Quand les informaticiens de l’UGA réécrivent l’Histoire
Ces derniers temps, la fabrique de l’ignorance a trouvé en l’IA et en ChatGPT des alliés de taille pour subjuguer le peuple, pour nous aider à bien voter (le plus à droite possible), pour fabriquer du faux plus vrai que le vrai, mais aussi pour réinventer l’histoire. Dans le dernier numéro (« Ici commence la mort ») nous évoquions les recherches autour des drones de combat menées par Vérimag, laboratoire de recherche sur les logiciels embarqués au campus de Saint-Martin-d’Hères, en partenariat avec des industriels israéliens. Mais depuis quelques mois, toutes ces traces de partenariats ont disparu de la page web du labo. C’est marrant ça. C’est le cas notamment des quatre projets (Combest, Omega, SafeAir II et Speeds) en collaboration avec l’entreprise IAI (Israeli Aircraft Industry), plus grosse entreprise d’armement israélien qui, dixit Wikipédia, conçoit « des drones, des systèmes de défense et de la technologie militaire ». Les pages descriptives des projets existent encore, mais plus aucun lien ne pointe vers elles. Idem pour les projets en collaboration avec le Weizmann Institute of Science (Ametist, Omega, P2R Bioinformatique, Prosyd, SafeAir II) ou encore avec IBM Haifa (Agedis, Prosyd, Speeds). Un petit tour sur les archives du Web montre que ces traces ont été maladroitement effacées récemment… Visiblement on n’assume plus trop l’implication de l’université grenobloise dans le développement d’armes toujours plus sophistiquées, intelligentes et meurtrières.