille.
Les livreurs c’est tous des mecs.
Des ouvriers bossaient sur la ligne du tram place Notre-Dame, tous des mecs aussi, dont un qui nous a causé.
Le couvre-feu c’est pour les riches. Si tu restes à la maison tu manges pas alors comment tu vas faire. La faim c’est plus dangereux que le corona. Avec le corona je dis, faut y aller tranquille. Quelque chose qui circule dans l’air comment tu veux lutter.
Et ils sont où les schlags.
À un moment, on s’est posé la question.
Ça faisait des heures qu’on errait dans les rues, et on avait pas vu ses piliers.
Il est où Kamel et sa radio.
Il est où Come Again et ses canettes.
Ils sont où les punks devant la maison du tourisme.
Ont-ils une maison en fait.
Est-ce que ça leur fait du bien d’être moins dehors, de peut-être moins boire.
Ou est-ce que ça les déprime, les enfonce encore un peu plus dans le fond du trou.
Le Jardin de ville était aussi désert, sans ses foules ordinaires de traînards.
Sur un banc, il y avait trois Guinéens qui écoutaient de la musique.
Deux discrets et puis un bavard.
Oui je sais je parle trop mais je suis traumatisé, le voyage, la Libye, la galère.
Le soir je peux pas rester chez moi, mon traumatisme il tourne dans la tête, faut que je sorte et que je voie des amis.
Les trois étaient au parc Paul Mistral en fin d’après-midi, avant que la police demande aussi à tout le monde de partir.
L’un d’eux connaissait bien ce parc, il avait dormi six mois sur les marches derrière l’Hôtel de ville.
Et puis après il y avait eu le Patio à Saint-Martin-d’Hères, où il avait toujours ses potes.
C’est la famille là-bas.
L’un avait un statut de réfugié, un autre venait de se faire refouler, tous bossaient dans le BTP.
Et c’est comment la Guinée-Conakry.
On manque de tout mais la vie était douce. J’avais jamais fait la queue avant de venir en France, je déteste vraiment ça. Les gens croient qu’on vient chercher la belle vie en France, mais la queue ou la paperasse c’est pas la belle vie. Le problème de la Guinée c’est la politique, les politiciens, et la guerre.
Et de citer plein de gens qui les avaient aidés, ceux de Briançon, et puis Sophie de Bernin, et Léo, et Guillaume.
Merci la France, merci les Français et merci à vous qui nous avez donné des bières.
On rigolait quand deux policiers de la Bac se sont pointés et nous ont à peine causé.
Allez c’est le couvre-feu, faut rentrer chez vous.
Dit comme ça, sans même insister, déjà repartis.
Ils s’en foutaient de nous, ils cherchaient autre chose, peut-être l’allumé qu’on avait croisé quelques minutes plus tôt et qui nous avait demandé de la drogue.
Ça a quand même enclenché le départ des Guinéens et on est revenu à notre point de départ, la passerelle Saint-Laurent au dessus de l’Isère. L’eau s’écoulait toujours mais le barrage sur nos existences était bien redevenu efficace. Tout le monde dans son lit et presque pas une goutte qui déborde. Ça nous a rappelé un tag aperçu à Saint-Bruno « La nuit, c’était mieux avant ».
On est peut-être resté une heure sur un banc vers la fontaine du lion et du serpent, en croisant seulement deux humains. Un promenait son clébard, ça nous a inspiré, on s’est dit que dans cette période ce serait marrant d’appeler son chien « attestation ».
L’autre était un ami d’ami, rentrait d’un apéro.
J’ai besoin de sentir qu’il y a un monde extérieur à ce qui se passe dans ma tête.
Et nous donc.
Elles sont où les surprises, les nouvelles têtes, les personnes qu’on peut croiser mais qu’on appelle jamais.
Chères terrasses de bar, quand nous reverrons-nous.
Chères soirées imprévues, quand nous rencontrerons-nous de nouveau.
Dis quand reviendras-tu,
Dis au moins le sais-tu.
Quelle heure était-il, minuit, une heure, en tous cas il n’y avait plus âme qui vive dans les rues piétonnes. Quelques échos de soirées provenant de balcons ou de fenêtres ouvertes, mais rien d’accessible.
En s’approchant du parc Paul Mistral, on a entendu de la musique.
Elle provenait du grand chapiteau, à côté du stade des Alpes, le « village-partenaires ». L’endroit où les sponsors du FCG, le club de rugby, mondanisent et tentent de faire du business après les matchs.
En fait on sait pas exactement ce qui se passe dedans, on est jamais entrés.
Ce soir-là on a essayé, mais on s’est fait refouler.
Le FCG avait perdu contre Perpignan, mais il y avait quand même une fête. Ça faisait un sacré boucan, des rires, des éclats de voix et « siffler sur la colline » de Joe Dassin.
On est juste dix-quinze nous a dit un fumeur de clope.
Au bruit on aurait plutôt dit une cinquantaine au moins, enfin s’ils s’amusaient tant mieux pour eux.
