Notre dernier numéro dressait le portrait de Jean-Paul Angot, directeur de la MC2 candidat à sa reconduction malgré un bilan peu reluisant. Finalement, on a appris fin décembre qu’il jetait l’éponge. Suite à différentes tergiversations, il a décidé de « retirer son projet » à la tête de la MC2. Mais avant, le directeur a tout fait pour sauver sa peau. Prévu initialement le 18 décembre, le conseil d’administration (censé statuer sur la réélection d’Angot) est repoussé à la semaine suivante. Sentant le mauvais coup arriver, Angot envoie une missive de la dernière chance à son ministre de tutelle, Franck Riester. Nous avons pu consulter ce courrier. Comme à son habitude, le directeur de la MC2 utilise toutes les cordes de son arc, même les plus élimées, en se faisant tour à tour cajoleur puis menaçant. D’abord, il démonte le rapport de l’Igac (Inspection générale des affaires culturelles), qui avait passé plusieurs mois à la MC2. Il trouve « le contenu erroné et la charge inouïe qui est portée contre [son] action et [sa] personne. […] Les inspecteurs ont écrit un réquisitoire contre ma personne, diffamant, truffé d’erreurs majeures et ridicules ». Le ton se fait plus menaçant quand Angot parle de lui à la troisième personne : « En cas de non-renouvellement du mandat de direction de son président, le réseau des Scènes nationales […] subira une violence symbolique et incompréhensible. » Mais le plus drôle arrive à la fin : Angot parle d’un public « fidèle et dont la satisfaction se traduit par une incroyable fréquentation », alors qu’on note une baisse de 24 000 spectateurs en cinq ans. Enfin, il utilise les employés de la MC2 « qui sont à mes côtés », alors que son mandat a été marqué par une grève inédite et une vingtaine de départs. Il conclut par la menace du chaos : « Un non-renouvellement déstabiliserait fortement cette maison et en rendrait la gouvernance quasi impossible. » Des arguments qui n’ont pas convaincu le ministre… Reste maintenant à espérer que cette maison soit assez déstabilisée pour en finir avec les directeurs mégalos et l’entre-soi bourgeois du public.
Le Postillon ?
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