L’affichage sauvage
Grenoble ville de contraste
On adore les conférences de presse : quand on arrive à rester jusqu’au bout, on peut manger du quatre-quarts. Par malheur le 23 mai, à la conférence de presse de lancement du Street Art Festival (un festival soutenu par la ville, où des artistes sont invités à peindre sur les murs de Grenoble au mois de juin), des perturbateurs ont interrompu la présentation pour protester contre la verbalisation de l’affichage libre par la mairie. Ces mécontents ont réclamé des subventions « égales au montant des amendes infligées », entre autres « engagements pour la liberté d’expression » (à lire sur le site grenoble.indymedia.org). Par bonheur, ils sont restés calmes et on a pu manger notre quatre-quarts. Pour rappel, la mairie de Grenoble a voté une délibération en décembre pour punir de 40 € d’amende chaque affiche collée, 20 € les affiches scotchées, 30 € les autocollants. Pour l’instant, il n’y a pas eu encore d’amende. C’est sûr qu’en plein Street Art Festival, ce serait imprudent.
Dissonance Cognitive
Alors que la mairie entend verbaliser l’affichage sauvage, certains élus kiffent le folklore de l’affichage underground. Au festival de la microédition, le conseiller municipal aux Métrovélos Montgaburu a réclamé une affiche du Postillon. « Bah non, » ont menti les copains : « y’en a plus, mais vous pouvez en décoller une dans la rue ». « - Rho non quand même, je me permettrais pas, » a menti Montgaburu.
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