Pas les maires à boire
On le sait, les maires sont les élus les plus appréciés des Français et possèdent une véritable influence sur leurs administrés. Tenez, par exemple, prenez ce brave Christophe Ferrari, mandarin de Pont-de-Claix et président de la métropole. Après avoir soutenu Montebourg à la primaire, il a activement fait campagne pour Benoît Hamon, se vantant même le 16 avril sur son compte Facebook de « faire battre le cœur de Pont-de-Claix » en distribuant des tracts dans sa ville. Un travail qui paye : au premier tour, son candidat obtient 6,46 % à Pont-de-Claix, ce qui démontre l’importance du pouvoir de persuasion de Ferrari auprès de 292 des 11 000 habitants de sa commune. Le maire de Domène a lui soutenu François Fillon depuis toujours et était même « chef de file politique pour la thématique sports » pendant la campagne. Il ne l’a pas lâché d’un centimètre pendant les « affaires », ce qui est déjà en soi une performance. Une autre, c’est que son candidat ait recueilli seulement 15,35 % des voix dans sa commune, soit quatre points de moins qu’au niveau national. Bien joué, Michel ! Heureusement, d’autres sauvent l’honneur. Le maire de Cognin-les-Gorges a donné son parrainage à Jean Lassalle. Et là, ça a marché : le berger béarnais a doublé son score national dans cette commune, en recueillant 3 % des suffrages, soit douze voix. Enfin un maire persuasif !