Contre toute attente, l’idylle continue entre la vidéosurveillance et les écolos au pouvoir. En avril dernier, le deuxième adjoint à la nature, la biodiversité et la fraîcheur, Gilles Namur avait clarifié : « Nous n’avons aucun problème avec la vidéosurveillance, ce qui est important pour nous c’est qu’elle serve à quelque chose. » S’ils n’en installent pas encore complètement partout, c’est donc à cause du rapport coût/bénéfices et non pas pour une certaine idée d’un monde sans surveillance. Le 8 juin, dans une réunion à la MDH [maison des habitants] Chorier Berriat à propos du projet « Place(s) aux enfants », Namur a répondu : « typiquement, idéalement… ce qu’on aimerait bien faire sur les Halles Saint-Claire et Notre-Dame par exemple, quand la loi nous le permettra ça sera plutôt d’empêcher les gens de rentrer par la videosurveillance et de la verbalisation pour les gens qui n’ont pas le droit d’entrer sur site (…). Et là ça empêcherait toute barrière physique. Aujourd’hui, on n’est pas encore en capacité de faire ce type de sécurisation-là. » C’est donc ça l’idéal écolo : un espace public totalement contrôlé par la videosurveillance assorti d’une verbalisation automatique, et tout ça au nom de la sécurité. Ce qui semble le plus contrarier Namur, c’est que « la loi ne permette pas [de mettre de la vidéosurveillance dans ce cas-là] ». Enfin, un terrain de convergence avec l’opposition municipale : à quand une proposition de loi pour une extension du domaine de la vidéosurveillance co-signée avec… Chalas, Noblecourt et Carignon ? Les diatribes de la campagne de 2014 contre la vidéosurveillance sont décidément bien enterrées.
Le Postillon ?
Le journal papier Le Postillon
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