Accueil > Avril / Mai 2015 / N°30
Qui a des idées pour relancer le BTP ?
Jean-Pierre Barbier, le nouveau président UMP du Conseil général de l’Isère, se situe dans la droite ligne de son prédécesseur, le grand promoteur inutile André Vallini. À peine élu, il a aussitôt annoncé son ambition : faire un plan de relance de 100 millions d’euros afin de céder à l’intense lobbying mené par les patrons du BTP de l’Isère. Après avoir manifesté avec salariés et engins de chantier le 11 mars à Grenoble, ils ont organisé une grande assemblée générale au World Trade Center le 2 avril. On peut d’ailleurs constater que leur principale revendication est la même qu’un vulgaire intermittent du spectacle ou qu’un chômeur-allocataire du RSA-bon-à-rien-assisté, à savoir : « Donnez-nous du fric ». Le philantropique Jean-Pierre Barbier ne se fait donc pas prier (en ce qui concerne le BTP exclusivement) et cherche maintenant des idées pour ne pas faire un don sans contrepartie : « J’espère que les maires vont déclencher quelque chose immédiatement. Il faut que la commande publique reparte. (…) J’annonce que toutes les collectivités qui signeront un ordre de service pour lancer des travaux sur leur territoire dans les trois mois à venir, verront leur subvention majorée de 10 %. (…) Nous allons faire l’inventaire précis des travaux qu’il est possible de débloquer rapidement au niveau du département » (Le Daubé, 3/04/2015).
Pour aider Jean-Pierre, la rédaction du Postillon a sélectionné quelques chantiers possibles à réaliser d’urgence en Isère :
- Raser le Vercors (ce qui permettrait enfin à Grenoble d’avoir des couchers de soleil dignes de ce nom) et se servir des gravats pour surélever Belledonne (ce qui permettrait à Grenoble d’avoir enfin des sommets de plus de 4 000 mètres à proximité).
- Faire une « autoroute à vélo », comme le souhaite Eric Piolle, par exemple par dessus l’Isère pour aller de Grenoble à Valence.
- Réaliser une autoroute Grenoble-Roybon pour permettre aux zadistes et aux futurs touristes du Center Parcs de gagner du temps.
Toi aussi, envoie ton idée au président du Conseil général !
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