Dans un article de L’Obs (17/09/2020), Piolle poursuit cette mystification sur ce que serait Grenoble. « Grenoble n’adopte pas l’innovation des Gafam [les géants de la technologie], n’adopte pas l’ubérisation [l’économie de services type Uber ou Deliveroo]. C’est une ville qui innove sur la transition écologique, sur la justice sociale. Ce n’est pas chez nous qu’on va inventer la 6 ou la 7G ! » On ne listera pas ici les entreprises et labos publics du coin bossant sur des technologies surtout fructueuses pour les Gafam ou l’ubérisation. De Soitec, qui est en train de rediriger entièrement son business plan en direction de la 5G, à la multinationale chinoise Huawei, « leader des fournisseurs de la 5G », qui a un centre de R&D à Grenoble, en passant par le CEA-Grenoble, où se sont déroulés les tests grenoblois sur la 5G, et où sont en train d’être réalisés « “des travaux exploratoires sur l’après-5G”, selon la dénomination de Jean-Baptiste Doré pour qualifier les futurs réseaux 5G + et 6G » (L’Obs, 17/09/2020). Mais peu importe la réalité « ici, c’est Grenoble ! ». Une ville où quand la mairie organise une conférence, comme celle de l’économiste Gael Giraud, le 1er octobre dernier, elle est juste virtuelle et « retransmise en direct sur Facebook », un des fameux Gafam. Faut dire aussi qu’aucune conseillère municipale n’a été déléguée aux « logiciels libres ». Amel Zenati, ingénieure cadre dans la multinationale STMicroélectronics, est par contre chargée de la « transition numérique et de la stratégie de la donnée ». Est-ce que quelqu’un pourrait dire à Piolle que la « transition numérique » et la « stratégie de la donnée » vont avant tout servir aux Gafam et à l’ubérisation ? Nous, il nous écoute plus.
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