Sortez vos calculettes. Cet été, le premier sinistre Jean Marc Ayrault lui-même, accompagné d’une ribambelle de sous-fifres, est venu en Isère pour annoncer le lancement du plan Nano 2017. Son but ? Aider l’entreprise STMicroélectronics, pauvre petite entreprise du Cac 40 vendant des composants pour la camelote électronique. Ce « plan public/privé stratégique de recherche et développement qui court sur une durée de cinq ans (2013 - 2017) » a pour objectif de « renforcer la qualité de notre industrie microélectronique et l’emploi industriel dans notre pays ». Si l’État subventionne ce plan à hauteur de 600 millions d’euros (sur un coût total de 3,5 milliards d’euros), les collectivités locales devraient cracher près de 100 millions d’euros et l’Europe 400 millions. Il y a cinq ans un plan similaire Nano 2012 avait été lancé, soutenu à hauteur de 477 millions d’euros par l’État et de 75 millions d’euros par les collectivités. Résultat : sur les 600 emplois promis, seuls une centaine ont finalement été crées, selon la CGT. C’est à dire que chaque emploi crée à coûté 5,52 millions d’euros (soit environ 321 années de Smic mensuel brut). Avec Nano 2017, STMicro ne s’est prudemment pas engagé sur un nombre de création d’emplois. Avec 1,1 milliard d’euros d’argent public, la multinationale franco-italienne parviendra-t-elle à en créer plus de cent ? Si elle y arrive, chaque emploi coûtera 11 millions d’euros, soit 641 années de Smic mensuel brut. Vous pouvez ranger vos calculettes.
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