un été à Grenoble
Les poumons sauvés par la crise
N’avez-vous pas trouvé ça bizarre ? Des mois de beau temps, très peu de pluie et de vent, et pas de pic de pollution dans la cuvette... Des températures frôlant régulièrement les 40°, et seulement deux jours – entre juin et août – de limitation de vitesse dans la cuvette. « Normalement, avec de telles chaleurs, on devrait déjà avoir limité les vitesses maximales autorisées », explique Marie-Blanche Personnaz directrice de l’Ascoparg (association pour le contrôle et la préservation de l’air dans la région grenobloise).
Mais pourtant, cette année est particulière. « Avec les fermetures d’usines et les ralentissements des cadences de production dans l’industrie, l’impact des entreprises sur l’atmosphère diminue » poursuit la directrice. Dès lors, dans la « cuvette » que constitue Grenoble, « les fortes chaleurs impactent beaucoup moins l’environnement qu’à l’accoutumée » écrit le Daubé (19/08/09). Une réponse qui apporte un éclairage intéressant sur les causes de la mauvaise qualité de l’air grenoblois. En effet si les autorités évoquent tout le temps « l’effet cuvette » et les voitures, la responsabilité des industriels n’est jamais évoquée. Impossible de savoir quelle est la part de la pollution industrielle sur la pollution totale ou quelles entreprises polluent le plus l’atmosphère. Contactée, la directrice de l’Ascoparg n’a pas voulu nous en dire plus.