En ce moment se joue une bataille de com’. On vous résume les épisodes précédents : jusqu’à l’été dernier Grenoble se vendait dans les médias nationaux et internationaux comme la ville « scientifique », « moderne », « à la pointe des nouvelles technologies », « de l’innovation », pouet pouet pouet. Juillet 2010 : mort d’un braqueur, émeutes, aller-retours d’Hortefeux (alors ministre de l’Intérieur), discours sécuritaire, et patatras : des milliers de communiqués de presse contrecarrés, voilà que Grenoble devient dans les journaux « la ville des émeutes », symbole du « problème de banlieue ». Forcément, quand on a le job d’un élu, qui est de vendre ses électeurs à de viles investisseurs, ça la fout mal. Alors depuis, les édiles essayent de rectifier le tir en travaillant à faire croire que le mythe grenoblois (innovation, science, pouet pouet) profite à tout le monde et notamment aux « jeunes des banlieues ». Il s’agit en quelque sorte de faire la synthèse entre les deux pans de l’identité médiatique grenobloise, ce à quoi travaille durement la multi-mandatée Geneviève Fioraso : « Mon obsession est que les enfants des milieux défavorisés accèdent au pôle d’excellence » (Le Daubé, 12/04/2011). C’est aussi le cas de l’omnimaire Destot qui a « un autre rêve pour ce quartier. (…) Il veut y implanter un lycée scientifique pilote qui accueillerait des élèves motivés de milieux défavorisés (…) avec l’espoir de donner à des enfants de la Villeneuve une chance de devenir un jour chercheur au CEA » (Challenges, 10/11/2010). Il faut dire que pour l’instant les quotas ne sont pas du tout remplis dans les laboratoires grenoblois. « En terme d’emplois directs, il n’y a pas que des bacs +8. ‘’Je connais un habitant de la Villeneuve qui travaille sur la Presqu’île’’ a ajouté Geneviève Fioraso » (Le Daubé, 12/02/2011). Un habitant sur les 12 000 que compte la Villeneuve, c’est vrai que ce n’est pas lourd.
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