Accueil > Juin 2010 / N°06

Brèves salivaires

Michel «  Radis d’or  » Destot

Une fois de plus, notre dévoué maire a vu ses efforts récompensés. Après avoir travaillé pendant tant d’années, s’être dépensé sans compter, voilà qu’il vient d’accrocher une nouvelle décoration à sa veste déjà parsemée de médailles. Le journal Fakir vient de lui remettre le «  radis d’or  », récompensant le «  moins socialiste des socialistes  ». Ce qui a motivé l’équipe du canard amiénois à décorer l’édile grenoblois, après avoir épinglé Manuel Valls, est cette phrase de Destot, rapportée par Le Point du 8 avril : «  Je peux ramener à Dominique (NDR : Strauss-Kahn) bon nombre de patrons du CAC 40  ». Commentaire de Fakir : «  Car c’est ce qui manque, il faut croire, aux strauss-kahniens  : des liaisons patronales. Autant le directeur du FMI et ses amis ne cessent de défiler dans les cortèges, d’entonner l’Internationale, d’embrasser les syndicalistes de Goodyear, d’être plongés dans les affres des quartiers populaires, autant l’ancien avocat d’affaires fréquente trop peu les élites économiques. Certes, depuis le Cercle de l’Industrie, qu’il a fondé dans les années 90, DSK côtoie les PDG de Publicis, Rhône-Poulenc, Lafarge, Pechiney, Elf, L’Oréal, Bull, Schneider, Renault, Total, Danone. Certes, alors ministre de l’Economie, il a offert Aérospatiale sur un plateau à Arnaud Lagardère, et les dernières banques publiques aux affairistes. Certes, Lionel Jospin le sermonnait alors  : «  Ne répète pas ce que te disent les patrons  », lui reprochant de «  baigner dans le patronat  ». N’empêche, Michel Destot a bien identifié cette carence  : «  Je peux ramener à Dominique bon nombre de patrons du CAC 40  ». Ainsi se gagnent les campagnes internes au PS…  »