C’est un petit graphique paru dans un coin de page du Daubé (14/05/2015), même pas commenté, mais qui illustre bien les aberrations du système économique actuel. Il représente l’évolution du commerce extérieur de l’Isère entre 1980 et 2014. On y apprend notamment que les importations et les exportations ont pratiquement décuplé en trente-quatre ans : en 1980, en Isère, on importait pour environ 1 000 millions d’euros, en 2014 on importe pour près de 10 000 millions d’euros. Ce que ce graphique austère raconte, c’est qu’on consomme dix fois plus de produits venant de loin aujourd’hui qu’il y a trente-quatre ans : il y a de moins en moins de nourriture et produits de base fabriqués en Isère (vêtements, vélos, matériaux...), donc on a besoin de les faire venir. Parallèlement, les exportations ont également décuplé car on produit de plus en plus de choses pas franchement utiles (gadgets en tous genres, circuits électroniques, compteurs Linky...) qui sont ensuite envoyés dans le reste du monde. Ce processus est en partie responsable de bien des travers de notre société actuelle tels que l’évolution désastreuse du travail ou le développement des transports, donc des grosses infrastructures, donc des bouchons et de la pollution. Loin d’être inéluctable, ce développement des échanges est un choix soutenu depuis des dizaines d’années par toutes les élites, malgré les quelques belles paroles de soutien aux produits locaux. En Isère, un des bras armé de la mondialisation, outre l’AEPI (Agence d’études et de promotion de l’Isère - voir Le Postillon n°29), est le Grex, le « centre de commerce international de la chambre de commerce et d’industrie ». Structure dont on n’entend jamais parler, mais qui milite au quotidien pour que ces deux courbes continuent à grimper. Alors que le simple bon sens voudrait que ces deux courbes fassent le chemin inverse.
Le Postillon ?
Le journal papier Le Postillon
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