Mais certains n’ont pas la chance d’avoir accès à ce genre d’espace et aimeraient bien s’amuser aussi.
Zaï zaï zaï zaï.
Devant la Bobine, il y avait deux gars.
23 et 27 ans, ouvriers du BTP aussi, revenus habiter chez leur mère pour diverses raisons.
Habiter chez maman, c’est pas pratique pour prendre de la drogue.
Dans ce parc désert, c’est plus propice.
Mais pourquoi votre journal il est pas sur Internet, je l’aurais connu sinon.
T’es sûr que tu l’aurais connu, on dit qu’Internet ça ouvre sur le monde, mais en fait ça enferme dans nos affinités.
On en était là, à se rencontrer, quand une dizaine de jeunes filles et garçons a déboulé.
Ils faisaient trop de bruit dans l’appart, un voisin avait gueulé.
Alors il étaient venus finir la soirée ici. Avaient pris une flûte-clarinette bizarre, ça s’appelle un xafoon, une guitare électrique et un ampli sur batterie. Étaient tous musicos, s’étaient rencontrés au conservatoire. Le guitariste était très bon, les choristes un peu moins. On a chanté « la Corrida » de Cabrel à tue-tête.
On était plutôt sereins vis-à-vis des contrôles, avec notre attestation comme quoi on faisait un reportage toute la nuit, mais si des flics avaient déboulé pendant qu’on beuglait « ils sortent d’où ces acrobates avec leurs costumes de papier » on aurait pas été bien crédibles comme reporters. Les flics sont pas venus.
Des chansons sortaient des téléphones, « ouais ça passe ! »
On a chanté un chant de stade, un des zicos et un des deux autres étaient supporters du club de foot le GF38, des ultras. Ils ne se connaissaient pas avant cette nuit, pourtant c’était des frères. Le douzième homme tu connais. Explique-leur.
Tu peux aimer ta maman, tu peux aimer ta meuf, mais le GF38 c’est au-dessus mec.
Le peuple grenoblois va vous montrer comment vibrer.
Allez Grenoble allez.
Une telle ferveur, c’est flippant et beau à la fois.
Ils étaient drôles, les heures passaient vite en leur compagnie sauf qu’on a commencé à se cailler. Alors on a rechevauché nos vélos pour se réchauffer.
À quatre heures, le désert humain était total.
Quelques voitures, mais pas un seul bipède dans les rues arpentées.
On a réentendu des voies humaines à l’hôpital. Devant l’entrée des urgences, des soignants faisaient une pause-clope. On a papoté avec un brancardier en CDD, peut être un de ces soignants qui ne veulent plus qu’on corsète en leur nom la jeunesse fatiguée. En tout cas il n’avait pas le même discours que tous les grands médecins sans cesse interrogés par les médias.
Bien entendu, il y avait le Covid.
Mais aux urgences, il voyait beaucoup de cas psychiatriques.
Des décompensations.
Des TS (tentatives de suicide) par IMV (intoxication médicamenteuse volontaire).
Surtout des jeunes.
Depuis plusieurs semaines, le « malaise des jeunes » fait de plus en plus causer dans les médias. Mais qu’est-ce que ça change.
Qu’est-ce qu’on leur propose aux jeunes.
Des rendez-vous virtuels. Des numéros verts. Des repas à un euro. Un jour ou deux de plus de cours en amphi.
Tu parles d’une réponse.
Que fait-on pour leur âme, pour leur besoin de découverte, de surprises, d’imprévus.
Que fait-on pour leurs envies de vraie vie.
Que fait-on pour leur rendre la nuit.
Nous la nuit, on ne voulait plus la retenir, on avait trop froid. N’empêche qu’il restait encore une heure ou deux d’étoiles et de lune presque pleine. On est retournés au bord de l’Isère, sur les berges rive droite, juste au dessous du pont de Chartreuse. Il y a ici des petits jardins sauvages, et un endroit avec un banc et une table de récup’. De gros anneaux scellés au mur en pierre nous rappelaient qu’avant il y avait des bateaux qui s’arrêtaient ici avant de descendre leur marchandise vers le Rhône et la Méditerranée. Maintenant on ne navigue plus sur l’Isère, 18 barrages parsèment le parcours de Grenoble à la mer. S’il reste encore quelques rivières sauvages, elles ne sont pas évidentes à trouver.
Notes
[1] À l’Estacade, après la nuit dehors, on s’est fait offrir un café. Assis sur des tabourets pliants, on a jeté un œil sur Le Daubé du jour, qui s’indignait d’avoir vu la veille « des centaines de personnes encore rassemblées sur les quais » : « L’image est belle et fait penser au temps d’avant, mais à l’heure où, partout en France, la situation épidémiologique se dégrade, elle est inquiétante et même angoissante. » La lecture du Daubé est en tout cas plus angoissante que l’image.
[2] Maintenant on le sait : il y avait personne. Pas un chat, sauf deux collègues qui avaient cru comme nous trouver du monde.