La mairie « Union de la gauche » d’Échirolles (à dominante PCF) a décidé de supprimer brutalement le poste d’écrivain public, en ne renouvelant pas son énième CDD. Ce poste, tenu par une personne énergique et appréciée des habitants mais visiblement pas du pouvoir, consistait à d’une part à aider les habitants à s’en sortir avec la paperasse administrative, et également coordonner les actions socio-linguistiques (cours de français pour adultes) des six centres sociaux de la ville, recevoir les personnes pour un premier accueil, les diriger vers les cours les plus adéquats, assurer leur suivi.
Une cinquantaine de bénévoles des cours de français, élèves et usagères de l’écrivain public se sont rassemblés pour protester devant la mairie d’Échirolles mardi 17 mars en début d’après-midi, avant d’être reçus froidement par la directrice-adjointe du CCAS et Sylvette Rochas, l’adjointe à l’action sociale. L’entrevue n’a rien donné.
« Que va-t-on faire ? Qui va m’aider à finir mon dossier de retraite ? » demandait une dame. « Elle m’a tellement aidé pour mes papiers, je ne sais pas écrire correctement en français, on a tous besoin d’elle », déclarait une autre. Une troisième brandissait une feuille où il était inscrit « Pourquoi ? ». Parce que public non votant, public pas important ?
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